Les mutations successives de l’intrapreneur

On ne décide pas de devenir intrapreneur un matin en se levant. Peu d’entre eux connaissent même ce terme. Toutefois, ils partagent tous des caractéristiques similaires :

• l’envie de réaliser quelque « chose » et de sortir des sentiers battus ; par exemple, cela peut être une idée personnelle qui semble avoir plus de sens que les autres ;
• le désir de donner du sens, de prendre ses responsabilités pour participer à un « projet » important pour eux ;
• le besoin de sortir d’un monde trop normé, trop « procédurier ».

Mais toutes ces caractéristiques ne suffisent pas, il faut aussi un fait déclencheur, la petite étincelle qui va entraîner la décision « d’y aller », de se lancer. Et là encore, ces éléments déclencheurs sont très variés :

• un reproche, une énième difficulté, une contrainte supplémentaire dans son poste actuel ou une contrainte existante qui devient inacceptable, bref un nouveau « ras-le-bol » qui fera que la décision d’aller voir ailleurs sera vécue comme la seule issue possible ;
• le conseil de quelqu’un de son entourage ou d’une personne ayant déjà franchi le pas ; « Tu devrais t’y consacrer… », « C’est une bonne idée, pourquoi n’y vas-tu pas ? » ;
• un environnement favorable comme une structure d’accueil de ces profils, une organisation bienveillante qui va donner et faire confiance à l’intrapreneur qui verra qu’auprès d’elle, il est accompagné et aidé ;
• un défi : « Cap’ ou pas cap’ » !

Quoi qu’il en soit, le choix de se consacrer pleinement à une initiative ne peut et ne doit pas être pris à la légère même si ce choix n’est pas forcément rationnel. Il est recommandé de passer par une étape de maturation avant de se positionner définitivement. Par maturation, on entend creuser les éléments importants constituant un futur modèle business, notamment la désirabilité de l’idée (vérification que le problème client est bien réel). Tout cela afin de ne pas se lancer dans une aventure sans lendemain.