Présentation
Auteur(s)
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Jean-Alain HERNANDEZ : École nationale supérieure des télécommunications Direction de la formation continue
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Lire l’articleINTRODUCTION
Normalisation et standardisation se révèlent être, dans les nouvelles technologies, de puissants facteurs de diffusion. Par exemple, jusqu’en 1989, le marché du CD-Rom a stagné. Comme il n’y avait pas d’accord entre les différents industriels sur le formatage des données stockées, les éditeurs étaient peu enclins à adopter le CD-Rom comme support de leurs publications, en raison du risque de dépendance technologique. Lorsque les constructeurs se sont accordés sur une norme internationale, ce risque de dépendance a disparu, les CD-Rom devenant lisibles sur une gamme plus large de matériels. Ce n’est qu’à ce moment-là que le marché de l’édition électronique s’est vraiment ouvert.
Dans cet article, on se propose de faire un large tour d’horizon de ce qu’on regroupe sous les vocables de normalisation et de standardisation. Après avoir bien distingué ces deux approches souvent concurrentes, même si elles sont parfois complémentaires, il s’agira de présenter quelques-uns des organismes de normalisation les plus importants, qu’ils soient internationaux (ISO, UIT, IETF), à l’échelle d’un continent (ECMA, ETSI) ou nationaux (AFNOR, ASA, DIN).
Ce sera également l’occasion de présenter les méthodes de travail utilisées dans ces organismes pour produire les documents de référence : on verra ainsi que les délais de production d’une norme ou d’un standard, souvent considérés comme longs, sont justifiés par le soin mis à la recherche du plus grand consensus possible entre des acteurs aux intérêts souvent divergents.
La présentation des grandes normes du multimédia (JPEG, MPEG) et quelques indications sur d’autres normes importantes du domaine des nouvelles technologies (codage de caractères, architecture de documents) serviront à illustrer l’apport de ces organismes et de ces méthodes.
On reviendra en conclusion à la problématique norme « vs » standard en évoquant quelques lieux de standardisation importants et en indiquant comment un standard peut, le cas échéant, devenir une norme.
Les tableaux des sigles et acronymes utilisés dans cet article peuvent être consultés en « Pour en savoir plus ».
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2. Présentation de quelques normes
C’est par dizaines que se comptent les normes importantes du secteur des TIC. Il ne saurait donc être question ici de les présenter toutes, même succinctement. Nous avons choisi de donner quelques coups de projecteur sur certaines des normes dans lesquelles les experts français ont été particulièrement impliqués ces dernières années ou qui illustrent particulièrement bien les difficultés du processus de normalisation. On verra donc successivement les normes du multimédia (JPEG, MPEG) puis les normes de codage des caractères qui ont un impact très important sur tous les documents numériques.
2.1 Normes du multimédia
Rien n’illustre mieux la convergence que l’on observe actuellement entre l’informatique, les télécommunications et l’audiovisuel que l’élaboration des normes du multimédia, particulièrement de celles qui traitent de la compression de l’image et du son. C’est pourquoi ce sont ces normes que nous avons choisi de détailler ici.
HAUT DE PAGE2.1.1 Pourquoi faire de la compression de données ?
La numérisation des images et du son entraîne des flux binaires très importants.
une diapositive 24 × 36 avec 85 points/mm, se traduit par 6 millions de points environ. Si chaque point est représenté sur 24 bits (ce qui permet, en particulier, un grand nombre de couleurs), cette diapositive « pèse » 144 Mbits, ce qui est considérable.
Transmettre ou stocker une telle quantité d’information est très coûteux ; or on s’est aperçu qu’on pouvait réduire la quantité d’information sans altérer trop la représentation des images ou des sons. C’est tout l’enjeu des techniques de compression de données que nous allons présenter, dont un des critères d’appréciation majeurs est le taux de compression : rapport entre le nombre de bits avant et après compression. Il est vital que ces techniques soient normalisées au niveau mondial, faute de quoi une image comprimée avec un système ne pourrait être relue qu’avec le même système, ce qui ôterait beaucoup de son intérêt à la compression.
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