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1 - GÉNÉRALITÉS

  • 1.1 - Historique
  • 1.2 - Applications et marchés de la carte à puces

2 - SEMI-CONDUCTEURS POUR CARTES À PUCES

3 - CRYPTOLOGIE ET SÉCURITÉ

4 - CONSTRUCTION

5 - SYSTÈMES D’EXPLOITATION

6 - PERSPECTIVES D’AVENIR

| Réf : E3440 v1

Généralités
Cartes à puces

Auteur(s) : Jean-Pierre TUAL

Date de publication : 10 mai 2007

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RÉSUMÉ

La carte à puces désigne les supports de sécurité contenant un circuit électronique intégré capable de mémoriser ou de traiter les informations. La carte à puces est à la base de la sécurité des systèmes informatiques. Elle a fait ses preuves dans de nombreux secteurs en tant que moyen de paiement, d’identification ou d’authentification. Aujourd’hui, à la vue des progrès des semi-conducteurs et de l’évolution des techniques de programmation, on prévoit des développements considérables de la carte à puces, qui constitue, pour beaucoup d’applications, une solution particulièrement bien adaptée aux enjeux socio-économiques de notre société.

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ABSTRACT

The expression smart cards refers to security supports containing an electronic circuit capable of memorizing or processing information. The smart card is at the basis of the safety of computer systems. It has proved its worth in many sectors as a means of payment, identification or authentication. At this time, taking into consideration the advances in semi-conductors and the evolution of the programing techniques, considerable developments are expected for the smart card which is an extremely well-adapted solution for the socio-economic challenges of our society.

Auteur(s)

  • Jean-Pierre TUAL : Directeur des Relations Industrielles - Direction Technologie et Innovation, Gemalto

INTRODUCTION

Le nom de carte à puces est couramment utilisé pour désigner des supports de sécurité qui ont les mêmes dimensions qu’une carte de crédit en matière plastique et qui contiennent un circuit électronique intégré capable de mémoriser ou de traiter les informations. L’ AFNOR (Association Française de Normalisation) a retenu le terme de cartes à microcircuits à contacts, car l’interface électrique de ces cartes est assurée par des liaisons galvaniques. De nouvelles cartes à interface sans contact, basée sur liaison radiofréquence sont cependant de plus en plus répandues.

La carte à puces, dont la gestation a pu sembler très longue, est à la base de la sécurité des systèmes informatiques. Elle a désormais fait ses preuves dans de nombreux secteurs de l’activité humaine en tant que moyen de paiement, d’identification sur les réseaux fixes (de type Internet), mobiles (GSM ou UMTS) ou multimédia (télévision à péage), d’authentification pour les services gouvernementaux (cartes d’identité, passeports électroniques). Aujourd’hui, la carte SIM, ou USIM, clé d’accès aux réseaux de téléphonie mobile, constitue probablement le composant électronique intelligent le plus utilisé dans le monde (plus d’un milliard d’unités vendues en 2005 !). De même, la carte bancaire à microcalculateur, dont l’utilisation s’est généralisée en France depuis 1992, est en train de connaître une croissance quasi exponentielle avec une généralisation de son utilisation en Europe et des perspectives de déploiement très fortes au Japon, en Chine ainsi qu’aux États-Unis en version « sans contact ».

À la vue des progrès continuels des semi-conducteurs et de l’évolution des techniques de programmation utilisables, on prévoit à moyen et long terme des développements considérables de la carte à puces, qui constitue, pour beaucoup d’applications, une solution particulièrement bien adaptée aux enjeux socio-économiques de notre société.

Nota :

En électronique et en informatique, il existe un grand nombre de termes ou d’abréviations anglais non traduisibles. Ces termes sont donc repris en tant que tels dans cet article.

