Présentation
INTRODUCTION
Ouvrage architectural permettant de se déplacer verticalement d’un niveau à l’autre d’un bâtiment ou d’une habitation, un escalier est constitué d’une suite régulière de marches. Les normes et textes réglementaires régissant sa construction sont nombreux et couvrent des aspects aussi complets que la conception des charpentes en bois, l’exécution des escaliers en béton, la sécurité de leurs utilisateurs, la résistance au feu des matériaux utilisés et l’accès aux personnes handicapées.
Le vocabulaire couramment usité autour de l’escalier est abondant et nécessaire, non seulement pour la bonne compréhension des documents traitant du sujet, mais aussi dans la pratique courante du métier. Le matériau retenu pour construire un escalier, bois, béton armé, pierre, ne modifie en rien l’approche de leur dimensionnement, le calcul du nombre de marches et de leur hauteur, du giron, du module ou la prise en compte des contraintes relatives à la ligne de foulée, l’implantation ou l’emmarchement. Un projet d’escalier doit faire dans tous les cas l’objet d’un plan d’exécution intégrant tous les éléments le constituant, notamment les limons, les contremarches, les échiffres, la trémie…
L’étude de l’agencement des marches est incontournable. Leur balancement sera déterminé à l’aide d’une méthode (géométrique, à la herse, au trapèze…) suivant le type d’escalier recherché et l’expérience du concepteur. La répartition et l’équilibre des marches sont, en effet et sans surprise, des paramètres fondamentaux, impactant directement le confort ressenti lors de l’utilisation de l’escalier.
L'expertise technique et scientifique de référence
VERSIONS
- Version courante de sept. 2015 par Williams PAUCHET
DOI (Digital Object Identifier)
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Techniques du bâtiment : le second oeuvre et les lots techniques
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Conception de l’escalier| Plan de la page |
I - Plans d’exécution
Éléments intégrés dans le plan d’exécution
Dans une construction nouvelle, l’escalier est entièrement défini à l’origine par le concepteur qui choisit entre les diverses contraintes techniques, fonctionnelles et l’esthétique.
Les plans d’exécution sont établis au 20 e et comportent :
- les limons et/ou crémaillères ;
- les échiffres (poteaux ou panneaux) ;
- les marches droites et les marches balancées ou gironnées ;
- les contremarches ;
- le sens de montée ;
- les rampes et garde-corps ;
- la trémie ;
- l’aire d’encombrement ;
- les réservations et fixations ;
- la hauteur de l’échappée (au moins 190 cm dans les locaux privatifs et 200 cm dans les lieux publics).
Ces documents comportent en outre les cotes et les écarts de tolérances.
Réception contradictoire
Après réalisation du gros œuvre, la cage d’escalier doit faire l’objet d’une réception contradictoire et si les écarts par rapport aux plans d’exécution sont supérieurs aux tolérances définies, le gros œuvre doit être corrigé.
Pour un étage de 3 m de hauteur au plus, la tolérance est, pour :
- l’aplomb, de 7 mm ;
- la hauteur à monter, de 10 mm ;
- l’implantation, de 7 mm ;
- les longueur et largeur de la trémie, de 7 mm.
Pour un escalier devant être installé dans un bâtiment existant, il en est tout autrement. Sa conception résulte de multiples concessions entre toutes les contraintes existantes :
- l’aire disponible ;
- la hauteur à monter ;
- la forme de la trémie ;
- le recul possible ;
- la nécessité de distribuer ou non des circulations par des paliers.
Les réalités incontournables imposent des solutions souvent limitées.
Il est alors impératif de disposer d’un état des lieux extrêmement précis et détaillé pour effectuer l’étude.
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