Certivéa publie son Observatoire 2017 des performances des bâtiments non résidentiels certifiés NF HQE. La filiale Certification "acteurs et ouvrages" du CSTB y dévoile les tendances de l’immobilier vert en France.
Certivéa a analysé les opérations certifiées NF HQE (Haute Qualité Environnementale) réalisées en 2016 en France. Cette certification permet de distinguer des bâtiments tertiaires non résidentiels, en neuf ou en rénovation, dont les performances environnementales et énergétiques correspondent aux meilleures pratiques actuelles.
Bilan: le nombre total de certifications a atteint 416 au niveau national en 2016. Une hausse de 8% par rapport à 2015. En tête, l’Ile-de-France détient 56 % d’entre elles. Les maîtres d’ouvrages publics ne sont pas encore exemplaires : les maîtres d’ouvrages privés ont reçu quatre fois plus de certificats qu’eux. Les trois quarts des certificats récompensent des bâtiments neufs. Sont notamment concernés les bureaux, bâtiments d’enseignement et les plateformes logistiques.
Quelles sont les exigences du label NF HQE?
Les exigences portent sur la qualité environnementale du bâtiment, autour de 4 thèmes : l’énergie, l’environnement, le confort et la santé. Chaque thématique est notée de 0 à 4 étoiles. Au final, 4 niveaux globaux de certification sont prévus : bon, très bon, excellent et exceptionnel.
Certivéa note que les performances globales sont en hausse. Si 24% sont jugées exceptionnelles, 45% sont excellentes. 30% sont « très bonnes » et seulement 1% « bonnes ». Dans le détail, les bâtiments certifiés sont majoritairement 3 étoiles sur l’énergie (92%) et l’environnement (60%). Ils sont surtout 2 étoiles sur la santé (42%) et une étoile sur le confort (35%). Au total, les 4 étoiles sont obtenues par 3% des bâtiments sur l’énergie, 18% sur l’environnement, 2% sur la santé et 4% sur le confort.
Première préoccupation : l’énergie !
L’énergie demeure la première préoccupation du secteur de l’immobilier vert. « L’énergie est la préoccupation historique des bâtiments verts depuis le premier choc pétrolier, stimulée par les règlementations thermiques successives. Les évolutions récentes poussent à associer Bâtiment à Energie positive et bas Carbonne dans une analyse du cycle de vie complet du bâtiment : construction, exploitation et fin de vie », rappelle Patrick Nossent, Président de Certivéa.
Toutefois, les acteurs se préoccupent de plus en plus du faible impact environnemental de leurs chantiers et d’une relation harmonieuse de leur bâtiment avec son environnement. Ils planifient la maintenance, pour une gestion efficace du bâtiment, et la pérennité des performances environnementales dans le temps.
Le confort et la santé, préoccupations montantes
Le confort des bâtiments pour une bonne qualité de vie des occupants n’est encadré par aucune réglementation. Mais les acteurs s’alignent sur cette attente. « En 2016, les progressions les plus fortes concernent le confort olfactif et hygrothermique [excès d’humidité] », note Certivéa. Pour ce faire, ils travaillent notamment sur l’amélioration du contrôle des systèmes de ventilation.
La santé n’est pas en reste, notamment concernant la pollution de l’air intérieur. « On constate un intérêt de plus en plus fort sur les notions de conditions sanitaires dans les locaux de travail, sous l’impulsion globale de la société civile mais aussi plus particulièrement des instances représentatives du personnel dans les entreprises », observe Patrick Nossent.
Par Matthieu Combe, journaliste scientifique
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