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Article

1 - GÉNÉRALITÉS SUR LE RADON

2 - EXPOSITION DOMESTIQUE AU RADON EN FRANCE

3 - ÉVALUATION DU RISQUE DE CANCER LIÉ À L’INHALATION DU RADON

4 - DIFFÉRENTES RECOMMANDATIONS D’ACTION

  • 4.1 - Union européenne
  • 4.2 - France

5 - TECHNIQUES DE RÉDUCTION DU RADON

6 - CONCLUSION

| Réf : C3384 v1

Généralités sur le radon
Radon dans les bâtiments

Auteur(s) : Marie‐Christine ROBÉ, Margot TIRMARCHE

Date de publication : 10 mai 2003

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Auteur(s)

  • Marie‐Christine ROBÉ : Chef du Laboratoire d’études et d’intervention radon et pollants atmosphériquesInstitut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN)

  • Margot TIRMARCHE : Épidémiologiste - Chef du Laboratoire d’épidémiologie et d’analyse du détriment sanitaire Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN)

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INTRODUCTION

L’écorce terrestre contient, en quantités variables, des éléments radioactifs qui sont présents sur la Terre depuis sa formation ; parmi eux figure l’uranium. La caractéristique commune et fondamentale de tous les éléments radioactifs est d’être instables : ils se désintègrent pour donner naissance à de nouveaux atomes, radioactifs ou non, et à des rayonnements.

L’un des produits de la décomposition de l’uranium est le radon, gaz radioactif naturel. Il peut s’accumuler dans l’atmosphère plus confinée des bâtiments dans lesquels nous passons la majeure partie de notre temps. Il est globalement responsable du tiers de l’exposition de la population française aux rayonnements ionisants. C’est le risque de cancer du poumon qui motive la vigilance à l’égard du radon dans les habitations.

Il est possible de réduire les niveaux de radon dans les bâtiments par la mise en œuvre de techniques de réduction souvent simples et relativement peu coûteuses à l’échelle individuelle tant dans les bâtiments existants que dans les bâtiments en cours de construction.

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DOI (Digital Object Identifier)

https://doi.org/10.51257/a-v1-c3384


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1. Généralités sur le radon

1.1 Origine du radon

Le radon (Rn) est un gaz radioactif omniprésent à la surface de la Terre. Il possède trois isotopes naturels (219Rn, 220Rn, 222Rn) descendants des radioéléments présents dans les sols (235U, 232Th, 238U). Leurs abondances respectives sont, par conséquent, fonction de la nature du sous‐sol (c’est‐à‐dire des teneurs en 235U, 232Th et 238U), mais également de leurs périodes radioactives. Les activités massiques dans les sols et les roches en 232Th et 238U sont en général de l’ordre de 40 Bq · kg–1 en moyenne.

  • Le radon 219 (actinon), descendant de l’uranium 235 (235U), est le moins abondant des trois isotopes. En effet, la teneur en 235U dans les roches et les sols est très faible et représente environ 0,73 % de celle de 238U. Sa période radioactive est très courte (3,96 secondes) et de fait il est pratiquement absent de l’atmosphère et des eaux souterraines.

  • Le radon 220 (thoron), provenant de la désintégration du radium 224 (224Ra), lui‐même descendant du thorium 232 (232Th), est le plus abondant des trois isotopes. Cependant il disparaît aussi très vite de l’atmosphère en raison de sa courte période (55,6 secondes).

  • Le radon 222, descendant du radium 226 (226Ra) qui est lui‐même un descendant de l’uranium 238, émane en quantité plus faible que le thoron (100 fois moins en moyenne). Il est cependant l’isotope le plus présent dans l’atmosphère à cause de sa période radioactive (3,8235 jours) suffisamment longue pour lui permettre de migrer dans les sols, depuis la roche qui lui a donné naissance, jusqu’à l’air libre. C’est cet isotope qui est considéré par la suite.

  • En se désintégrant, le radon émet des particules alpha et engendre des descendants solides eux‐mêmes radioactifs (polonium, bismuth, plomb, ...) (figure 1). Par différents processus physiques, il migre du sol jusqu’à l’atmosphère et peut s’accumuler dans l’atmosphère plus confinée des bâtiments.

    Ce gaz est inodore, incolore et inerte, il ne réagit pas avec les autres éléments chimiques. Le...

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