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RÉSUMÉ
La carte à puces désigne les supports de sécurité contenant un circuit électronique intégré capable de mémoriser ou de traiter les informations. La carte à puces est à la base de la sécurité des systèmes informatiques. Elle a fait ses preuves dans de nombreux secteurs en tant que moyen de paiement, d’identification ou d’authentification. Aujourd’hui, à la vue des progrès des semi-conducteurs et de l’évolution des techniques de programmation, on prévoit des développements considérables de la carte à puces, qui constitue, pour beaucoup d’applications, une solution particulièrement bien adaptée aux enjeux socio-économiques de notre société.
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The expression smart cards refers to security supports containing an electronic circuit capable of memorizing or processing information. The smart card is at the basis of the safety of computer systems. It has proved its worth in many sectors as a means of payment, identification or authentication. At this time, taking into consideration the advances in semi-conductors and the evolution of the programing techniques, considerable developments are expected for the smart card which is an extremely well-adapted solution for the socio-economic challenges of our society.
Auteur(s)
-
Jean-Pierre TUAL : Directeur des Relations Industrielles - Direction Technologie et Innovation, Gemalto
INTRODUCTION
Le nom de carte à puces est couramment utilisé pour désigner des supports de sécurité qui ont les mêmes dimensions qu’une carte de crédit en matière plastique et qui contiennent un circuit électronique intégré capable de mémoriser ou de traiter les informations. L’ AFNOR (Association Française de Normalisation) a retenu le terme de cartes à microcircuits à contacts, car l’interface électrique de ces cartes est assurée par des liaisons galvaniques. De nouvelles cartes à interface sans contact, basée sur liaison radiofréquence sont cependant de plus en plus répandues.
La carte à puces, dont la gestation a pu sembler très longue, est à la base de la sécurité des systèmes informatiques. Elle a désormais fait ses preuves dans de nombreux secteurs de l’activité humaine en tant que moyen de paiement, d’identification sur les réseaux fixes (de type Internet), mobiles (GSM ou UMTS) ou multimédia (télévision à péage), d’authentification pour les services gouvernementaux (cartes d’identité, passeports électroniques). Aujourd’hui, la carte SIM, ou USIM, clé d’accès aux réseaux de téléphonie mobile, constitue probablement le composant électronique intelligent le plus utilisé dans le monde (plus d’un milliard d’unités vendues en 2005 !). De même, la carte bancaire à microcalculateur, dont l’utilisation s’est généralisée en France depuis 1992, est en train de connaître une croissance quasi exponentielle avec une généralisation de son utilisation en Europe et des perspectives de déploiement très fortes au Japon, en Chine ainsi qu’aux États-Unis en version « sans contact ».
À la vue des progrès continuels des semi-conducteurs et de l’évolution des techniques de programmation utilisables, on prévoit à moyen et long terme des développements considérables de la carte à puces, qui constitue, pour beaucoup d’applications, une solution particulièrement bien adaptée aux enjeux socio-économiques de notre société.
En électronique et en informatique, il existe un grand nombre de termes ou d’abréviations anglais non traduisibles. Ces termes sont donc repris en tant que tels dans cet article.
VERSIONS
- Version courante de déc. 2019 par Jean-Pierre TUAL, Stéphane GRELLIER, Joseph LEIBENGUTH, Philippe PROUST
DOI (Digital Object Identifier)
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6. Perspectives d’avenir
Depuis 1985, des progrès fantastiques ont été accomplis dans le monde des semi-conducteurs. Entre 1970 et 1990, le nombre de transistors implantés sur une puce a été multiplié par 1 000, les dimensions minimales étant divisées par deux tous les 5 ans. Cette évolution continue, sans que l’on puisse prédire les limites, et elle va se poursuivre au‐delà de l’an 2015, comme le montrent clairement les tendances décrites par les experts de l’ITRS (« International Technology Roadmap for Semiconductors »). Aujourd’hui, les microprocesseurs Pentium ou ltanium d’Intel contiennent déjà plusieurs dizaines de millions de transistors sur une même puce, et il sera possible de dépasser le milliard en l’an 2010, ce qui correspond sensiblement à la densité des neurones dans le cerveau humain !
Après une longue période de relative « stagnation », le marché de la carte à puces s’est lui aussi approprié cette révolution technologique (en gros depuis le démarrage du marché des cartes GSM, vers la fin des années 1990). Comme on admet que la taille des puces pour cartes ne doit cependant pas dépasser 25 mm2, principalement en raison des contraintes physiques liées à l’encartage, il sera possible en théorie d’y intégrer de 10 à 50 millions de transistors à l’horizon 2010, ce qui correspond à une puissance nettement supérieure à celle des premiers PC ! Ces progrès d’intégration permettront ainsi à l’industrie de la carte à puces de développer un modèle économique de type « grand public », à prix à peu près constant, et d’améliorer les performances d’un même produit de 15 à 20 % par an. En parallèle, les technologies fortement submicroniques (c’est‐à‐dire en deçà des 0,13 µm) apporteront une diminution des énergies et des tensions d’alimentation. Les cartes pourront fonctionner autour de 2 V puis 1 V, voire moins, ce qui favorisera l’éclosion des cartes sans contacts, en particulier pour les applications liées au transport, à l’identité ou à l’identification, voire à la téléphonie mobile (comme en témoignent les nombreuses expérimentations actuelles basées sur la technologie NFC ou « Near Field Communication »).
Les densités des mémoires non volatiles progresseront également de façon significative,...
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BIBLIOGRAPHIE
-
(1) - RIVEST (R.L.), SHAMIR (A.), ADLEMAN-COMMUN (L.) - A method for obtaining digital signatures and public-key crypto systems. - ACM, vol. 21, no 2, p. 120-126, fév. 1978.
-
(2) - UGON (M.), GUILLOU (L.C.) - Les cartes à puces. - La Recherche no 176, avr. 1986.
-
(3) - RANKL (W.), EFFING (W.) - * - Smart card Handbook John Wiley & Sons (2002).
-
(4) - GUILLOU (L.C.), QUISQUATER (J.J.) - A practical Zero Knowledge protocol fitted to security microprocessor minimising both transmission and memory. - Proc. Eurocrypt. Springer Verlag (1988).
-
(5) - GUEZ (F.), ROBERT (C.), LAURET (A.) - Les cartes à microcircuit. - Masson (1988).
-
(6) - Smart Card 2000. - Édité par D. Chaum-North Holland (1989) et (1991).
-
...
DANS NOS BASES DOCUMENTAIRES
ANNEXES
-
1 Données économiques
-
2 Normalisation
- 2.1 Généralités et situation
- 2.2 Caractéristiques physiques des cartes et position des contacts électriques
- 2.3 Interface électrique des cartes
- 2.4 Protocoles d’échanges 2.4.1 Protocole d’échanges par caractères (T = 0)
- 2.5 Jeu de commandes inter-industries
2.4.2 Protocole d’échanges par blocs (T = 1)
HAUT DE PAGE
Le but de la normalisation est que pour une application donnée toute carte fonctionne de manière identique sur tout terminal qui lui est associé. Les normes spécifient donc l’interface entre le microcircuit et le monde extérieur : caractéristiques électriques, remise à zéro des circuits, protocoles d’échanges, définition et codage des commandes, déroulement d’une transaction ou d’une session. Les normes de base sont dites inter-industrielles, car elles sont générales et indépendantes des applications.
L’enjeu économique de la normalisation est considérable, aussi certaines motivations sans justification technique ont eu des effets perturbateurs dans l’avancement de la norme en fonction...
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