Présentation
Auteur(s)
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Yves JEANNIN : Professeur à l’Université Pierre et Marie Curie, Paris
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Edmond SAMUEL : Directeur de recherche au Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS), à l’École Nationale Supérieure de Chimie de Paris (ENSCP)
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Lire l’articleINTRODUCTION
La série d’articles sur la nomenclature de la chimie inorganique est une traduction condensée de l’ouvrage intitulé Nomenclature of Inorganic Chemistry, Recommendations 1990 publié par l’Union Internationale de Chimie Pure et Appliquée (IUPAC) chez Blackwell Scientific Publications.
Cet ouvrage est le fruit de dix années de réflexion et de consultations de la Commission de Nomenclature de Chimie Inorganique de l’IUPAC ; il est cité sous l’appellation abrégée NIC‐1990. Il a été décidé de ne pas retenir pour cette traduction certaines parties qui ont été jugées trop spécialisées, mais le lecteur pourra se référer utilement à l’ouvrage complet si besoin est, tout en gardant à l’esprit que, pour des raisons de cohérence, la numérotation des divers chapitres et paragraphes utilisée ici ne correspond pas à la numérotation des mêmes chapitres et paragraphes du livre original.
Cet abrégé est publié en quatre articles. Le premier traite les méthodes de nomenclature, les noms des éléments et des atomes, les formules, les noms stœchiométriques et les composés moléculaires. Le deuxième traite les ions, les radicaux et les sels. Le troisième sera consacré aux oxoacides et aux composés de coordination. Chaque thème correspond à un article du même nom de l’ouvrage original.
L’ouvrage original, Nomenclature of Inorganic Chemistry, est conçu comme un premier tome qui traite des principes fondamentaux de la nomenclature inorganique et comporte 11 chapitres avec des tables. Il est destiné à l’usage d’une large communauté de chimistes, et sera suivi par un autre tome consacré à une nomenclature plus spécialisée comme celle des composés isotopiquement modifiés, des polyanions, des polymères inorganiques, etc. Il faut souligner que cette première partie ne constitue pas une simple révision de la seconde édition de l’IUPAC (publiée en 1979) des règles de nomenclature, mais une version entièrement remodelée qui tient compte des derniers développements de la chimie inorganique. Tous les chapitres de cette édition de 1990 portent un numéro commençant par le chiffre romain I pour faire référence à ce premier tome de la série.
La publication qui suit est une traduction résumée de 8 chapitres sur les 11 que comprend le texte anglais original. Il a en effet été jugé que, pour un condensé, les chapitres intitulés Grammaire, Solides, Hydrures de bore et dérivés, étaient affaire de spécialistes. L’adaptation à la langue française a été faite non seulement avec le souci de respecter au plus près le texte original, mais aussi en tenant compte des spécificités de la langue française.
Tout au long de cette présentation, la classification périodique dans sa forme à 18 colonnes est utilisée. Dans toute la mesure du possible, la cohérence avec les règles de nomenclature de chimie organique a été maintenue sauf dans quelques cas où il a fallu accepter des divergences du fait d’usages bien établis. Les expressions nombre de Stock et nombre de Ewen‐Bassett qui figuraient dans l’édition de 1979 ont été remplacées par nombre d’oxydation et nombre de charge, ces dernières expressions ayant été jugées préférables par la Commission de l’IUPAC car plus simples à comprendre.
L’attention de l’utilisateur est attirée sur le fait que l’écriture de certains noms un peu longs nécessite deux lignes successives séparées par un trait d’union. Celui‐ci, par ailleurs, est un élément important de la nomenclature répondant à des règles précises.
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1. Buts, systèmes et méthodes de la nomenclature
La nomenclature chimique a pour principal objectif de fournir une méthodologie permettant de décrire les substances chimiques par des noms et des formules afin de les identifier sans ambiguïté et de faciliter ainsi la communication. Un autre objectif est d’arriver à une standardisation. Celle‐ci ne doit pas être rigide au point d’exiger un seul nom par substance ; les différents noms acceptables doivent se limiter à un nombre raisonnable et doivent tenir compte des besoins des utilisateurs et de la pratique. Dans certains cas, par exemple, le nom d’une substance servira tout simplement à l’identifier. Encore aujourd’hui, certains spécialistes ont l’habitude d’utiliser des noms d’usage, des abréviations, voire des codes. Cependant, ce n’est pas de la nomenclature proprement dite, dans la mesure où ces noms ne transmettent pas d’information relative à la composition ou à la structure. Cette pratique est découragée.
1.1 Fonctions de la nomenclature chimique
Un premier objectif de la nomenclature chimique est de donner aux substances des noms porteurs de renseignements sans toutefois chercher à préciser la composition. La plupart des noms des oxoacides (ex : acide sulfurique, acide perchlorique) et de leurs sels sont de ce type. On dit qu’ils sont semi‐systématiques. Ils sont acceptables dans la mesure où ils désignent des produits d’usage courant et sont parfaitement compris par les chimistes avertis mais restent obscurs pour toute autre personne.
Un deuxième objectif est de donner un nom qui permet de déduire la formule stœchiométrique d’un composé en suivant des règles générales. Un tel nom est dit systématique et s’avère convenable pour les besoins de la documentation.
Un troisième objectif est d’incorporer dans le nom d’un composé une information structurale. Une telle pratique, quoique de plus en plus souhaitable, est trop sophistiquée pour être d’une utilité courante.
Un quatrième objectif serait de développer des règles systématiques susceptibles d’apporter un seul nom à chaque substance, facilitant ainsi la compilation et la recherche et réduisant le coût de ces opérations.
Pour résumer, un composé peut avoir plusieurs noms selon les critères d’exigence de l’utilisateur.
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