Étalement du spectre
Réseaux cellulaires - Système CDMA

Le système CDMA est une technologie à « étalement de spectre », c’est-à-dire que l’information à transmettre est étalée sur une plus grande largeur de bande que celle qui est strictement nécessaire. Dans le système CDMA nord-américain, un signal qui, par exemple, est un signal de données au débit classique de 9,6 kbit/s sera « élargi » pour être transmis à un débit de 1,23 Mbit/s. Deux techniques différentes sont employées pour élargir ou moduler le signal : la séquence directe ou le saut de fréquence. La séquence directe, telle que représentée par la figure 1, module un signal au moyen d’un code numérique à un débit binaire très supérieur à celui du signal d’information à transmettre. Le saut de fréquence fait passer le signal radio d’une fréquence à une autre en une fraction de seconde. Pour le moment, le système CDMA nord-américain utilise la séquence directe. Des codes numériques, qui sont des séquences pseudo-aléatoires de nombres, sont appliqués aux bits de données émis par chaque usager individuel.

À l’autre extrémité du système, le récepteur doit savoir décoder le signal. Le récepteur approprié connaît le code numérique utilisé pour moduler le signal d’origine. À la réception, les codes sont retirés du signal désiré, séparant les usagers et ramenant le débit à 9,6 kbit/s, par exemple.

À l’origine, la technique d’étalement de spectre du système CDMA a été employée pour les communications militaires. Les armées ont employé cette technique pendant plus de cinquante ans pour beaucoup des raisons qui amènent aujourd’hui les opérateurs de réseaux cellulaires à s’y intéresser : la nature du signal radio le rend très difficile à brouiller, ou à écouter en clair. Par ailleurs, il permet la mesure de distances, donc la localisation de l’émetteur. C’est vers la fin des années 80 que l’adaptation de ces techniques éprouvées aux radiocommunications cellulaires a été entreprise.