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Marc CHOUKROUN : Ingénieur du Conservatoire national des arts et métiers (CNAM) - Consultant
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Lire l’articleINTRODUCTION
Dans les grandes entreprises, il est nécessaire d’aller de plus en plus vite pour offrir aux utilisateurs les outils dont ils ont un besoin vital. De même, la mise en production d’une application développée « entre informaticiens » n’est plus concevable : les risques de rejet pur et simple par les utilisateurs de l’application produite sont trop importants. Il s’agit de trouver un moyen de développer des applications selon une méthodologie permettant de répondre à ces besoins cruciaux pour l’entreprise : il faut aller vite (un marché se gagne plus facilement quand l’entreprise y est présente rapidement et efficacement) ; il faut produire des logiciels correspondant exactement aux besoins des utilisateurs ; il faut enfin garantir une réactivité importante face aux évolutions des marchés concurrentiels.
La remise en cause de la méthode employée pour produire les logiciels de l’entreprise est une obligation. Les méthodes « anciennes », trop linéaires et souvent « mal » appliquées, qui amènent à produire une documentation volumineuse, redondante, jamais à jour et que de toutes façons « personne ne lit vraiment », ne répondent pas à ces nouveaux besoins. Il est alors tentant d’examiner de nouvelles solutions. Comme souvent, celles-ci sont nées de l’autre côté de l’Atlantique. Le développement rapide d’applications (Rapid Application Development ou RAD) est une réponse possible. