Présentation
Auteur(s)
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Hervé SASSOULAS : Ingénieur civil des Mines - Ingénieur de recherche. Centre de recherches d’Ugine. Ugine - Savoie
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Lire l’articleINTRODUCTION
Les aciers inoxydables peuvent subir différents traitements thermiques.
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Des traitements thermiques dits de qualité appliqués aux aciers inoxydables afin de leur conférer leurs propriétés d’usage : caractéristiques mécaniques ou résistance à la corrosion. Ces traitements de qualité sont pratiqués tard dans la gamme soit par le sidérurgiste, soit par l’utilisateur final de l’acier.
Les traitements assurant une bonne résistance à la corrosion ont tous pour but de rendre la teneur en chrome du métal la plus homogène possible en évitant toute précipitation de phases riches en chrome (carbonitrures de chrome, ou phases intermétalliques riches en chrome) et donc toute diminution de la teneur en chrome dans les zones avoisinantes. En effet, c’est le chrome qui assure l’inoxydabilité des aciers inoxydables et une teneur en chrome supérieure à 10,5 % en tout point du métal est à cet égard indispensable.
D’autre part et même si la caractéristique première des aciers inoxydables est leur tenue à la corrosion, il convient de se rappeler qu’ils peuvent par traitement thermique approprié acquérir des caractéristiques mécaniques ou une dureté non négligeables, ce qui peut permettre des économies de matière, un allègement des structures, ou tout simplement l’aptitude à une utilisation donnée. En parallèle, il faut conserver une ductilité suffisante au métal compte-tenu de l’application. Pour certaines nuances, c’est une fragilisation que l’on cherche à éviter, ce qui interdit les maintiens dans certaines plages de température.
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Des traitements impliquant une certaine déformation du métal et qui ne peuvent donc être mis en œuvre que lors d’une mise en forme : il s’agit alors de traitements thermomécaniques, pratiqués par le sidérurgiste.
Ces traitements thermiques ou thermomécaniques sont évidemment différents selon la structure métallurgique recherchée à la température ambiante : ferritique, martensitique, austénitique, ou mixte (ferrito-martensitique ou austéno-ferritique). Les traitements sont donc présentés, dans cet article, en fonction des différentes familles d’aciers inoxydables.
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Des traitements de détensionnement des contraintes dont les effets, tout au moins recherchés, sont plus mécaniques que métallurgiques.
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Des traitements appliqués après soudage pour restaurer les propriétés du métal, en particulier en zone affectée par la chaleur.
Lors de l’exécution de ces divers traitements thermiques, il importe de prendre un certain nombre de précautions.
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La nature du fluide caloporteur utilisé lors du traitement thermique ayant une incidence sur la composition chimique en peau de pièce (perte ou apport d’éléments chimiques) et donc sur les propriétés de surface de l’acier inoxydable, en particulier sa brillance, sa dureté et sa résistance à la corrosion. Les atmosphères à utiliser lors des traitements thermiques varient en fonction des qualités souhaitées en surface de produit, et des défauts pouvant résulter d’atmosphères inadaptées.
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Certaines conditions de traitement thermique portant sur le couple temps-température doivent être respectées afin d’éviter un grossissement de grain excessif, il s’agit ici de limiter le temps de traitement, tout en lui gardant une valeur suffisante pour atteindre son but, en général une dissolution de précipités.
VERSIONS
- Version archivée 1 de avr. 1983 par Michel COLOMBIÉ
- Version courante de mars 2016 par Hervé SASSOULAS
DOI (Digital Object Identifier)
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2. Détensionnement des aciers inoxydables austénitiques
Les contraintes résiduelles sont le système de contraintes élastiques existant dans une pièce en l’absence de toute sollicitation extérieure. Elles sont par conséquent auto-équilibrées : l’existence d’une zone en tension implique par exemple l’existence d’une zone en compression en un autre point de la pièce (figure ).
Ces contraintes ont pour origine soit des opérations de mise en forme à froid, soit les gradients thermiques apparus lors de traitements thermiques. Les aciers inoxydables austénitiques sont particulièrement sensibles à cette seconde source de contraintes résiduelles pour deux raisons : leur faible conductivité thermique qui augmente les gradients thermiques au cours des traitements et leur fort coefficient de dilatation thermique qui augmente les déformations dues à ces gradients. Dans bien des cas, les contraintes résiduelles sont voisines de la limite d’élasticité du métal en certains points de la pièce (pics localisés de contrainte résiduelle).
Les contraintes résiduelles, et en particulier les pics de contrainte résiduelle, introduisent les risques suivants :
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en s’ajoutant aux sollicitations mécaniques en service que subit la pièce, ils accroissent les risques de fissuration en fatigue, de corrosion sous contrainte, et de fatigue-corrosion ;
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lors d’opérations d’usinage enlevant des zones où existent des contraintes résiduelles, le rééquilibrage du système de contraintes élastiques dans la pièce provoque des déformations imprévues, donc gênantes.
Les contraintes résiduelles doivent donc être éliminées dans la mesure du possible, à moins que le système des contraintes élastiques puisse être modifié dans un sens favorable à la tenue en service de la pièce par une déformation plastique volontaire (qui ne pourra être déterminée que par une analyse mécanique rigoureuse, à faire au cas par cas). Pour prendre un exemple, il peut être judicieux de mettre en compression une zone qui subira en service une mise en tension : cela atténuera le niveau de traction dans le métal, et donc les risques associés.
L’élimination des contraintes résiduelles est réalisée lors d’un maintien à chaud par deux phénomènes complémentaires :
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la diminution...
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