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Bernard RAPHET : Responsable Qualité et responsable Formation d’ANNECY MÉTROLOGIE - Ancien responsable du service métrologie du CTDEC (Centre technique de l’industrie du décolletage)
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Lire l’articleINTRODUCTION
Les propriétés des solides et leur comportement dépendent, souvent, davantage des caractéristiques de leurs surfaces que de leurs propriétés massiques ou volumiques. La surface d’un corps solide est la partie de ce solide qui le limite dans l’espace et le sépare du milieu environnant. Elle est prépondérante pour assurer des fonctions telles que l’aptitude aux frottements, la résistance à l’usure ou la corrosion, conduction thermique et électrique, résistance aux contraintes mécaniques, étanchéité statique ou dynamique, aspect, etc.
Les surfaces industrielles produites par des moyens techniques présentent toujours des irrégularités par rapport à la surface idéale. Pour les décrire en toute rigueur, il faudrait utiliser une fonction continue z (x, y) donnant l’altitude de chaque point par rapport à la surface idéale.
Connaître l’influence de l’état d’une surface sur le fonctionnement d’une pièce et son comportement dans le temps nécessite de pouvoir caractériser sa géométrie, macro, micro, voire même nanogéométrie dans certains cas.
Seule la caractérisation des états de surface effectué sur un profil est normalisée. Le développement des technologies et des équipements permet de disposer d’une représentation tridimensionnelle de la surface (topographie). Si cette approche est actuellement le moyen le plus fidèle pour caractériser une surface, elle n’est pas encore reconnue et son application n’est pas envisageable en production.
Les problèmes relatifs à la géométrie des surfaces se posent à trois niveaux :
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la conception : quel état de surface convient à la fonction à assurer et comment doit-on le spécifier sur un dessin technique ?
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la réalisation de la surface : quels moyens mettre en œuvre pour obtenir l’état de surface souhaité ?
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la mesure de la surface : quels moyens et quelles conditions de mesure pour vérifier que la surface correspond aux spécifications ? Cet aspect sera traité dans le dossier .
Ce dossier et le suivant étudient essentiellement les aspects industriels de la caractérisation et de la mesure d’états de surface, en fonction de la normalisation en vigueur à ce jour et des travaux en cours.
Les éléments concernant les imperfections (retassures, rayures, pores...) et l’aspect (couleur, brillance) des surfaces ne sont pas traitées dans ce dossier.
La caractérisation des états de surface sur un profil est actuellement la seule méthode normalisée.
La normalisation actuelle est une réelle avancée, avec le concept GPS (Spécification Géométrique des Produits) reconnu et repris par les principaux pays industriels. Il convient donc de l’utiliser pour spécifier et mesurer les états de surface, notamment lors d’échanges commerciaux.
Si ce système est très adapté à des surfaces obtenues avec des moyens d’obtention donnant des profils pratiquement constants (tournage, fraisage, rectification,...), il l’est beaucoup moins pour d’autres surfaces où les irrégularités sont inégalement réparties (électroérosion, surface revêtue,...) qui nécessiteraient une caractérisation tridimensionnelle.
Pour les concepteurs de produits, l’amélioration des performances passe généralement par la réduction des tolérances dimensionnelles et géométriques, ce qui permet implicitement d’obtenir des états de surface plus fins. Mais à quel prix ? S’il est évident que l’état de surface est un facteur important dans la performance d’un produit, le choix du ou des paramètres à spécifier reste toujours un problème délicat. Le manque de connaissance des relations entre les fonctions d’une surface et les paramètres d’états de surface fait que le concepteur spécifie ses produits avec un nombre très restreint de paramètres, souvent les mêmes, par habitude.
VERSIONS
- Version courante de déc. 2008 par Bernard RAPHET
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1. Introduction
1.1 Pourquoi faut-il caractériser la microgéométrie des surfaces ?
Tous les objets, et notamment les pièces constitutives des produits industriels, présentent des surfaces diverses avec pour chacune d’elles une fonction associée qui va de la simple limitation de la matière à la réalisation d’une étanchéité dynamique en passant par la tenue d’un revêtement ou la biocompatibilité pour une prothèse médicale par exemple.
La microgéométrie de la surface intervient souvent de façon déterminante dans son aptitude à satisfaire la fonction attendue.
Par exemple au niveau des interfaces entre les pièces d’un assemblage avec mouvement relatif, les divers phénomènes de contraintes et de frottements évoluent continuellement jusqu’à la perte de performance qui va entraîner la déficience du mécanisme.
La maîtrise de l’état de surface par le choix d’un ou plusieurs paramètres adaptés permettra de garantir la qualité du fonctionnement tout au long de la durée de vie du produit.
HAUT DE PAGE1.2 Normalisation et GPS (spécification géométrique des produits)
Pendant de nombreuses années, chaque pays a développé sa normalisation. Les principaux donneurs d’ordres, en particulier « automobiles », ne trouvant pas dans leurs normes nationales, les éléments correspondant à leur besoin, ont étudié puis défini d’autres paramètres dans des normes internes (cahier des charges). Cette situation a généré au niveau international des normes sans convergence de vue voire contradictoires.
Le développement de la sous-traitance, la multiplication des échanges et la mise en place de systèmes d’assurance qualité, ont mis en évidence la nécessité d’un langage commun, univoque et reconnu de tous les partenaires pour définir les spécifications d’un produit. Ainsi est né le concept GPS, Geometrical Products Specification (Spécification Géométrique des Produits).
La spécification géométrique des produits consiste, à définir au travers d’un dessin de définition, la forme, les dimensions et les caractéristiques de surfaces d’une pièce qui en assurent un fonctionnement optimal, ainsi que la dispersion...
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