Présentation
Auteur(s)
-
David H. BLACKLOCK : Directeur de la société Scheduling Technology Group (STG) Londres - Chargé de cours à l’École des Mines de Paris - Visiting Lecturer at the Imperial College, Management School
-
Georges COTONNEC : Directeur associé de la société Proconseil Consulting Group Paris
-
Samir LAMOURI : Maître de conférences au département Organisation et génie de la production de l’université de Cergy-Pontoise - Chercheur au Centre de Robotique de l’École des Mines de Paris, équipe Systèmes de production
Lire cet article issu d'une ressource documentaire complète, actualisée et validée par des comités scientifiques.
Lire l’articleINTRODUCTION
Synchronisation est sûrement l’un des mots qui s’applique le mieux aux organisations industrielles avancées, il est la traduction des enjeux de réactivité. Les approches et les techniques de gestion industrielle ont pour la plupart cherché à améliorer la performance des entreprises par diverses formes de synchronisation :
-
MRP 1 (Material Requirements Planning) : méthode de gestion des flux consistant à planifier l’ensemble des ordres de fabrication et d’approvisionnement d’après la demande commerciale prévisionnelle. Sa finalité est de synchroniser les différents stocks de produits finis, de sous-ensembles, de composants, de matières premières en quantité et dans le temps sur la base d’une demande commerciale réelle et prévisionnelle. Il a mis en évidence le besoin de synchronisation des matières ;
-
MRP 2 (Manufacturing Resources Planning) : extension du concept MRP 1 à la planification de l’ensemble des flux et des ressources de la production, cette méthode a également permis deux autres dimensions de la synchronisation ; celle des activités industrielles et commerciales exprimée à travers le plan industriel et commercial suivi du programme directeur de production, puis celle des décisions opérationnelles (programmation et ordonnancement-lancement) ;
-
le Kanban : méthode de gestion des flux dans laquelle les ordres de fabrication et de transport sont communiqués par des cartes provenant des postes situés immédiatement en aval. Il est issu du « Système de Production Toyota » ; il synchronise le réapprovisionnement ;
-
le Management par les contraintes (MPC), illustré notamment par la technique OPT (Optimized Production Technology ; OPT est une marque déposée de la société STG Ltd) : système de gestion visant à l’écoulement des flux dans une unité de production. Ce système préconise la synchronisation de l’ensemble des activités sur celles des ressources critiques ;
-
le SCP (Supply Chain Planning) : planification de la chaîne logistique. Le SCP vise une meilleure coordination du planning sur l’ensemble de la chaîne logistique. Il synchronise la gestion des demandes, le planning de distribution, le planning de production, le planning des fournisseurs.
Le présent article traite un aspect sensible du besoin actuel de synchronisation, celui du flux des composants dans le cas des industries d’assemblage actuelles, type électronique, automobile, aéronautique... c’est-à-dire celles qui élaborent des produits à nombreuses variantes, à nombreuses possibilités de personnalisation, conçus pour la différenciation retardée et donc très modulaires. Dans de telles industries, les contraintes majeures sont rarement capacitaires mais clairement la disponibilité des sous-ensembles et autres composants en même temps et au même endroit.
Dans ce contexte, l’approche CDF est une méthode adaptée. Elle consiste à analyser les communautés des composants et les délais d’approvisionnements permettant ainsi de dégager trois catégories de composants : Critique, Danger et Flux libre (CDF). Cette définition plus pertinente des priorités permet d’identifier où et comment concentrer les efforts pour exploiter au mieux le temps et les ressources limités. Sur la base de l’expérience acquise dans une usine d’assemblage d’armoires pour le marché électronique, nous allons parcourir les différentes applications de cette approche.
