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1 - EAU DE MER ET EAU POTABLE

2 - DISTILLATION À SIMPLE EFFET

3 - DISTILLATION À EFFET MULTIPLE

4 - COMPRESSION DE VAPEUR

5 - DISTILLATION PAR DÉTENTES SUCCESSIVES

6 - AVANTAGES DE LA DISTILLATION

  • 6.1 - Qualité de la production
  • 6.2 - Type d’énergie consommée

7 - CONTRAINTES DE LA DISTILLATION

  • 7.1 - Sélection des matériaux
  • 7.2 - Gaz incondensables
  • 7.3 - Prétraitement

8 - OSMOSE INVERSE

9 - HYGIÈNE, SÉCURITÉ ET ENVIRONNEMENT

10 - COMPARAISON DES PROCÉDÉS ET CRITÈRES DE CHOIX

| Réf : J2700 v1

Eau de mer et eau potable
Dessalement de l’eau de mer

Auteur(s) : Patrick DANIS

Date de publication : 10 juin 2003

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Auteur(s)

  • Patrick DANIS : Ingénieur ENSIA - Ancien Chef de projet chez Degrémont

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INTRODUCTION

Avant l’ouverture du canal de Suez, le voyageur en route pour les Indes affrontait une navigation périlleuse autour de l’Afrique. Si, par malheur, une tempête jetait le navire sur certaines côtes désertiques de la Namibie, les rescapés cherchaient désespérément de l’eau douce. Ceux qui ont survécu ont appelé cette rive la côte des squelettes. Ce point de géographie, tout à fait macabre, illustre l’immense inégalité de la répartition de l’eau douce sur les continents, qui, par ailleurs, représente moins de 3 % de la quantité totale (eaux douces + eaux saumâtres + eaux de mer).

À la surface des océans, l’eau s’évapore sous l’action du soleil, puis se condense et précipite sur des lieux privilégiés : c’est le cycle naturel de l’eau dont la reproduction industrielle dans le but d’obtenir de l’eau potable n’intervient qu’à partir des années 1950. Cinquante ans plus tard, la production mondiale d’eau douce à partir d’eaux saumâtres ou salées dépasse 25 × 106 m3/j. Les principaux pays producteurs sont par ordre d’importance décroissante : l’Arabie Saoudite (25 %), les États-Unis (15 %), les Émirats Arabes Unis (10 %) et le Koweït (5 %).

En admettant une consommation moyenne de 250 L/(j × habitant), on évalue (de façon très approximative) la population desservie par les unités de dessalement à 100 millions d’habitants. De ce point de vue, l’importance de l’industrie du dessalement reste faible, mais la croissance, de l’ordre de 8 % par an (source Figaro 31/07/02), est soutenue par une demande toujours en hausse et une baisse du prix de revient de l’eau produite à partir d’eau de mer.

Les deux procédés les plus répandus sont la distillation et l’osmose inverse.

Après la description du principe des procédés les plus répandus, notre objectif sera d’exposer les facteurs clés du dimensionnement. Le tableau récapitulatif des avantages et des points critiques facilitera l’orientation du lecteur vers la technique la plus appropriée à son cas. Pour aller plus loin, la consultation d’un ou mieux de plusieurs constructeurs est indispensable. Ils disposent de logiciels, qui, tout en prenant en compte les derniers développements de leurs techniques, produisent des résultats pointus, qui facilitent l’optimisation du choix selon les critères retenus par l’utilisateur.

Comme toute implantation industrielle, l’étude préliminaire d’une unité de dessalement commence par la recherche des données de base :

  • caractéristiques de l’eau de mer ;

  • besoins en eau douce actuels et futurs ;

  • géographie des sites envisagés : accès, localisation des consommateurs, etc. ;

  • énergies disponibles : électrique et/ou thermique, volume versus coût, réglementation applicable. La pertinence du résultat final dépend évidemment de la fiabilité des données recueillies.

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DOI (Digital Object Identifier)

https://doi.org/10.51257/a-v1-j2700


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1. Eau de mer et eau potable

1.1 Qualité de l’eau de mer

L’eau de mer est la matière première de l’usine de dessalement. Chacun peut observer ses changements de température, de limpidité d’un lieu ou d’un jour à l’autre ; les écarts de salinité sont moins connus. Salinité, température et matières en suspension sont les paramètres majeurs du fonctionnement d’une unité de dessalement.

HAUT DE PAGE

1.1.1 Salinité

La salinité mesure la concentration en sels dissous ; elle s’exprime en g/L. Du fait que les quantités de sels dissous sont souvent très inférieures au gramme, l’unité communément utilisée est le mg/L ou encore le p.p.m. chez les Anglo-Saxons. On notera que cette dernière unité n’est pas strictement équivalente puisqu’elle exprime des mg/kg.

Les salinités les plus basses se rencontrent au voisinage des pôles. La quantité de sels dissous augmente au fur et à mesure que l’on se rapproche de l’équateur. Elle peut dépasser 50 g/L dans certaines zones, telles que la côte Est de l’Arabie Saoudite où la chaleur et les hauts-fonds favorisent l’évaporation.

Quelques valeurs moyennes de la salinité de l’eau de mer :

  • Océan Atlantique : 35 g/L ;

  • Mer Méditerranée : 38 g/L ;

  • Mer Rouge : 40 g/L et plus ;

  • Golfe Persique : 50 g/L et plus.

Le lecteur pourra se reporter aux articles [K 170] Propriétés physiques de l’eau de mer, et [C 5 198], ...

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1 Schéma et implantation d’unités

Le schéma d’une unité de thermocompression à quatre effets est donné figure .

Les photographies (figures , et ) présentent quelques unités de dessalement implantées dans le monde.

 

HAUT DE PAGE

2 Constructeurs. Fournisseurs

(liste non exhaustive)

HAUT DE PAGE

2.1 • Constructeurs de distillation

Sté Internationale de Dessalement d’Eau de Mer SIDEM (Groupe Vivendi Water/OTV) – Paris

WEIR ENTROPIE SA http://www.entropie.com

HAUT DE PAGE

2.2 • Fournisseurs de membranes

Filmtec Corp. Division of Dow Chemical Co.

Dow Deutschland Inc. – Allemagne http://www.dow.com/liquidseps

Hydranautics Corp., siège à Oceanside/Californie

Hydranautics France http://www.membranes.com

Toray ROMEMBRA (Reverse Osmosis Membrane Elements).

Ropur AG – Suisse ...

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