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Auteur(s)
-
- Michel BAUER : Directeur du département international d’analyse Sanofi-Synthélabo Recherche
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Lire l’articleINTRODUCTION
Un médicament est, dans la majorité des cas, une association de un ou plusieurs principes actifs avec des constituants appelés excipients.
Si le but d’un médicament est de guérir une pathologie ou de la prévenir, on sait également que toute molécule pharmaceutique, réellement active, peut présenter intrinsèquement une certaine toxicité. Tout doit donc être fait pour éviter d’introduire d’autres sources de toxicité comme celle qui pourrait provenir des impuretés issues du principe actif, des excipients ou de la fabrication du produit pharmaceutique final ou forme galénique (comprimés, gélules, solutions buvables et injectables, etc.).
Les autorités de santé qui délivrent l’autorisation de mise sur le marché (AMM) ont élevé de façon constante depuis les années 1950 le niveau de qualité exigible pour l’obtention de cette autorisation. Les principes actifs, les excipients et les formes pharmaceutiques elles-mêmes font l’objet d’un contrôle de qualité extrêmement approfondi. Toutes les impuretés, quelles qu’elles soient, sont recherchées, déterminées quantitativement et des teneurs maximales sont proposées, fondées sur des évaluations toxicologiques appelées globalement processus de qualification toxicologique.
Les grandes catégories d’impuretés concernées comprennent :
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les impuretés apparentées au principe actif provenant du procédé de synthèse ;
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les impuretés de dégradation et d’interaction du principe actif avec les excipients, voire avec le conditionnement primaire du médicament ;
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les impuretés résiduelles provenant des réactifs utilisés et non complètement enlevées au cours des étapes de purification. Parmi cette dernière catégorie, outre les traces en métaux et catalyseurs, il faut considérer les solvants résiduels (SR) provenant des processus d’obtention des principes actifs, excipients et produits pharmaceutiques eux-mêmes.
Comme ces produits peuvent comporter par eux-mêmes une certaine toxicité, il est important d’en effectuer la recherche dans les produits pharmaceutiques. La toxicité n’est cependant pas la seule raison. La présence de solvants résiduels dans les substances pharmaceutiques a d’autres conséquences qui seront examinées dans cet article. De ce point de vue, le cas de l’eau, solvant très souvent utilisé dans l’industrie pharmaceutique, sera également envisagé le cas échéant.
VERSIONS
- Version courante de mars 2020 par Michel BAUER, Gwenola BURGOT
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1. Pourquoi rechercher les solvants résiduels ?
La nécessité de rechercher les solvants résiduels dans les sub-stances pharmaceutiques a été reconnue clairement à la fin des années 1970 quand des pharmacopées comme celles des USA (USP XX) ou de la Grande-Bretagne (BP 1980 et addendum 1982) introduisirent des tests spécifiques de recherche des solvants résiduels assortis de normes dans certaines de leurs monographies.
Ce n’est cependant que dans le début des années 1980 qu’une approche rationnelle est proposée pour définir des spécifications. Cette stratégie a été développée par un groupe de travail de la Pharmacopée italienne [1] en partant des valeurs concernant les teneurs limites en solvants publiées à l’époque par l’American Congress of Governmental Experts for Industrial Hygiene. En France, il faut souligner le travail pionnier de Rabiant dans ce domaine [2]. À la fin des années 1980, les solvants résiduels ont définitivement été classés comme des impuretés en tant que telles et dont la présence doit être limitée absolument dans les produits d’usage pharmaceutique.
Des méthodes et des spécifications sont alors apparues dans les différentes éditions du Pharmacopeial Forum puis progressivement intégrées dans la Pharmacopée américaine (USP). À la même époque, seules quelques monographies de la Pharmacopée européenne (Ph. Eur.) ou britannique (BP) mentionnaient la recherche des solvants. Il est intéressant de remarquer que, dans sa seconde édition, la Pharmacopée européenne introduisait déjà la notion de dose journalière ingérée en produit pharmaceutique pour définir des limites en solvants résiduels. Ce concept sera repris plus tard dans le guideline ICH ...
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Pourquoi rechercher les solvants résiduels ?
BIBLIOGRAPHIE
-
(1) - SOCIETA ITALIANA DI SCIENZE FARMACEUTICHE - Impurezze potenziali da solventi nei principi attivitti ad uso pharmaceutico - . Cronache Farmaceutiche, 6, p. 227-229 (1980).
-
(2) - RABIANT (J.) - Fixation des limites en solvants résiduels. Rôle de l'expert analyste - . Annales Pharmaceutiques Françaises, 42, p. 503-508 (1984).
-
(3) - RABIANT (J.) - La limitation des solvants résiduels. Aspects réglementaires - . STP Pharma Pratiques, 1, p. 278-283 (1991).
-
(4) - GACHON (M.) - Limites des solvants résiduels - . STP Pharma Pratiques, 1, p. 531-536 (1991).
-
(5) - Procedures for setting limits for organic volatile solvents with methylene chloride as an exemple of the process - . Pharmaceutical Forum, 15, p. 5748-5759 (1989).
-
(6) - McB.MILLER (J.H.) - Survey : Residual solvents - ....
DANS NOS BASES DOCUMENTAIRES
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Thermogravimétrie
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Chromatographie en phase gazeuse
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Limite de détection
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