Présentation
Auteur(s)
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Sandrine DUPRAZ-LAGARDE : Docteur en Sciences et Techniques du déchet - Consultante et formatrice en développement durable et management de l’environnement (LD Conseil - Montpellier)
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Hélène POIMBŒUF : Docteur en Sciences et Techniques du déchet - Directrice pendant 5 ans de l’Association pour les Pratiques du Développement Durable (APDD) - Chargée d’environnement à Grenoble-Alpes-Métropole
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Lire l’articleINTRODUCTION
Le lecteur doit garder à l’esprit que le développement durable est aujourd’hui une notion en cours de construction. Comme l’explique Olivier Godard : « On peut regretter que le développement durable ne fasse pas l’objet d’une définition rigoureuse, voire scientifique. Le malaise ne peut être nié, mais il faut se garder de le rejeter au profit d’une gestion technocratique. Le développement durable ne s’impose pas comme expression d’une objectivité scientifique ou d’une norme éthique incontestable. Il est d’abord l’affaire d’interprétation et de projets. Il faut accepter le temps de l’hésitation et de la recherche que nécessite la maturation des conceptions ».
Dans une première partie, cet article reprend les idées de chercheurs, pour la plupart économistes, qui ont travaillé dans ce domaine, puis fait l’inventaire des pressions existantes contribuant à amener l’entreprise à s’intéresser au développement durable. Dans une deuxième partie, il explicite, en s’appuyant sur des exemples, les différentes composantes d’une stratégie de développement durable pour une entreprise. Cette approche correspond au point de vue développé par l’APDD, résumée dans 17 fiches thématiques [23], vade mecum donnant à l’entreprise des moyens opérationnels pour mettre en œuvre une stratégie de développement durable.
VERSIONS
- Version archivée 1 de oct. 1989 par Sandrine DUPRAZ-LAGARDE, Hélène POIMBOE
- Version archivée 2 de oct. 1999 par Sandrine DUPRAZ-LAGARDE, Hélène POIMBOE
DOI (Digital Object Identifier)
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6. Conclusion
Les débats actuels sur le développement durable portent essentiellement sur les changements fondamentaux qui doivent s’opérer au niveau des valeurs, des comportements et des attitudes des gouvernements, des entreprises privées et des groupes de la société civile, changements rendus nécessaires par une prise de conscience collective de la non-durabilité de nos systèmes actuels de production et de consommation.
De nombreuses initiatives sont lancées par les gouvernements nationaux, les collectivités locales, les associations, les ONG et les entreprises. Cependant, aujourd’hui, la question est de savoir si ces initiatives sont suffisantes pour infléchir les logiques de marché qui consistent à réaliser le profit le plus important possible et le plus vite possible, même si cela doit se faire au détriment de l’environnement et du progrès social. Pour répondre aux défis, vastes et complexes, du développement durable, il est nécessaire de repenser nos modes d’organisation de manière à donner la même place aux questions environnementales et sociales dans les mécanismes de prise de décision. Il s’agit de passer d’une société basée sur l’avoir à une civilisation de l’être. Or, même si des chefs d’entreprises, des plus petites aux plus grandes, cherchent, en initiant des démarches de développement durable, à réconcilier leurs convictions de citoyen ou de chef de famille avec leurs actions de dirigeant d’entreprise, il semble que les changements opérés ne soient pas à la mesure du défi à relever : les déséquilibres entre le nord et le sud continuent à s’aggraver, les grandes catastrophes écologiques comme récemment le Prestige ou l’Erika perdurent, le protocole de Kyoto est loin de pouvoir rentrer en application malgré les premiers signes constatés de dérégulation climatique, la corruption est toujours aussi répandue dans le monde des affaires... Il semble, d’une manière générale, que nos sociétés, malgré leurs potentialités en termes de recherche et de technologie, soient incapables d’anticiper les grands problèmes sociaux et environnementaux qui se préparent. Le respect du principe de précaution dans la prise de décision reste encore une pratique exceptionnelle. Et pourtant, toutes les analyses démontrent qu’il sera beaucoup plus coûteux de réparer les dégâts aussi bien environnementaux que sociaux que de prendre des mesures préventives pour éviter les catastrophes.
L’ingénieur...
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