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1 - MATÉRIAUX CONSTITUTIFS

  • 1.1 - Roches éruptives
  • 1.2 - Roches métamorphiques
  • 1.3 - Roches sédimentaires

2 - CARACTÈRES TECHNIQUES DES ROCHES DE CONSTRUCTION

3 - PATHOLOGIE DES PAREMENTS EN PIERRE

  • 3.1 - Détériorations provenant des facteurs extérieurs
  • 3.2 - Mécanismes chimiques ou physico-chimiques

4 - RESTAURATION DES BÂTIMENTS

5 - RÉFECTION DES PIERRES ALTÉRÉES

  • 5.1 - Généralités
  • 5.2 - Exécution de la substitution à l’identique
  • 5.3 - Substitution par de la pierre artificielle
  • 5.4 - Différents mortiers de ragréage

| Réf : C2150 v1

Matériaux constitutifs
Restauration des bâtiments en pierre

Auteur(s) : Marc MAMILLAN

Date de publication : 10 août 1994

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Auteur(s)

  • Marc MAMILLAN : Ingénieur de l’École du Bâtiment et des Travaux Publics - Conseiller Technique au CEBTP (Centre Expérimental de Recherches et d’Études du Bâtiment et des Travaux Publics)

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INTRODUCTION

Les maçonneries de pierre de taille ont une excellente longévité lorsqu’elles sont exécutées selon les conceptions et les techniques traditionnelles. Cependant l’évolution des méthodes et différents facteurs sont à l’origine de l’apparition de plusieurs pathologies. L’analyse d’une importante bibliographie complétée par plus de quarante années de recherches, d’études et d’expertises dans ce domaine très spécialisé, ont permis de rassembler et d’ordonner une somme de connaissances que nous présentons dans cet article.

Comme remarque préliminaire, il convient de souligner qu’en ce qui concerne l’altération des maçonneries en pierre constituant les monuments historiques et les bâtiments anciens, les conservateurs sont particulièrement exigeants. Souhaiter que des constructions, sans aucun entretien, résistent à l’épreuve du temps, des intempéries, de la pollution, pendant plusieurs décennies, voire un siècle, est une performance qui, dans l’état actuel des connaissances des composants utilisés en construction, n’est pas réaliste. Aucun matériau existant actuellement dans le bâtiment (béton, mortier, briques, bois, métal, plastique, etc.) ne peut garantir la preuve d’une meilleure conservation ; bien au contraire, la comparaison, basée sur les références des bâtiments existants, est en faveur de la maçonnerie en pierre bien conçue et bien réalisée.

Cependant, pour l’entretien et la restauration, il ne faut pas exclure de faire appel aux connaissances actuelles sur les techniques et les produits modernes de traitement. Devant la prolifération des produits de synthèses nouveaux inondant le marché, le choix devient de plus en plus délicat. Beaucoup hésitent, ignorant le développement de moyens précis de mesure des propriétés que ces traitements sont capables de conférer aux pierres, ce qui permet de décider en connaissance de cause. Ainsi, le restaurateur dispose de critères scientifiques de choix, autre que les louanges publicitaires ou les coûts les plus bas. Des laboratoires spécialisés disposent d’appareils susceptibles d’évaluer toutes les améliorations apportées.

Il ne faut pas en conclure que ces traitements nouveaux constituent une panacée universelle. Souvent ils améliorent provisoirement certaines propriétés, mais rarement ils transforment une pierre de qualité médiocre en une roche de qualité exceptionnelle ; en particulier, les erreurs de choix ou de mise en œuvre sont difficilement rattrapables par l’application d’un produit de traitement, mais la durabilité peut être provisoirement accrue.

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VERSIONS

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DOI (Digital Object Identifier)

https://doi.org/10.51257/a-v1-c2150


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1. Matériaux constitutifs

Les murs massifs des bâtiments anciens sont constitués de blocs de pierre ou de briques hourdés avec du mortier composé principalement d’un liant (chaux grasse ou ciment) et de granulats naturels. Mais souvent les mortiers anciens comportent de l’argile.

