Le pilotage opérationnel des équipes projet basé sur le KANBAN

Le Kanban est à l’origine un carton permettant de savoir quand il faut réapprovisionner le stock nécessaire à la production d’un produit. Puis le système est devenu plus performant en faisant voyager le carton avec des informations entre différents postes d’un système de production : c’est donc un système à flux tendus dans lequel l’entreprise produit seulement ce qui est nécessaire tout en diminuant les stocks intermédiaires. C’est pour cette qualité que les méthodes dérivées de cette idée se montrent utiles pour le pilotage opérationnel du projet. Elles permettent en effet de traiter les tâches comme des éléments d’un flux tendu, c’est-à-dire au plus proche du réel besoin d’utilisation. Il est donc possible de transférer les idées de base d’un tel fonctionnement dans le domaine de la gestion de projet.

• Le stock se compose désormais de livrables mesurables et signifiants.
• La chaîne de production se transforme en étapes de production de tâches projets : analyse, travail, vérification, livraison.
• Les états des différentes étapes renseignent sur le nombre de tâches à faire, en cours et accomplies à chaque étape.
• La limitation des entrées évite la création de « bouchons » au niveau de chaque poste de travail, elle permettra donc de limiter des flux des tâches. Ainsi une étape de travail ne subit plus une contre-performance à cause de l’accumulation de trop de tâches.
• La force d’un pilotage opérationnel inspiré par les principes du Kanban est aussi dans la gestion visuelle des aspects opérationnels. En effet, un tel tableau opérationnel permet de voir immédiatement l’état des tâches, les problèmes et le type d’action à entreprendre, sans perte de temps et d’énergie.

Dans l’ensemble, il s’agit d’une approche complémentaire à l’approche traditionnelle se servant plutôt d’un GANTT (cf. Diagramme de GANTT : outil de planification) et des outils de la planification pour le pilotage opérationnel. Elle est aussi complémentaire car il est possible de la « greffer » sur les outils traditionnels généralement davantage éloignés des aspects opérationnels.