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1 - GÉNÉRALITÉS

2 - MÉCANISMES DE DÉFORMATION

3 - CONTRAINTES INTERNES

4 - MOBILITÉ DES DISLOCATIONS. ÉCOULEMENT PLASTIQUE

5 - CONCLUSION

| Réf : M45 v2

Généralités
L’état métallique - Déformation plastique

Auteur(s) : Georges SAADA

Date de publication : 10 oct. 1995

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  • Georges SAADA : Ancien élève de l’École Polytechnique - Professeur à l’Université Paris-Nord

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INTRODUCTION

L’étude de la déformation plastique a sans doute eu pour origine le souci de maîtriser le formage et l’utilisation des matériaux, et dans un premier temps, des métaux. De ce fait, elle a été longtemps empirique et ce n’est que depuis quelques dizaines d’années qu’ont été élaborés les concepts nécessaires à la compréhension des phénomènes physiques se produisant lors des écoulements plastiques. Si, pour les solides cristallins, auxquels nous nous limiterons dans cet exposé, les mécanismes de base sont assez bien compris, la dynamique des écoulements est encore assez mal connue et constitue actuellement un axe de recherche extrêmement actif.

Rappelons que, lorsqu’un solide cristallin est soumis à une contrainte, il se déforme de manière réversible tant que la contrainte est inférieure à une certaine valeur critique, dite limite élastique. Au-delà de cette contrainte critique, la déformation cesse d’être réversible. Lorsque la contrainte est supprimée, il subsiste une déformation, dite déformation plastique. Si l’on poursuit la déformation, le solide finit par se rompre. L’aptitude à tolérer une déformation plastique importante est la ductilité. Celle-ci dépend à la fois de la nature du matériau et de l’essai. Par exemple, il est possible de réduire, par laminage en plusieurs passes, un bloc métallique dont les dimensions sont de l’ordre du mètre à une plaque dont l’épaisseur est de l’ordre de la fraction de millimètre, soit une déformation de l’ordre de 10 3, alors qu’en traction uniaxiale il est difficile d’atteindre une déformation à la rupture supérieure à 1.

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VERSIONS

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DOI (Digital Object Identifier)

https://doi.org/10.51257/a-v2-m45


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1. Généralités

1.1 Modes de déformation

Par souci de simplicité, et parce qu’elle est couramment utilisée, nous nous limiterons à la déformation uniaxiale en traction ou en compression à température constante. Dans ce cas, si nous appelons σ la contrainte appliquée et ε t la déformation totale de l’échantillon, nous pouvons définir quatre types d’essai :

( 1 )

( 2 )

Dans la pratique, les différents modes de sollicitation sont combinés au cours d’un essai simple : sauts de température, sauts de contrainte, sauts de vitesse de déformation. L’équation qui décrit cette combinaison doit aussi prendre en compte les caractéristiques de la machine qui a son équation propre :

( 3 )

M est un module composite prenant en compte la déformation de la machine. Pour une machine infiniment dure, M est égal au module d’Young E. L’équation [3] traduit simplement le fait que la déformation totale ε t est la somme de la déformation plastique ε p et de la déformation élastique εe , cette dernière étant seule génératrice de contraintes.

...

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