Présentation
Auteur(s)
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Louis BARDOU : Ingénieur DPE (Génie Informatique) - Membre de la SOLE (The International Society of Logistics) - Consultant, Génie Informatique & Génie Logistique
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Lire l’articleINTRODUCTION
La logistique a pour finalité la satisfaction des besoins exprimés ou latents aux meilleures conditions économiques pour l’entreprise et pour un niveau de service déterminé. Cet instrument d’approche systémique permet d’être à l’écoute des clients, de rendre flexible la production de biens et de services, et d’intégrer l’ensemble des partenaires, fournisseurs, prestataires de services, collaborateurs, distributeurs et clients (cf. article « Enjeux de la logistique » dans ce traité [20] ).
L’ingénierie intégrée, elle, est une démarche systématique en vue de la conception intégrée des produits et des processus associés, prenant en compte simultanément toutes les exigences concernant la conception, la fabrication, l’utilisation et le soutien logistique.
La mise en œuvre d’une démarche, à la fois, de management logistique et d’ingénierie intégrée conduit à repenser l’organisation interne de l’entreprise et son mode de fonctionnement. Les processus, ensembles d’activités concourant à l’élaboration d’un produit ou d’un service, ont pour but d’apporter et d’évaluer des solutions techniques permettant de répondre au besoin de l’utilisateur final et des acteurs du cycle de vie (concepteurs, fabricants, logisticiens, vendeurs, utilisateurs, réparateurs...). Par la maîtrise de ces processus (Capability Maturity Models), il s’agit donc de traquer, tout au long du cycle de vie, les processus qui n’ont pas de valeur ajoutée.
À la croisée du management logistique et de l’ingénierie intégrée, la méthodologie de Soutien Logistique Intégré (SLI) a pour objectifs : la maîtrise du couple coût global de possession minimum/disponibilité opérationnelle maximale ; la prise en compte des exigences de soutien dans la conception ; l’étude globale de l’ensemble comprenant le système opérationnel et son système de soutien, la cohérence des éléments de soutien entre eux, l’adéquation aux besoins des utilisateurs, et la vérification permanente de l’aptitude au soutien.
La satisfaction des besoins de l’utilisateur ne dépend pas exclusivement des performances purement techniques du produit qu’il met en œuvre. La commercialisation d’un produit durable ou d’un système doit en effet s’accompagner de diverses prestations permettant à l’acquéreur de l’installer, de l’exploiter, de l’entretenir, de le dépanner et éventuellement de le réparer, voire de le rénover ou de le faire évoluer et, ce, à la fois, dans les meilleures conditions économiques et pendant toute la vie utile de celui-ci.
Ces prestations vont constituer le soutien logistique. Si l’on veut que la chaîne logistique soit disponible dès la mise en place des premiers éléments du système, il faut l’étudier très tôt. À l’instar des concepts d’ingénierie concourante ou simultanée, qui intègrent déjà la conception du produit et la conception de l’outil de production, une idée forte est d’intégrer, de plus, l’étude du soutien logistique à l’étude du système principal. Le soutien logistique intégré est alors une approche globale et itérative de mise en œuvre des activités à la fois techniques et de management.
Les industriels se sont toujours préoccupés de ce que les produits, les équipements et les systèmes livrés fonctionnent de manière satisfaisante. Pendant longtemps, les activités n’ont concerné que les moyens et prestations permettant de remédier aux défaillances ; il s’agissait de logistique d’après-vente.
Dorénavant, comme le représente la figure 1, doivent être appréhendés les processus de soutien, qui sont de deux types : d’une part, ceux correspondant à la logistique incorporée au système (les activités de la logistique de soutien amont) qui contribueront à sa « sûreté de fonctionnement » ; et, d’autre part, ceux correspondant à la logistique associée au système (les activités de la logistique de soutien aval), c’est-à-dire l’ensemble des fournitures et moyens qui permettront d’assurer l’exploitation et la maintenance du système, dans le but d’obtenir la disponibilité opérationnelle maximale, avec un souci constant de rechercher l’optimum économique sur l’ensemble du cycle de vie.
