Présentation
En anglaisRÉSUMÉ
Cet article présente d’abord les technologies mises en œuvre dans les câbles sous-marins de télécommunication à amplification optique (multiplexage en longueur d’onde, types de fibre optique, formats de modulation à détection directe et à détection cohérente) qui ont permis de multiplier par 2000 la capacité transmise sur une fibre entre 1995 (5 Gb/s) et 2015 (10 Tb/s). Seront ensuite abordées les caractéristiques principales du câble, des répéteurs et des unités de branchements en mer puis les aspects opérationnels tels que le repérage du tracé, la pose du câble, la localisation de défaut et la réparation du câble. Enfin, la dernière section est consacrée aux liaisons sans répéteur dont la conception fait appel à des technologies différentes de celles des liaisons amplifiées.
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This article presents in a first step the technologies set up in the submarine cables leveraging optical amplification (wavelength multiplexing, different fibre types , modulation schemes with direct and coherent detection) which have enable to multiply by 2000 the transmission capacity per fibre between 1995 (5 Gb/s) and 2015 (10 Tb/s) . In a second step, the main features of cable, repeaters and branching units as well as the operational items such as the marine survey, the cable laying, the fault location and the cable repairs will be depicted. Finally, the last section is dedicated to the unrepeated links which design is different from amplified links.
Auteur(s)
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Olivier GAUTHERON : Directeur technique Alcatel-Lucent Submarine Networks, Nozay, France
INTRODUCTION
Les premiers grands câbles sous-marins utilisant la technologie de l’amplification optique, TAT 12 et TAT 13, furent déployés en 1995 et 1996 entre l’Europe et les États-Unis : ils transmettent alors une longueur d’onde modulée à 5 Gb/s par fibre. En 20 ans, la capacité de transmission a été multipliée par 2 000 pour atteindre 10 Tb/s par fibre en 2015 grâce successivement aux évolutions technologiques suivantes :
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l’introduction du multiplexage en longueur d’onde. En 1999, le câble Columbus 3 reliant le Portugal aux États-Unis sur une distance de 7 340 km est mis en service ; il transmet 8 longueurs d’onde modulées à 2,5 Gb/s offrant ainsi une capacité de 20 Gb/s par fibre sur une bande optique de 8 nm ;
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l’augmentation du débit (10 Gb/s) par longueur d’onde et l’extension de la bande optique des répéteurs à 32 nm. La liaison transatlantique Apollo (6 600 km) mise en service en février 2003 est conçue pour transmettre 80 longueurs d’onde modulées à 10 Gb/s, soit une capacité totale de 800 Gb/s par fibre ;
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le multiplexage en polarisation associé à la détection cohérente et au traitement numérique du signal à partir de 2012. Le câble America Movil AMX-1 (6 670 km) reliant le Brésil aux États-Unis est conçu pour transmettre 100 longueurs d’onde modulées à 100 Gb/s, soit une capacité totale de 10 Tb/s par paire de fibre ; il est mis en service en 2014.
Bien que semblable à celle des liaisons terrestres en terme de capacité de transmission, la conception des liaisons sous-marines doit tenir compte en revanche de contraintes très spécifiques telles que :
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la distance de transmission qui peut atteindre 12 000 km ;
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la fiabilité des répéteurs dont le taux de panne doit être inférieur à 1 % pendant la durée de vie de la liaison, soit 25 ans ;
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la compatibilité à la très haute tension : les répéteurs sont alimentés en courant continu (~ 1 A) depuis les stations d’extrémité terrestres, ce qui nécessite, pour des liaisons de grande longueur, le transport de tensions pouvant atteindre 15 kV car la résistivité du câble varie entre 1 et 1,6 Ω ;
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l’étanchéité à l’eau mais aussi au gaz comme l’hydrogène ;
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la résistance à la pression qui peut atteindre 800 bars ;
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la résistance à la tension, notamment lors de réparation de câbles par 8 000 m de fond.
Nous aborderons également les opérations marines concernant le repérage du tracé, la pose par ensouillage et la réparation d’une liaison sous-marine.
La dernière section est consacrée aux liaisons sous-marines sans répéteur dont la conception fait appel à des technologies d’amplification spécifiques comme l’amplification erbium déportée ou l’amplification Raman distribuée.
