Conclusion : évolutions et perspectives
Interopérabilité des systèmes d’information documentaire

Le SID est une organisation complexe qui vise la constitution d’un point d’accès unique à l’information et à l’offre documentaire constituées de silos hétérogènes, tant dans la nature des ressources décrites que dans la diversité des technologies et des formats utilisés. C’est un écosystème fragile qui rend plus complexe le travail des professionnels de l’information-documentation en visant plus de facilité d’appropriation par les publics (figure 3).

Aujourd’hui, les dispositifs d’intégration de métadonnées sont très opérationnels, mais il est moins important de savoir intégrer des données que de pouvoir situer chaque ressource entrante par rapport à d’autres ressources (locales, c’est-à-dire déjà présentes, ou distantes).

Par exemple, un article de périodique doit pouvoir exprimer à n’importe quel moment son appartenance à un titre et à un fascicule (ainsi des attributs comme par exemple isPartOf ou son contraire hasPart ont toute leur importance) ; la production d’un auteur doit pouvoir être mise en rapport avec d’autres productions du même auteur, etc. Le travail à effectuer sur la mention de responsabilité est essentiel, et constitue un point de vigilance important, surtout dans le cas où l’auctorialité s’exprime de façon différente entre les sources, par exemple si l’on compare la méthode traditionnelle avec des méthodes plus modernes. Dans UNIMARC, la notice bibliographique appelle une notice d’autorité-auteur agencée selon un modèle particulier (UNIMARC A) ; dans SUPLOM-FR, la notice descriptive englobe la VCARD comme modèle d’autorité auteur, agencée elle aussi selon un modèle particulier et complètement différent du premier. Dans un SID où les deux types de formats coexisteraient, il faut prévoir de nombreux développements afin de créer des relations d’identité entre ces deux autorités- auteur entrantes.

Enfin, les institutions travaillent actuellement dans un contexte de Transition bibliographique à exposer leurs données dans de gigantesques entrepôts informationnels structurés en RDF. Elles doivent donc faire un effort pour exposer leurs identifiants afin que des alignements puissent être construits et indexés de façon automatique, comme le montre cet exemple pour l’auteur Tim Berners-Lee dans Dbpedia ...