Présentation
Auteur(s)
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Marc MAMILLAN : Ingénieur de l’École du Bâtiment et des Travaux Publics - Conseiller Technique au CEBTP (Centre Expérimental de Recherches et d’Études du Bâtiment et des Travaux Publics)
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Lire l’articleINTRODUCTION
Les maçonneries de pierre de taille ont une excellente longévité lorsqu’elles sont exécutées selon les conceptions et les techniques traditionnelles. Cependant l’évolution des méthodes et différents facteurs sont à l’origine de l’apparition de plusieurs pathologies. L’analyse d’une importante bibliographie complétée par plus de quarante années de recherches, d’études et d’expertises dans ce domaine très spécialisé, ont permis de rassembler et d’ordonner une somme de connaissances que nous présentons dans cet article.
Comme remarque préliminaire, il convient de souligner qu’en ce qui concerne l’altération des maçonneries en pierre constituant les monuments historiques et les bâtiments anciens, les conservateurs sont particulièrement exigeants. Souhaiter que des constructions, sans aucun entretien, résistent à l’épreuve du temps, des intempéries, de la pollution, pendant plusieurs décennies, voire un siècle, est une performance qui, dans l’état actuel des connaissances des composants utilisés en construction, n’est pas réaliste. Aucun matériau existant actuellement dans le bâtiment (béton, mortier, briques, bois, métal, plastique, etc.) ne peut garantir la preuve d’une meilleure conservation ; bien au contraire, la comparaison, basée sur les références des bâtiments existants, est en faveur de la maçonnerie en pierre bien conçue et bien réalisée.
Cependant, pour l’entretien et la restauration, il ne faut pas exclure de faire appel aux connaissances actuelles sur les techniques et les produits modernes de traitement. Devant la prolifération des produits de synthèses nouveaux inondant le marché, le choix devient de plus en plus délicat. Beaucoup hésitent, ignorant le développement de moyens précis de mesure des propriétés que ces traitements sont capables de conférer aux pierres, ce qui permet de décider en connaissance de cause. Ainsi, le restaurateur dispose de critères scientifiques de choix, autre que les louanges publicitaires ou les coûts les plus bas. Des laboratoires spécialisés disposent d’appareils susceptibles d’évaluer toutes les améliorations apportées.
Il ne faut pas en conclure que ces traitements nouveaux constituent une panacée universelle. Souvent ils améliorent provisoirement certaines propriétés, mais rarement ils transforment une pierre de qualité médiocre en une roche de qualité exceptionnelle ; en particulier, les erreurs de choix ou de mise en œuvre sont difficilement rattrapables par l’application d’un produit de traitement, mais la durabilité peut être provisoirement accrue.
VERSIONS
- Version courante de nov. 2020 par Kévin BECK, Xavier BRUNETAUD, Sarah JANVIER-BADOSA, Olivier ROLLAND
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5. Réfection des pierres altérées
5.1 Généralités
Si l’état de désagrégation des blocs de pierre est très important dans la masse, la consolidation par un traitement superficiel n’a aucune chance d’être efficace et durable. Le remplacement de la pierre altérée (en totalité ou en partie) s’impose. Le choix de la nature et de la qualité de la pierre à utiliser pose souvent trois problèmes : l’éthique, l’esthétique et la technique. En général, on essaie d’utiliser une pierre provenant de la même carrière, d’aspect, de couleur et de grain les plus identiques possible.
En ce qui concerne la finition d’aspect de la pierre neuve, les avis peuvent être différents. Dans le cadre des œuvres historiques, la règle de base est souvent de marquer distinctement la restauration, ce qui doit permettre de la différencier des parties originelles ; par exemple, l’état de surface doit avoir une présentation différente de celle antérieure. Mais le choix du type de finition dépend de la sensibilité du directeur des travaux. Suivant les pays ou les régions, il n’y a pas de doctrines codifiées faciles à faire respecter. Dans certains cas de restauration par substitution, la présence de blocs isolés de pierre neuve se distingue tellement de l’ensemble que l’on applique un traitement de coloration pour harmoniser le ton de l’ensemble. Cette opération consiste à tenter de patiner artificiellement la pierre neuve ; ce travail délicat s’effectue en appliquant une solution colorée avec un pigment au badigeon de barbotine de chaux grasse.
Si l’état général d’un parement montre que l’ensemble des pierres exposées se sont bien comportées en ce qui concerne leur cohésion, il n’y a aucune raison technique de ne pas restaurer avec la même qualité de pierre. Si, au contraire, l’état de l’ensemble montre une insuffisance de qualité compte tenu des conditions d’exposition, il est plus raisonnable économiquement de choisir une pierre de couleur et de texture similaire, mais ayant des performances plus élevées. En restauration d’œuvre historique ce dilemme se pose souvent.
HAUT DE PAGE5.2 Exécution de la substitution à l’identique
La méthode de restauration par substitution, dite en « tiroir », comprend...
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Réfection des pierres altérées
BIBLIOGRAPHIE
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(1) - Altération et protection des monuments en pierre. - Actes du Symposium International. Colloque UNESCO-RILEM. Paris 5-9 juin 1978. Bulletin RILEM 13 no 75.
-
(2) - HONEYBORNE (D.B.) - The buildings limestones of France. - BRS. 1982.
-
(3) - LAZZARINI (L.), TABASSO (M.) - La restauration de la pierre. - ERG 1989.
-
(4) - SNEYERS (R.V.), De HENEAU (J.P.) - La conservation de la pierre. - Extrait de La préservation des biens culturels. UNESCO. 1969.
-
(5) - TORRACA (G.) - Solubilité et solvants utilisés pour la conservation des biens culturels. - ICCROM. 1980.
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(6) - VIROLLEAUD (F.), LAURENT (M.) - Le ravalement. - Le Moniteur. Sept. 1990.
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NORMES
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Produits de carrières. Pierres calcaires. Mesure du coefficient d’absorption d’eau. - NF B 10-504 - 8.73.
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Produits de carrières. Pierres calcaires. Mesure de la dureté superficielle (largeur de la rayure). - NF B 10-506 - 8.73.
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Travaux de bâtiments. Ouvrages en maçonnerie de petits éléments (= NF P 10‐202). - DTU 20.1 - 12.99
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Travaux de bâtiment. Enduits aux mortiers de ciment, de chaux et de mélange plâtre et chaux aériennes (= NF P 15‐201). - DTU 26.1 - 05.94
-
Travaux de bâtiment. Revêtements muraux attachés en pierre mince (= NF P 65‐202). - DTU 55.2 - 10.00
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Standard Specification for Portland Cement. - C 150-04 -
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