Le think thank Sandbag publie une étude qui montre que l’Europe pourrait être plus ambitieuse dans ses engagements climatiques. Les mesures déjà adoptées lui permettraient déjà de réduire ses émissions d’au moins 50 % en 2030, contre un engagement actuel de 40 %.
Dans le cadre de l’Accord de Paris, l’Union européenne (UE) s’est fixé comme objectif de réduire ses émissions de gaz à effet de serre de 40 % d’ici 2030 par rapport à 1990. Une nouvelle étude du think tank britannique Sandbag montre que l’UE est déjà sur les rails pour réduire ses émissions d’au moins 50% en 2030. Cela, grâce à plusieurs mesures déjà adoptées. Entre autres, le paquet énergie propre, les mesures sur les transports et les annonces de sorties du charbon.
D’ici la COP26 de 2020, les pays signataires de l’Accord de Paris doivent fournir de nouveaux engagements climatiques. En effet, les contributions nationales actuellement sur la table mènent le monde vers un réchauffement climatique de 3°C en 2100 par rapport à l’ère préindustrielle. Insuffisant pour respecter l’accord qui vise de le limiter à 2°C, voire 1,5°C à cet horizon.
Une réduction des émissions européennes de 50 % à 58 % en 2030
Dans le cadre des discussions pour remonter l’ambition climatique européenne, Sandbag explique donc que l’engagement minimum de l’UE doit être d’« au moins 50% » en 2030. « Grâce aux futurs ajustements des politiques climatiques, une réduction des émissions de gaz à effet de serre de 58 % d’ici 2030 est possible », estime le think thank. Pour remonter l’ambition, il est envisageable de jouer sur cinq leviers : les dates d’élimination du charbon, l’efficacité énergétique, la pénétration des énergies renouvelables, la pénétration des véhicules électriques et la tarification du carbone. Il serait même possible d’aller encore plus loin « si d’autres mesures ou des changements plus ambitieux sont envisagés ».
Mais à ce stade, les États membres de l’UE se sont montrés incapables de s’accorder sur la nécessité de relever l’objectif européen pour 2030 (NDC), malgré une prise de position du Parlement pour -55%. Afin de ne pas rater ce rendez-vous, le secrétaire général des nations unies appelle les différents leaders à venir au sommet climatique des nations unies à New York, en septembre prochain, « avec des plans concrets et réalistes en vue de relever leurs objectifs climatiques d’ici 2020 ».
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