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VERSIONS

Il existe d'autres versions de cet article :

DOI (Digital Object Identifier)

https://doi.org/10.51257/a-v1-e3440


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1. Généralités

1.1 Historique

  • Dès 1967, l’utilisation d’un composant électronique doté d’une mémoire dans une carte de crédit a fait l’objet de réflexions aux États-Unis, au Japon et en Europe, comme en témoignent les très nombreux brevets qui ont pavé le chemin de la carte à puces. Parmi les pionniers, on peut citer les Américains Pomeroy (1967), Ellingboe (1970), Castrucci (1971), Halpern (1972), le Japonais Arimura (1970), et les Français Moreno (1974), Ugon (1977) et Guillou (1979). La plupart de ces brevets n’ont pas donné lieu immédiatement à des réalisations, car ils anticipaient souvent sur les techniques disponibles.

  • En France, Cll-Honeywell-Bull consacra des moyens de recherche importants, dès 1975, afin de définir l’architecture des composants et de trouver les moyens de réalisation des cartes. Ces recherches débouchèrent le 21 mars 1979 sur la carte à microprocesseur, après une coopération étroite avec Motorola. Ce fut la première carte à puces fonctionnant réellement. Appelée CP8, cette carte était composée de deux puces, et elle fut essentielle pour prouver la faisabilité des concepts, convaincre les utilisateurs potentiels et lancer des expérimentations.

    La Direction Générale des Télécommunications (DGT) commença alors à jouer un rôle moteur, multipliant les expériences, lançant dès 1980 des actions de normalisation et mettant à contribution ses propres organismes de recherche sur cette nouvelle technologie, dont le Centre National d’Études des Télécommunications (CNET), le Centre Commun d’Études de Télédiffusion et Télécommunications (CCETT) puis, plus tard, le Service d’Études communes de la Poste et de France Télécom (SEPT). Sous cette impulsion, les sociétés Schlumberger et Philips se lancèrent à leur tour dans la course en explorant des voies différentes.

    En 1980, le CCETT et Bull mirent au point la première carte d’abonnement « Antiope », et la première expérience mondiale de télépaiement à domicile fut réalisée en 1981 à Vélizy avec la Poste en utilisant la carte CP8 bi-puces.

  • Dans le monde de la téléphonie, les premières télécartes mises au point par Schlumberger et Thomson virent le jour dans les publiphones en 1983. En 1988, cinq ingénieurs...

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BIBLIOGRAPHIE

  • (1) - RIVEST (R.L.), SHAMIR (A.), ADLEMAN-COMMUN (L.) -   A method for obtaining digital signatures and public-key crypto systems.  -  ACM, vol. 21, no 2, p. 120-126, fév. 1978.

  • (2) - UGON (M.), GUILLOU (L.C.) -   Les cartes à puces.  -  La Recherche no 176, avr. 1986.

  • (3) - RANKL (W.), EFFING (W.) -   *  -  Smart card Handbook John Wiley & Sons (2002).

  • (4) - GUILLOU (L.C.), QUISQUATER (J.J.) -   A practical Zero Knowledge protocol fitted to security microprocessor minimising both transmission and memory.  -  Proc. Eurocrypt. Springer Verlag (1988).

  • (5) - GUEZ (F.), ROBERT (C.), LAURET (A.) -   Les cartes à microcircuit.  -  Masson (1988).

  • (6) -   Smart Card 2000.  -  Édité par D. Chaum-North Holland (1989) et (1991).

  • ...

1 Données économiques

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2 Normalisation

HAUT DE PAGE

2.1 Généralités et situation

Le but de la normalisation est que pour une application donnée toute carte fonctionne de manière identique sur tout terminal qui lui est associé. Les normes spécifient donc l’interface entre le microcircuit et le monde extérieur : caractéristiques électriques, remise à zéro des circuits, protocoles d’échanges, définition et codage des commandes, déroulement d’une transaction ou d’une session. Les normes de base sont dites inter-industrielles, car elles sont générales et indépendantes des applications.

L’enjeu économique de la normalisation est considérable, aussi certaines motivations sans justification technique ont eu des effets perturbateurs dans l’avancement de la norme en fonction...

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