Le client-utilisateur se voit ainsi proposer un service global englobant le système opérationnel et son système de soutien, et la prise en compte du soutien logistique intégré constitue alors un nouvel avantage concurrentiel.
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1. Contexte, cibles et acteurs
Le concept de soutien logistique intégré est né aux États-Unis à l’initiative du DOD (Department Of Defense) dans le cadre des grands systèmes d’armes. Il a ensuite été appliqué tout naturellement aux grands systèmes technologiques pour lesquels il a été un élément essentiel de sûreté. Aujourd’hui la technologie civile est en voie de dépasser la technologie de défense. Les industriels font de plus en plus de l’intégration de systèmes [1], en élaborant des solutions construites à partir de produits de technologies et d’origines diverses. Ce métier de « systémier » fait intervenir de plus en plus de coopérants et de sous-traitants, faisant appel à de multiples disciplines, devant faire face à une complexité croissante et nécessitant un important échange d’informations.
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Le contexte
Il y a encore quelques années, les utilisateurs, pour guider leurs décisions d’investissement, s’appuyaient principalement sur trois critères : le coût d’acquisition, la réalisation de certaines performances et la disponibilité d’une maintenance efficace, permettant de remédier aux défaillances. Aujourd’hui, les critères de décision sont à la fois plus variés et plus complexes. La prise en compte du seul coût d’acquisition n’est plus suffisante ; on considère l’ensemble des coûts induits pendant toute la durée de vie du système. On a pris conscience que les défaillances et leurs conséquences coûtaient cher et l’exigence de disponibilité opérationnelle est impérative. La qualité de l’environnement du système et des services associés est également déterminante. À cela il faut ajouter que les utilisateurs demandent de plus en plus que les fonctionnalités de leur système soient bien sûr maintenues, mais aussi qu’elles puissent évoluer dans le temps, et ce, au moindre coût. Dans ce contexte, la simple maintenance des éléments séparés ne peut être satisfaisante, ni sur le plan technique, ni sur le plan économique ; la mise en place du soutien logistique intégré constitue la solution [2].
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Les cibles
Par opposition aux produits consommables qui ne font appel qu’aux aspects de la logistique de production et à ceux de la logistique de distribution, la logistique de soutien s’applique aux produits durables,...
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Contexte, cibles et acteurs
BIBLIOGRAPHIE
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(1) - MEINADIER (J.-P.) - L’intégration de systèmes. - PUF, Que sais-je, Paris, 1997.
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(2) - BARDOU (L.) - Maintenance et soutien logistique des systèmes informatiques, - MASSON, Paris, 1995.
-
(3) - ISO 9000 - Recueil des normes françaises : gérer et assurer la qualité. - AFNOR, Paris, 1989.
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(4) - US DOD - MIL-STD 785B - Reliability Program for Systems and Equipment Development and Production. - Department Of Defense, USA.
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(5) - US DOD - MIL-HDBK 338 - Electronic Reliability Design Handbook. - Department Of Defense, USA.
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(6) - US DOD - MIL-HDBK 470A - Maintainability Hand book. - Department Of Defense, USA.
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...
DANS NOS BASES DOCUMENTAIRES
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Systèmes d’information en logistique.
ANNEXES
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1
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2 Thèses
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3 Sites internet
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4 Éditeurs de logiciels de soutien logistique
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5 Normes
- 5.1 Normes internationales 5.1.1 US-DOD - Department Of Defense, USA
- 5.2 Normes européennes 5.2.1 AECMA - Association Européenne des Constructeurs de Matériel Aérospatial
- 5.3 Normes françaises 5.3.1 AFNOR - Association Française de Normalisation
5.1.2 UK-MOD - Ministry Of Defence, UK
5.1.3 ISO - International for Organisation Standardization
5.1.4 IEEE - Institute of Electrical and Electronical Enginners
5.1.5 EIA - Electronic Industries Association
5.2.2 ESA - European Space Association
5.3.2 BNAE - Bureau de Normalisation de l’Aéronautique et de l’Espace
5.3.3 CNES - Centre National d’Etudes Spatiales
5.3.4 DGA - Direction Générale de l’Armement
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