Mettre en place une base de données matériaux

Étudiez le contexte et les besoins des différents utilisateurs

Avant d’envisager la création d’une base de données matière, il est nécessaire de prendre en compte le contexte global de l’entreprise ou de l’organisation. En effet, les objectifs pouvant être assez divers, il est important de collecter des besoins des ingénieurs et techniciens manipulant des données matériaux.

Cette première étape peut se faire par l’interview d’un échantillon représentatif des personnes afin de clarifier les besoins et constats. Chaque population identifiée dans l’organisation doit être représentée : ingénieur matériaux, ingénieur BE, bureau des méthodes, ingénieur simulation, technicien d’essai, service achat…

Identifiez les usages des données matières dans l’organisation

Les interviews réalisées doivent permettre de mettre en évidence :

• qui a besoin de quelles données ?
• sous quelle forme ?
• et pour quoi faire ?

Cette formalisation des processus métier de l’entreprise sous forme de flux d’information est particulièrement utile pour s’assurer que la base de données va répondre efficacement aux objectifs des utilisateurs

Un autre axe consiste à analyser le système d’information existant et les logiciels nécessitant un interfaçage avec la base matériaux (PLM, simulation, ERP…). Cette étude est complémentaire de l’analyse des besoins et doit permettre de s’appuyer sur les briques existantes du système d’information pour transmettre ou récupérer des données.

Afin de prioriser les données de la base et sélectionner les informations devant être capitalisées, il est envisageable de cartographier les informations matériaux afin de les classer par criticité décroissante et par difficulté croissante.

Créez une structure de données adaptée

La méthode UML (Unified Modeling Language) permet de créer une structure de données adaptée tenant compte des besoins identifiés précédemment lors des interviews. Le modèle de données se doit de représenter avec une granularité suffisante les informations sur les matières. Il doit permettre une mise en relation des différents concepts de la base de données sans redondance et en garantissant l’intégrité et la cohérence des données. Les matières pourront typiquement être reliées aux procédés, spécifications, normes, essais, produits…

Afin que la base de données puisse s’enrichir au fil du temps sur les bonnes pratiques autour des matériaux, il est souhaitable d’y allouer une place particulière pour la capitalisation des défaillances, non conformités et plus généralement des retours d’expérience.

Formalisez les codifications et terminologie des objets

Afin de créer un référentiel de connaissances communes pour l’organisation, vous devez définir un vocabulaire commun. Les éléments constitutifs de la base de données suivront donc des conventions de nommage et une codification adaptée. Un matériau peut, par exemple, être nommé en fonction de sa composition, sa forme, ses traitements (thermique ou de surface), son fournisseur, ou sa norme de référence… Des choix de terminologie doivent s’imposer afin de permettre une homogénéité de la base de données.

La création d’un glossaire regroupant les termes spécifiques au métier peut venir compléter cet effort de formalisation. Un soin particulier sera apporté à la prise en compte des règles d’équivalences entre les désignations normalisées des matières suivant les pays.