Les blocs de pierre et les moellons proviennent de minéraux qui recouvrent l’écorce terrestre appelés roches. Leur composition est très variée suivant l’époque et les phénomènes qui ont conduit à leur formation. Les roches naturelles se classent en trois catégories :

  • les roches éruptives ou magmatiques provenant du refroidissement et de la consolidation du magma (roche en fusion), comme par exemple le granit, le basalte, la diorite, le porphyre, etc. ;

  • les roches métamorphiques résultant de la recristallisation de masses de roches solides ou fluides préexistantes sous les actions de la chaleur ou de la pression, comme par exemple les marbres, les quartzites, les schistes, les gneiss et les phyllades ;

  • les roches sédimentaires formées par les dépôts, généralement dans l’eau, de particules d’origine organique ou inorganique (désagrégation de roches éruptives), par exemple les calcaires, les grès, les silex, les pierres sulfatées, le travertin, etc.

1.1 Roches éruptives

Les granits constituent la roche éruptive la plus répandue en France. Ses composants principaux sont : le quartz, le feldspath et le mica. De nombreuses variétés existent ; elles se caractérisent par l’absence ou le remplacement d’un de ces trois éléments. Les proportions moyennes sont les suivantes : quartz : 35 %, feldspath : 40 %, mica : 15 %.

Le granit est une roche éruptive grenue contenant les cristaux potassiques qui ont cristallisé les premiers. Les interstices ont ensuite été emplis par le quartz.

Les porphyres ont les mêmes éléments que les granits, mais fondus l’un dans l’autre. La masse comporte des cristaux de quartz mais surtout de feldspath. Les cristaux sont généralement blancs et la base d’une teinte plus ou moins foncée (porphyre noir ou gris).

Les basaltes sont des roches volcaniques constituées de feldspath, de pyroxène et de fer. Leur couleur est proche du noir ; ils se caractérisent par une masse volumique absolue très élevée (2,85 à 2,90 g /cm3).

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BIBLIOGRAPHIE

  • (1) -   Altération et protection des monuments en pierre.  -  Actes du Symposium International. Colloque UNESCO-RILEM. Paris 5-9 juin 1978. Bulletin RILEM 13 no 75.

  • (2) - HONEYBORNE (D.B.) -   The buildings limestones of France.  -  BRS. 1982.

  • (3) - LAZZARINI (L.), TABASSO (M.) -   La restauration de la pierre.  -  ERG 1989.

  • (4) - SNEYERS (R.V.), De HENEAU (J.P.) -   La conservation de la pierre.  -  Extrait de La préservation des biens culturels. UNESCO. 1969.

  • (5) - TORRACA (G.) -   Solubilité et solvants utilisés pour la conservation des biens culturels.  -  ICCROM. 1980.

  • (6) - VIROLLEAUD (F.), LAURENT (M.) -   Le ravalement.  -  Le Moniteur. Sept. 1990.

  • ...

NORMES

  • Produits de carrières. Pierres calcaires. Mesure du coefficient d’absorption d’eau. - NF B 10-504 - 8.73.

  • Produits de carrières. Pierres calcaires. Mesure de la dureté superficielle (largeur de la rayure). - NF B 10-506 - 8.73.

  • Travaux de bâtiments. Ouvrages en maçonnerie de petits éléments (= NF P 10‐202). - DTU 20.1 - 12.99

  • Travaux de bâtiment. Enduits aux mortiers de ciment, de chaux et de mélange plâtre et chaux aériennes (= NF P 15‐201). - DTU 26.1 - 05.94

  • Travaux de bâtiment. Revêtements muraux attachés en pierre mince (= NF P 65‐202). - DTU 55.2 - 10.00

  • Standard Specification for Portland Cement. - C 150-04 -

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