MOTS-CLÉS
KEYWORDS
optical fiber | submarine cable | WDM link | repeater
VERSIONS
- Version archivée 1 de oct. 2011 par Olivier GAUTHERON
DOI (Digital Object Identifier)
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2. Paramètres affectant la qualité de transmission
2.1 FEC Q limite
La qualité de transmission requise par l’utilisateur est élevée car les liaisons sous-marines constituent les grandes artères de transmission qui vont ensuite alimenter les liaisons terrestres jusque chez l’abonné :
La qualité du signal numérique délivré par une liaison sous-marine doit être telle que le taux d’erreur soit inférieur à 10-13, autrement dit Q supérieur à 17,3 dB.
Cependant, l’introduction de codes correcteurs d’erreurs FEC (Forward Error Correction code ) dans les terminaux de liaisons sous-marines permet d’abaisser significativement le niveau de qualité de transmission requis en sortie de la liaison sous-marine.
La valeur de facteur Q minimum requise avant correction pour obtenir Q = 17,3 dB après correction est appelée Q FEC .
La performance d’un FEC est caractérisée par son gain de codage net NCG (Net Coding Gain ). Ce gain de codage varie en fonction du BER visé après correction et il est d’usage, dans les liaisons sous-marines, de le définir pour un BER de 10–13 (soit Q = 17,3 dB) après correction. Le NCG d’un FEC est donné par :
Le débit total est supérieur au débit utile d’information car il inclut l’information nécessaire au codage FEC.
La première génération de FEC a été le code Reed-Solomon (255;239), utilisé de 1996 jusqu’en 2003 et déployé notamment sur la liaison Apollo : Q FEC = 11,2 dB, le surdébit est de 255/239 = 7 % et son NCG vaut 5,8 dB.
La deuxième génération, utilisée de 2004 à 2011, abaisse la valeur de Q FEC à 8,5 dB, avec un surdébit de 7 %. Son NCG vaut 8,5 dB.
La troisième génération est celle des turbo-codes déployée avec la technologie de détection cohérente à partir de 2012 : Q FEC vaut aujourd’hui 5,4 dB pour un surdébit de 20 % environ. Son NCG vaut 10,9 dB
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BIBLIOGRAPHIE
-
(1) - CHESNOY (J.) - Undersea fiber communication systems. - Elsevier 2nd edition (2015).
-
(2) - AGRAWAL (G.P.) - Fiber-optic communication systems. - Wiley Interscience, 4th edition (2010).
-
(3) - AGRAWAL (G.P.) - Nonlinear fiber optics. - Elsevier, 5th edition (2012).
-
(4) - DESURVIRE (E.) - Erbium-doped fiber amplifiers – Principles and applications. - Wiley Interscience (2002).
DANS NOS BASES DOCUMENTAIRES
ANNEXES
Proceedings of SubOptic 2001, Kyoto, 20-24 mai 2001
Proceedings of SubOptic 2004, Monaco, 29 mars-1er avril 2004
Proceedings of SubOptic 2007, Baltimore, 14-17 mai 2007
Proceedings of SubOptic 2010, Yokohama, 11-14 mai 2010
Proceedings of SubOptic 2013, Paris, 22-25 avril 2013
Proceedings of SubOptic 2016, Dubaï, 18-21 avril 2016
HAUT DE PAGE
Recommandations ITU (International Telecommunication Union) concernant les câbles sous-marins à fibre optique :
G971 - General features of optical fibre submarine cable systems - -
G972 - Definition of terms relevant to optical fiber submarine cable systems - -
G973 - Characteristics of repeaterless optical fiber submarine cable systems - -
G973.1 - Longitudinally compatible DWDM applications for repeaterless optical fiber submarine cable systems - -
G974 - Characteristics of regenerative optical fiber submarivne cable systems - -
G975 - Forward error correction for submarine systems - -
G975.1 - Forward error correction for high bit rate DWDM submarine systems - -
G976 - Test methods applicable to optical fiber submarine cable systems - -
G977 - Characteristics of optically amplified optical fiber submarine cable systems - -
G978 - Characteristics of optical fiber submarine cables - -
Ces recommandations sont disponibles à l’adresse http://www.itu.int/itu-t/recommendations/index.aspx
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