Organisation et objectifs généraux
R&D industrielle en métallurgie

Dans le but d'améliorer l'efficacité de leur R&D en matière d'innovation et de cohérence stratégique, les grands groupes ont fait évoluer l'organisation de leurs centres de R&D industrielle depuis la fin des années 1990 dans le sens d'un renforcement de leurs liens avec les unités d'affaires opérationnelles (clients internes) et du codéveloppement de produits avec leurs clients finals. Il en résulte un modèle dominant d'organisation semi- centralisée, avec :

• un laboratoire central doté généralement de moyens lourds d'élaboration et de mise en forme pour la R&D procédés et des moyens semi-lourds d'expertise en caractérisation, analyse, calcul scientifique ;

• des groupes ou équipes de recherche dédiés aux principales unités d'affaires pour la R&D produits, de préférence avec des équipes pluridisciplinaires, soit en laboratoire central, soit dans des laboratoires de branche spécialisés ;

• des personnels de recherche et, surtout, de développement, en usines.

La croissance de l'activité dans les pays émergents (notamment Chine, Inde, Brésil) s'accompagne, pour certains groupes disposant d'implantations industrielles dans ces pays, de la constitution d'équipes de recherche ou, plus généralement, de développement produit en charge des problématiques spécifiques aux marchés et clients de ces zones géographiques, et d'un élargissement des réseaux scientifiques de recherche universitaires.

Dans de nombreux groupes, la R&D tend à être supervisée au niveau du Comité Exécutif par un vice-président en charge de la technologie et de l'innovation, qui inclut également la performance technologique et les métiers d'expertise dans les sites de production.

La R&D industrielle sur procédés d'élaboration et de transformation des métaux a pour objectifs généraux l'amélioration de la robustesse des procédés (réduction des dispersions de propriétés, qualité des produits) et la diminution des coûts de fabrication (mise en œuvre de métal, efficacité énergétique). Ces objectifs, qui relèvent de démarches essentiellement incrémentales, s'appuient aussi sur les progrès récents et attendus de la modélisation multi-échelle et multiphysique, notamment via le développement de logiciels métiers intégrant les modèles, souvent établis...