Gérer et valoriser les biodéchets

Définition

Le mot biodéchet est défini par la loi (cf. article L541-1-1 du Code de l’environnement) dans les termes suivants : « Ce sont les déchets non dangereux biodégradables de jardin ou de parc, les déchets alimentaires ou de cuisine provenant des ménages, des bureaux, des restaurants, du commerce de gros, des cantines, des traiteurs ou des magasins de vente au détail, ainsi que les déchets comparables provenant des usines de transformation des denrées alimentaires ».

Ces déchets organiques, produits par les activités humaines et animales, peuvent être divisés en plusieurs catégories.

• Les déchets alimentaires sont des déchets organiques issus de la cuisine et des repas tels que les coquilles, les restes de nourriture, les épluchures. Ils représentent environ 40 % du poids total des biodéchets.
• Les déchets verts, également appelés les déchets végétaux, sont les déchets organiques issus des jardins et parcs tels que les feuilles mortes, les branchages, les tontes de pelouse, etc. Ils représentent environ 30 % du poids total des biodéchets.
• Les déchets de papier sont des déchets organiques provenant des journaux ou magazines. Ils représentent 15 % du poids total des biodéchets.
• Les déchets d’emballage sont des déchets organiques qui représentent environ 10 % du poids total des biodéchets.
• Les déchets de commerce ou des marchés alimentaires font également partie de cette liste.

Rappel

L’article L541-2 du Code de l’environnement stipule que tout producteur ou détenteur de déchets est responsable de la gestion de ses déchets jusqu’à leur élimination ou valorisation finale, même lorsque le déchet est transféré à des fins de traitement à un tiers. Or, force est de constater que de nos jours, près de 86 % des biodéchets sont éliminés via l’enfouissement ou l’incinération, et donc non valorisés. Ce mode opératoire est une double aberration pour les raisons suivantes :

• lorsque les biodéchets sont enfouis, ils fermentent dans les fosses et leur décomposition dégage d’importantes quantités de méthane qui est un gaz à effet de serre ; le pouvoir calorifique du méthane est plusieurs fois supérieur à celui du gaz carbonique qui est à l’origine du réchauffement climatique ;
• les biodéchets étant majoritairement remplis d’eau, leur incinération consomme plus d’énergie qu’elle n’en produit ; de plus, l’incinération conduit aussi au réchauffement climatique.

Depuis le 1^er janvier 2024, conformément au droit européen et à la loi antigaspillage et pour une économie circulaire de 2020, le tri des biodéchets s’est généralisé à tous les professionnels et les particuliers pour pallier cette aberration.

Compte tenu des engagements pris par le gouvernement français de réduire de moitié le gaspillage alimentaire d’ici à 2025, il s’avère indispensable de trouver les voies et moyens pour remédier à la double aberration révélée ci-avant.

Qui produit les biodéchets ?

Source : ADEME (2018)