Présentation
En anglaisAuteur(s)
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Jacques BETBEDER-MATIBET : Conseiller Scientifique à EDF-SEPTEN (Service Études et Projets Thermiques et Nucléaires)
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Jean-Louis DOURY : Ingénieur en chef au CSTB (Centre Scientifique et Technique du Bâtiment) - Secrétaire technique de la Commission française de normalisation des règles de construction parasismique
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Lire l’articleINTRODUCTION
Dans la plupart des régions sismiques, l’adoption de techniques de construction visant à réduire les risques liés aux tremblements de terre apparaît comme très ancienne. Ainsi, les fouilles conduites sur le site de Taxila (Pakistan) ont mis en évidence les mesures de renforcement des fondations lors de la reconstruction de la ville après le séisme de l’an 25. De même, à l’époque byzantine, on a pu constater des changements radicaux dans les modes de construction dans plusieurs villes de Syrie et d’Anatolie (réduction de la hauteur des maisons, renforcement par des charpentes en bois, suppression des murs de briques non renforcés). La Chine et le Japon fournissent aussi de nombreux exemples de constructions anciennes dont la conception a certainement été influencée par la considération du risque sismique. L’hypothèse selon laquelle l’architecture très particulière des monuments incas (murs formés de blocs irréguliers ajustés entre eux avec un soin extrême) correspondait à un souci de protection parasismique a également été avancée.
À l’origine purement empirique, la construction parasismique s’est progressivement développée et a pris place parmi les techniques de l’ingénieur ; elle est pluridisciplinaire par nature, puisqu’elle fait appel aux géologues, sismologues, architectes, mécaniciens des sols, ingénieurs de structures et calculateurs, dont la collaboration est nécessaire pour tout projet important en zone sismique. Même si l’on reste dans le domaine du bâtiment courant, la bonne utilisation d’un code parasismique par un ingénieur de structures suppose, de la part de celui‐ci, des bases suffisantes en sismologie et la compréhension des particularités de l’action sismique (aspects dynamiques, notamment aléatoires, et raisonnement en termes de déformation plutôt qu’en termes de force).
Le présent article vise donc à présenter une vue d’ensemble de la construction parasismique, sans se limiter aux considérations sur les structures et les matériaux. On abordera successivement les éléments indispensables de sismologie, la conception parasismique proprement dite, les méthodes de calcul et l’état actuel de la réglementation.
Dans la suite, il est nécessaire de compléter l’article sur les deux points suivants :
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les évolutions, très sensibles depuis 1991, des textes législatifs et réglementaires applicables en France pour la prévention du risque sismique, ainsi que des documents techniques sur lesquels ils s’appuient 4.3 ;
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les enseignements tirés des séismes majeurs de Northridge (Californie) du 17 janvier 1994 et de Hyogo-Ken-Nambu (Kobé, Japon) du 17 janvier 1995 qui ont un intérêt exceptionnel, car ils ont permis de tester en vraie grandeur l’efficacité des codes parasismiques sur un grand nombre de bâtiments et d’ouvrages soumis à de très fortes secousses 5.
VERSIONS
- Version courante de mai 2014 par André PLUMIER
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5. Enseignements à tirer des séismes de Northridge et de Kobé
5.1 Intérêt présenté par ces deux séismes
L’occurrence, à un an d’intervalle, de ces deux séismes qui ont frappé des régions (Californie et Japon) considérées comme les berceaux du génie parasismique moderne, présente un intérêt exceptionnel. Le nombre très élevé et la diversité des constructions qui ont été fortement secouées, la mise en évidence de pathologies nouvelles, le fait que la plupart des bâtiments et des ouvrages aient été conçus suivant des normes parasismiques et la multiplicité des enregistrements obtenus sont des circonstances rarement réunies. Il en résulte que chacun de ces séismes a fourni une immense base de données dont les activités de recherche, de validation des méthodes d’analyse et de mise au point de la réglementation devraient tirer un grand profit.
Il est également intéressant de comparer ces deux séismes entre eux, non seulement du point de vue de la description et de l’analyse des dégâts observés, mais aussi sous d’autres aspects tels que l’appréciation de l’aléa sismique, les règlements parasismiques utilisés et l’organisation des secours.
HAUT DE PAGE5.2 Aspects sismologiques
Il correspond à une rupture sur une faille inverse à pendage vers le sud, qui n’était pas répertoriée sur les cartes tectoniques de la région de Los Angeles. La rupture n’a pas atteint la surface. La magnitude-moment M w est de 6,7, associée à un plan de faille d’environ 15 × 20 km2 et à un déplacement moyen estimé de 1 à 1,5 m ; il s’agit donc, à l’échelle californienne, d’un séisme moyen qui n’a rien de comparable avec les grands séismes de la faille de San Andreas qui atteignent ou dépassent la magnitude 8, avec des longueurs de rupture de plusieurs centaines de kilomètres.
Un grand nombre d’enregistrements ont été obtenus, soit en champ libre (c’est‐à‐dire en l’absence de...
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