Présentation
En anglaisRÉSUMÉ
En 22 ans le Web, son langage HTML et son protocole de transport http se sont transformés, ils étaient des moyens d’accéder à des documents statiques pour les consulter, ils sont devenus une interface universelle entre l’humain, les machines et les données. Le navigateur, organe de commande de cette interface, peut maintenant agir sur les données, tant du côté des serveurs et de leurs bases de données que du côté de la machine de l’utilisateur. Tous ces programmes peuvent communiquer entre eux et échanger des données, c’est l’ouverture de possibilités inimaginables au siècle dernier, mais aussi de risques inédits contre lesquels il faut se prémunir.
Lire cet article issu d'une ressource documentaire complète, actualisée et validée par des comités scientifiques.
Lire l’articleABSTRACT
For the last 22 years, the Web, its language HTML and its transport protocol HTTP have evolved from being simple tools to access and read static documents, to being a fully-fledged universal interface between humans, computers and data. The browser, the control device for this interface, can access and transform data, either on the server side, with its databases, or on the client side, the user’s computer. All these programs can exchange data. This evolution is opening up new possibilities that were unthinkable in the last century, but also creating new risks that require protective measures.
Auteur(s)
-
Laurent BLOCH : Chercheur en Cyberstratégie, Paris
INTRODUCTION
La préhistoire de l’Internet remonte à 1969 mais son essor ne commence réellement qu’en 1984 avec l’adoption des protocoles TCP/IP et la séparation des réseaux militaire (MILNET) et scientifique (NSFNET). Internet a permis la généralisation des communications en réseau à l’échelle mondiale, mais ce sont le Web, son langage HTML, son protocole de transport HTTP, annoncés publiquement en 1991, et le premier navigateur NCSA Mosaic (1993) qui en ont permis l’essor dans le grand public, ce qui a soulevé des questions de sécurité inédites.
Depuis 1984, le Web, son langage HTML et son protocole de transport HTTP se sont transformés, ils étaient des moyens d’accéder à des documents statiques pour les consulter, ils sont devenus un connecteur universel entre l’humain, les machines et les données. Le navigateur Web devient par exemple l’interface standard des logiciels de gestion d’entreprise, ce qui évite d’avoir à déployer des « clients lourds » sur chaque poste de travail ; organe de commande de cette interface, il peut maintenant déclencher des actions sur les données, tant du côté des serveurs et de leurs bases de données que du côté de la machine de l’utilisateur. Tous ces programmes peuvent communiquer entre eux et échanger des données, c’est l’ouverture de possibilités inimaginables au siècle dernier, mais aussi de risques inédits contre lesquels il faut se prémunir.
Depuis sa naissance en 1991 et la généralisation de son usage par des centaines de millions d’internautes au tournant du siècle, le Web a connu des transformations considérables qui modifient radicalement les mesures à prendre pour en assurer la sécurité d’usage, que ce soit du côté des serveurs et des logiciels de gestion de contenu ou du côté du navigateur de l’internaute.
Avec le lancement du système Symbian en 1998 sur les téléphones mobiles Ericsson, Motorola et Nokia, ces appareils sont devenus de véritables ordinateurs, mais ce n’est qu’à partir du lancement de l’iPhone par Apple en 2007 que les téléphones accédèrent à l’Internet de plein pied, en ouvrant tous les usages du Web à leurs propriétaires, ce qui n’allait pas sans des risques nouveaux et la nécessité de mesures de sécurité adaptées à ce nouvel écosystème.
Ce sont les problèmes qui seront traités dans le présent article.
KEYWORDS
Computer | smartphone | internet | web | web and networks safety
DOI (Digital Object Identifier)
Cet article fait partie de l’offre
Technologies logicielles Architectures des systèmes
(239 articles en ce moment)
Cette offre vous donne accès à :
Une base complète d’articles
Actualisée et enrichie d’articles validés par nos comités scientifiques
Des services
Un ensemble d'outils exclusifs en complément des ressources
Un Parcours Pratique
Opérationnel et didactique, pour garantir l'acquisition des compétences transverses
Doc & Quiz
Des articles interactifs avec des quiz, pour une lecture constructive
Présentation
4. Typologie des vulnérabilités des applications Web et mobiles
4.1 Sur le Web
4.1.1 Rappels sur le fonctionnement du Web
L’accès au Web se traduit en général par l’établissement d’une communication entre un logiciel client (le plus souvent, mais pas toujours, un navigateur tel que Chrome, Firefox, Edge, Safari...) et un logiciel serveur (par exemple Apache, Nginx, Internet Information Services...), qui lui-même pourra communiquer avec d’autres logiciels locaux ou distants, tels que, très souvent, des systèmes de gestion de bases de données (SGBD) (figure 1, on notera que Mosaic et Netscape étaient les ancêtres de Firefox)
Cette communication obéit aux règles stipulées par le protocole HTTP (ou par sa variante HTTPS plus sûre parce que les échanges sur le réseau sont chiffrés). Ce protocole précise que le client peut envoyer une requête au serveur, qui, en réponse, envoie au client une page Web décrite par un texte rédigé selon la syntaxe du langage HTML. Le logiciel client doit être capable d’interpréter le langage HTML et d’afficher correctement la page en question.