DOI (Digital Object Identifier)
Cet article fait partie de l’offre
Logistique et Supply chain
(97 articles en ce moment)
Cette offre vous donne accès à :
Une base complète d’articles
Actualisée et enrichie d’articles validés par nos comités scientifiques
Des services
Un ensemble d'outils exclusifs en complément des ressources
Un Parcours Pratique
Opérationnel et didactique, pour garantir l'acquisition des compétences transverses
Doc & Quiz
Des articles interactifs avec des quiz, pour une lecture constructive
Présentation
5. Conclusion
Nous avons présenté les bases d’une approche dont les principes sont clairs, logiques et simples.
L’étude CDF montre que l’entreprise d’assemblage moderne a une importante flexibilité potentielle pour augmenter la variété de ses produits, diminuer les stocks et les frais.
L’approche CDF doit s’inscrire dans une logique de flux et de réactivité pour être applicable et totalement opérationnelle. Jusque dans les années 1980, le management industriel est orienté par des objectifs essentiellement quantitatifs. La rentabilité se fonde sur la recherche du volume et sur le bénéfice dû aux économies d’échelle. La puissance commerciale s’obtient par la vente massive de produits peu diversifiés. Le principal souci du responsable de production est de produire plus. C’est dans une perspective inverse que s’inscrit la méthode CDF. À la demande quantitative de produits se substitue une demande qualitative de service. Le client, désormais en position de force sur les marchés mondiaux, exige à la fois des délais courts, une grande variété de produits, et une qualité sans reproche. L’organisation traditionnelle de la production, peu réactive, se révèle incapable de réaliser ces objectifs.
L’exemple de Schroff montre que l’analyse CDF remet en cause l’ensemble des principes du management industriel. Pour pouvoir appliquer les recommandations de CDF, il faut améliorer la qualité du montage, rendre les machines fiables et flexibles, implanter les ateliers de façon rationnelle. Il faut également que le personnel devienne polyvalent et autonome, et que les différentes fonctions apprennent à mieux communiquer.
Le défi relevé par Schroff en proposant à ses clients des produits configurés à la commande à délai court, c’est-à-dire « le service plus », démontre que l’entreprise d’assemblage complexe a une importante flexibilité potentielle pour augmenter la variété de ses produits, diminuer les stocks et les frais de gestion.
Cet article fait partie de l’offre
Logistique et Supply chain
(97 articles en ce moment)
Cette offre vous donne accès à :
Une base complète d’articles
Actualisée et enrichie d’articles validés par nos comités scientifiques
Des services
Un ensemble d'outils exclusifs en complément des ressources
Un Parcours Pratique
Opérationnel et didactique, pour garantir l'acquisition des compétences transverses
Doc & Quiz
Des articles interactifs avec des quiz, pour une lecture constructive
Conclusion
BIBLIOGRAPHIE
-
(1) - MARRIS (P.) - Le management par les contraintes. - Éditions d’organisation, 1994.
-
(2) - JOUINEAU (C.) - Management de projet et analyse de la valeur. - La valeur no 66, 1995.
-
(3) - GREIF (M.), MEHEUT (B.), WEMEL (P.), BERNAUDIN (J.-L.), BRULE (J.-P.), PERICCHI (J.) - Guide du management. - Seuil, 1992.
-
(4) - LE BOURHIS (P.) - Nomenclatures. - AG 2 610 (1999), traité Conception et Production.
-
(5) - COLANERI (P.) - Organisation de l’approvisionnement et de l’achat. - A 4 305 - 4 306 (1990), traité L’entreprise industrielle. (épuisé)
-
(6) - BARBIER (C.) - Qualité Totale. - A 4 230 (1992), traité L’entreprise industrielle. (épuisé)
-
...
Cet article fait partie de l’offre
Logistique et Supply chain
(97 articles en ce moment)
Cette offre vous donne accès à :
Une base complète d’articles
Actualisée et enrichie d’articles validés par nos comités scientifiques
Des services
Un ensemble d'outils exclusifs en complément des ressources
Un Parcours Pratique
Opérationnel et didactique, pour garantir l'acquisition des compétences transverses
Doc & Quiz
Des articles interactifs avec des quiz, pour une lecture constructive