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Article

1 - TRAITEMENTS THERMIQUES APPLIQUÉS AUX DIFFÉRENTES FAMILLES D’ACIERS INOXYDABLES

2 - DÉTENSIONNEMENT DES ACIERS INOXYDABLES AUSTÉNITIQUES

3 - TRAITEMENTS THERMIQUES APRÈS SOUDAGE

  • 3.1 - Aciers martensitiques
  • 3.2 - Aciers ferritiques
  • 3.3 - Aciers austénitiques
  • 3.4 - Aciers austéno-ferritiques
  • 3.5 - Aciers à durcissement par précipitation

4 - CONTRÔLE DES PROPRIÉTÉS DE LA SURFACE : FOURS ET ATMOSPHÈRES

  • 4.1 - Fours à bains de sels
  • 4.2 - Fours à gaz
  • 4.3 - Atmosphères protectrices
  • 4.4 - Traitements thermiques à l’air
  • 4.5 - Défauts de surface dus aux traitements thermiques

5 - GROSSISSEMENT DU GRAIN DES ACIERS INOXYDABLES

  • 5.1 - Aciers inoxydables ferritiques
  • 5.2 - Aciers inoxydables martensitiques et austénitiques

| Réf : M1155 v2

Traitements thermiques après soudage
Traitements thermiques des aciers inoxydables

Auteur(s) : Hervé SASSOULAS

Date de publication : 10 mars 1997

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Auteur(s)

  • Hervé SASSOULAS : Ingénieur civil des Mines - Ingénieur de recherche. Centre de recherches d’Ugine. Ugine - Savoie

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INTRODUCTION

Les aciers inoxydables peuvent subir différents traitements thermiques.

  • Des traitements thermiques dits de qualité appliqués aux aciers inoxydables afin de leur conférer leurs propriétés d’usage : caractéristiques mécaniques ou résistance à la corrosion. Ces traitements de qualité sont pratiqués tard dans la gamme soit par le sidérurgiste, soit par l’utilisateur final de l’acier.

    Les traitements assurant une bonne résistance à la corrosion ont tous pour but de rendre la teneur en chrome du métal la plus homogène possible en évitant toute précipitation de phases riches en chrome (carbonitrures de chrome, ou phases intermétalliques riches en chrome) et donc toute diminution de la teneur en chrome dans les zones avoisinantes. En effet, c’est le chrome qui assure l’inoxydabilité des aciers inoxydables et une teneur en chrome supérieure à 10,5 % en tout point du métal est à cet égard indispensable.

    D’autre part et même si la caractéristique première des aciers inoxydables est leur tenue à la corrosion, il convient de se rappeler qu’ils peuvent par traitement thermique approprié acquérir des caractéristiques mécaniques ou une dureté non négligeables, ce qui peut permettre des économies de matière, un allègement des structures, ou tout simplement l’aptitude à une utilisation donnée. En parallèle, il faut conserver une ductilité suffisante au métal compte-tenu de l’application. Pour certaines nuances, c’est une fragilisation que l’on cherche à éviter, ce qui interdit les maintiens dans certaines plages de température.

  • Des traitements impliquant une certaine déformation du métal et qui ne peuvent donc être mis en œuvre que lors d’une mise en forme : il s’agit alors de traitements thermomécaniques, pratiqués par le sidérurgiste.

    Ces traitements thermiques ou thermomécaniques sont évidemment différents selon la structure métallurgique recherchée à la température ambiante : ferritique, martensitique, austénitique, ou mixte (ferrito-martensitique ou austéno-ferritique). Les traitements sont donc présentés, dans cet article, en fonction des différentes familles d’aciers inoxydables.

  • Des traitements de détensionnement des contraintes dont les effets, tout au moins recherchés, sont plus mécaniques que métallurgiques.

  • Des traitements appliqués après soudage pour restaurer les propriétés du métal, en particulier en zone affectée par la chaleur.

    Lors de l’exécution de ces divers traitements thermiques, il importe de prendre un certain nombre de précautions.

  • La nature du fluide caloporteur utilisé lors du traitement thermique ayant une incidence sur la composition chimique en peau de pièce (perte ou apport d’éléments chimiques) et donc sur les propriétés de surface de l’acier inoxydable, en particulier sa brillance, sa dureté et sa résistance à la corrosion. Les atmosphères à utiliser lors des traitements thermiques varient en fonction des qualités souhaitées en surface de produit, et des défauts pouvant résulter d’atmosphères inadaptées.

  • Certaines conditions de traitement thermique portant sur le couple temps-température doivent être respectées afin d’éviter un grossissement de grain excessif, il s’agit ici de limiter le temps de traitement, tout en lui gardant une valeur suffisante pour atteindre son but, en général une dissolution de précipités.

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VERSIONS

Il existe d'autres versions de cet article :

DOI (Digital Object Identifier)

https://doi.org/10.51257/a-v2-m1155


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3. Traitements thermiques après soudage

3.1 Aciers martensitiques

Lors du soudage des aciers inoxydables martensitiques, il y a formation d’austénite puis de martensite en zone affectée thermiquement. Cette martensite sera d’autant plus fragile que sa teneur en carbone sera élevée. Pour les nuances dont la teneur massique en carbone dépasse 0,15 à 0,2 %, la fragilité de la martensite est telle qu’une fissuration éventuellement différée apparaît en ZAT en dessous de 400 oC (fissuration martensitique). On recommande donc de ne pas souder de telles nuances (groupes 2 et 3 du paragraphe ).

Lors du soudage d’aciers à teneur en carbone comprise entre 0,1 et 0,2 %, on pourra éviter la fissuration martensitique par préchauffage à 250-350 oC.

Pour les autres nuances (C < 0,1 %), aucun préchauffage n’est nécessaire. Il est également inutile de prévoir un traitement de revenu après soudage.

Pour les nuances d’aciers à teneur en carbone comprise entre 0,1 et 0,2 %, on appliquera après soudage soit un traitement complet de trempe plus revenu tel qu’il est décrit au paragraphe , soit uniquement un traitement de revenu : dans ce cas, le revenu devra être effectué après retour à l’ambiante permettant une transformation martensitique complète en ZAT. Dans tous les cas, le revenu sera effectué entre 550 et 750 oC.

Pour les aciers au nickel (groupe 4), un simple revenu suffira dans tous les cas et on l’effectuera entre 600 et 650 oC.

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3.2 Aciers ferritiques

Les aciers qualifiés de semi-ferritiques au paragraphe  (environ 17 % de chrome, C + N > 0,030 %, pas d’élément stabilisant) présentent en zone affectée par la chaleur une apparition de martensite et une précipitation de carbures intergranulaires,...

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