Présentation
EnglishAuteur(s)
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Marc NANARD : Conservatoire national des arts et métiers (CNAM) Laboratoire d’informatique, de robotique et de microélectronique de Montpellier (LIRMM), UMR CNRS/université de Montpellier-II
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Jocelyne NANARD : Université de Montpellier-, LIRMM
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Lire l’articleINTRODUCTION
Les interfaces graphiques, en anglais GUI (« Graphical User Interface »), sont les plus répandues à l’heure actuelle. Elles supposent d’une part des représentations visuelles à l’écran, aussi bien des objets de la tâche que réalise l’utilisateur que des objets de dialogue qui servent de support à l’interaction, et d’autre part un dispositif de désignation des objets à l’écran qui sert à initier la chaîne d’interaction.
Paradoxalement, la caractéristique principale des interfaces graphiques concerne moins l’aspect graphique que la métaphore d’interaction qu’elles utilisent. Toutes reposent sur la métaphore dite d’« interaction à désignation directe », par opposition à la métaphore de la « conversation » qui caractérise les interfaces à base de langages de commande textuels tels que Shell Unix.
En effet, depuis de nombreuses années, pratiquement depuis le milieu des années 1980, tous les ordinateurs sont équipés d’écrans graphiques. Même le texte y est dessiné, ce qui permet par exemple de disposer d’un nombre quelconque de polices de caractères. L’aspect graphique d’une interface n’est donc plus un critère discriminant. Même l’éditeur VI (prononcer « vihaï ») d’Unix utilise quelques possibilités des écrans graphiques. La vraie distinction repose donc essentiellement sur la façon d’interagir avec la machine.
En tenant compte de ce fait, nous présentons dans ce premier article les mécanismes cognitifs sur lesquels sont fondées les interactions dans les interfaces graphiques, puis dans un deuxième article [H 7 216], nous décrivons les principaux interacteurs des interfaces graphiques en expliquant les raisons de leur organisation et de leur architecture. Enfin, la dernière partie [H 7 217] montre comment sont implémentées ces interfaces et quels sont les principaux environnements de développement associés.
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3. Styles d’interfaces, modalités et métaphore d’interaction
D’un point de vue formel, toute interaction repose sur l’emploi d’un langage, c’est-à-dire de règles (conventions) définissant comment sont organisées des suites de symboles véhiculant le sens donné à un échange. Ce langage peut prendre diverses formes. Chez les humains, le langage parlé, les formes écrites du langage, incluant les formes idéographiques telles que le chinois, et les formes gestuelles telles que le langage des signes chez les sourds sont autant d’exemples de formes de langage.
Dans l’interaction homme-machine, les langages, qui combinent des expressions en entrée et en sortie, peuvent utiliser différents modes parmi lesquels :
-
le mode textuel ;
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le mode graphique. Les représentations graphiques peuvent être le support à la désignation directe ;
-
le mode vocal.
Bien qu’il n’y ait pas de relation stricte entre les modes d’expression utilisés par les langages et les styles d’interface, on constate que, historiquement, les premières interfaces ont utilisé des langages écrits pour expliciter les échanges entre l’utilisateur et les applications, donnant lieu aux interfaces à langage de commande textuel. L’arrivée des techniques graphiques et de la souris comme dispositif de pointage a permis de gérer des modalités gestuelles et graphiques. Elle a conduit au style des interfaces à désignation directe. Le développement des techniques de reconnaissance vocale et de reconnaissance du geste a ouvert la voie à l’usage combiné de modalités aussi bien en entrée qu’en sortie, donnant lieu à l’interaction multimodale.
par la suite, l’exposé sera centré sur les interfaces graphiques. Pour une classification détaillée des modes et une caractérisation des interfaces multimodales, le lecteur est invité à consulter [1].
De façon plus générale, le style d’une interface est lié à l’usage d’une métaphore générale d’interaction.
3.1 Langages de commande textuels
La forme d’interaction la plus simple avec une application informatique repose sur un langage de commande textuel. De tels langages, dans la quasi-totalité des cas actuels, présentent une forme grammaticale très simple et surtout beaucoup plus rigide que celle de la langue naturelle. Ce sont des langages opératifs qui se limitent...
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