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EnglishRÉSUMÉ
Les entreprises ont tendance à se recentrer sur leur métier, et dans ce cadre, l'externalisation des fonctions secondaires prend tout son sens. Cet article explique cette notion d'externalisation, en quoi elle se distingue de la simple sous-traitance, et ses évolutions attendues. Puis il présente des critères de choix entre une externalisation ou au contraire une intégration verticale. Et enfin il esquisse une démarche type pour mettre en place un projet d'externalisation.
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Victor YZERD : Mastère spécialisé en logistique industrielle à l’Institut Supérieur de Logistique Industrielle - GT Logistics - Responsable de site adjoint
INTRODUCTION
L’ouverture des frontières provoque, dans l’industrie et dans les services, une définition de nouvelles stratégies, une mise en place de nouvelles méthodes et procédures pour faire face aux défis de la mondialisation. Depuis maintenant plus d’une décennie, sous l’influence de l’intensification de la concurrence et de l’émergence de multiples prestataires spécialisés dans tous les domaines de services ou fonctions, les entreprises ont démarré un vaste mouvement de recentrage sur leur « métier ». Il s’agit de rationaliser la gestion des entreprises en diminuant leur taille et en limitant le panel de leurs activités, tout en bénéficiant d’une division accrue du travail qui permet d’augmenter la productivité.
Ainsi, si la seconde révolution industrielle s’est caractérisée par l’émergence de la grande entreprise oligopolistique, le plus souvent à intégration verticale, opérant dans un secteur bien précis, les années 1990 ont vu la grande entreprise se rétrécir pour atteindre une taille plus petite, articulée en structures plus autonomes qui concentrent leurs activités sur des processus mieux définis.
C’est dans ce contexte que le phénomène d’externalisation s’est alors développé et multiplié. Ce reengineering des processus semble concerner presque tous les acteurs impliqués, des industriels aux distributeurs en passant par les prestataires de services.
La nouvelle règle de comportement des dirigeants des entreprises semble aujourd’hui se résumer ainsi : « Si vous ne dépassez pas vos concurrents avec vos solutions internes, vous pouvez envisager d’externaliser au meilleur prestataire pour accroître votre valeur ajoutée et pour réduire vos coûts ».
Si la pratique de l’intégration verticale n’est pas novatrice en soit, l’externalisation quant à elle est un phénomène récent et novateur qui se développe depuis une décennie. Aussi, dans cet article, nous attacherons-nous d’abord à définir ce phénomène, qui se distingue de la simple sous-traitance, ainsi que son contexte et son évolution. Ensuite, nous présenterons les arguments qui sont en général proposés pour analyser les moteurs de la décision d’intégrer verticalement et ceux qui encouragent au contraire l’externalisation. Enfin, nous décrirons les pièges et écueils liés à l’externalisation avant de proposer une démarche par étapes de l’externalisation.
VERSIONS
- Version courante de avr. 2024 par Karine SAMUEL
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2. Internaliser ou externaliser ?
Le contexte des années 1990 a donc vu le développement rapide de l’externalisation. Il est notable toutefois que l’externalisation ne touche pas de la même façon l’ensemble des fonctions, des secteurs et des entreprises. À l’aune de ces éléments, que peut-on dire sur la décision d’externaliser ? Pour répondre à cette question, il faut en fait analyser les éléments qui agissent sur le choix des dirigeants d’entreprises.
Le choix d’externaliser n’est ainsi pas toujours la règle. Nombre d’entreprises préfèrent ainsi garder leurs diverses activités et spécialités en interne, ou même parfois les reprendre après les avoir confié à un prestataire ou plus généralement à un sous-traitant.
Les champions du « tout en interne » défendent leur choix en argumentant que les risques liés à l’externalisation sont élevés : vous ne contrôlez plus vos ressources, et vous sacrifiez l’expertise des personnels qui ont été formés et sont habitués à vos pratiques spécifiques. En outre, votre prestataire ne respectera peut-être pas ses engagements de coût/service ou ne saura pas traiter les contextes particuliers (activité cyclique, spécificité des clients, caractéristiques des produits...) : que ferez-vous alors ? Comment reviendrez-vous en arrière ? Telles sont parfois les craintes et les interrogations qui conduisent au choix de l’internalisation.
2.1 Choix de l’internalisation
L’internalisation consiste-t-elle à garder en interne une activité ou à la reprendre, fonction ou service ou à l’intégrer. On parlera aussi alors d’intégration verticale. Elle s’inscrit dans une stratégie du « tout en interne » qui caractérise la grande entreprise de la seconde révolution industrielle.
2.1.1 Raisons de l’internalisation
Examinons tout d’abord la décision d’internalisation en passant en revue les principaux facteurs qui conduisent les entrepreneurs à considérer ce choix comme la solution la plus efficiente dans certaines circonstances.
Le premier élément est évidemment...
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BIBLIOGRAPHIE
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(1) - Externalisation de la logistique. - Logistique & Management. Publication du Groupe ESC Bordeaux, vol. 4, no 1 (1996).
-
(2) - Baromètre Outsourcing 2002. - Pratique et tendances du marché de l’externalisation en France. Réalisé par le cabinet Ernst & Young.
-
(3) - Management de l’externalisation - – Guide européen. Réalisé par le Comité de Liaison des Services du MEDEF et l’institut Esprit Service.
-
(4) - BOTTOU (C.) - L’externalisation et le L. 122-12. - La revue juridique et sociale des ressources humaines.
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(5) - GENELOT (D.) - 7 conseils pour réussir une démarche d’externalisation : - http://www. insep.com/dossier/dos_mois.
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