Le langage HTML ne supporte que deux types de requêtes HTTP : GET et POST, et, de ce fait, la plupart du temps on ne rencontrera que celles-ci (sous réserve des technologies Ajax, examinées plus loin). GET permet au client de demander au serveur de lui envoyer une ressource (généralement une page Web décrite en HTML) ; la ressource en question n’est en aucun cas modifiée. POST permet, en sus, d’envoyer au serveur des données qui serviront à créer ou modifier une ressource via un formulaire. POST permet aussi de déclencher l’exécution d’un programme sur le serveur, grâce aux moyens décrits au paragraphe suivant.
Tant les logiciels clients que les logiciels serveurs peuvent « embarquer » des langages de programmation tels que JavaScript côté client, PHP ou Java côté serveur, ce qui permet d’étendre les possibilités de ces logiciels, qui, à l’origine du Web, ne permettaient guère que de lire des pages statiques, et qui, maintenant, donnent accès à toutes les fonctions de la machine sur laquelle ils fonctionnent, et aux risques qui en résultent. Ainsi une page Web peut comporter des programmes écrits en JavaScript qui...
Cet article fait partie de l’offre
Technologies logicielles Architectures des systèmes
(239 articles en ce moment)
Cette offre vous donne accès à :
Une base complète d’articles
Actualisée et enrichie d’articles validés par nos comités scientifiques
Des services
Un ensemble d'outils exclusifs en complément des ressources
Un Parcours Pratique
Opérationnel et didactique, pour garantir l'acquisition des compétences transverses
Doc & Quiz
Des articles interactifs avec des quiz, pour une lecture constructive
Typologie des vulnérabilités des applications Web et mobiles
BIBLIOGRAPHIE
-
(1) - ACATRINEI-ALDEA (T.) - Le BYOD et le droit : le couple mal assorti. - MISC
-
(2) - BOUTHORS (M.) - NAC, Firewall 3.0 ?, - MISC, numéro 66, mars 2013, Sélestat.
-
(3) - Wikipedia - * - IEEE 802. https://fr.wikipedia.org/wiki/IEEE_802
-
(4) - GOURDIN (B.), ZHENG (O.) - Cloisonnement Javascript, HTML5 à la rescousse. La sécurité des navigateurs. - MISC (mars 2015)
-
(5) - ARM - ARM Security technology. Building a secure system using TrustZone® technology. - http://infocenter.arm.com/help/topic/com.arm.doc.prd29-genc-009492c/PRD29-GENC-009492C_trustzone_security_whitepaper.pdf (2009) .
-
(6) - SIBERT (H.) - Le TEE, nouvelle ligne de -defense dans les mobiles. - https://www.-sstic.org/media/SSTIC2013/SSTIC-actes/conf_invit1_j3_2013/SSTIC2013-Slides-conf_invit1_j3_2013-sibert.pdf...
ANNEXES
OWASP – Open web application security project
Https://www.owasp.org/index.php/main_page
W3Techs – world wide web technology survey
HAUT DE PAGE
Auth0 – fournisseur de services et de logiciels libres d’authentification unique
HAUT DE PAGE
IEEE 802.11 - 2014 - spécifications pour l’implémentation de réseaux numériques locaux à liaison sans fil
RFC5246 - 2008 - The Transport Layer Security (TLS) Protocol Version 1.2
ITU T X.509 - 2016 - Technologies de l’information – Interconnexion des systèmes ouverts – L’annuaire : cadre général des certificats de clé publique et d’attribut
RFC6454 - 2011 - The web origin concept
HAUT DE PAGECet article fait partie de l’offre
Technologies logicielles Architectures des systèmes
(239 articles en ce moment)
Cette offre vous donne accès à :
Une base complète d’articles
Actualisée et enrichie d’articles validés par nos comités scientifiques
Des services
Un ensemble d'outils exclusifs en complément des ressources
Un Parcours Pratique
Opérationnel et didactique, pour garantir l'acquisition des compétences transverses
Doc & Quiz
Des articles interactifs avec des quiz, pour une lecture constructive