L’étude a porté sur la relation entre la santé de 5.000 habitants de la région de Stockholm, suivis pendant huit à dix ans, et le niveau sonore à leur domicile.
Six chercheurs du Karolinska Institute, spécialisés en médecine environnementale, médecine moléculaire et endocrinologie ont déterminé que plus ils subissaient le bruit des avions au quotidien, plus ils risquaient de gagner du ventre.
« Il s’agit d’une augmentation correspondant à 1,5 cm pour chaque hausse de 5 décibels du niveau sonore », a précisé la chercheuse qui a coordonné l’enquête, Charlotta Eriksson, dans un communiqué de son université.
Cette accumulation de graisse serait due aux hormones du stress, principalement le cortisol, produites en quantité d’autant plus grande que le bruit environnant est élevé.
Or « l’obésité abdominale est un facteur de risque aussi bien pour les maladies cardiovasculaires que pour le diabète, et comme une part importante de la population est exposée quotidiennement à des niveaux sonores élevés venus des transports, le bruit pourrait avoir des effets sur la santé plus forts qu’on ne le pensait jusque-là », a ajouté Mme Eriksson.
En revanche, habiter près de l’aéroport de Stockholm-Arlanda n’augmente pas le risque d’obésité (mesuré par l’indice de masse corporelle) ni de diabète, ont remarqué les chercheurs.
L’étude, la première qui ait tenté d’établir cette corrélation, a été publiée lundi dans le journal américain « Environmental Health Perspectives ».
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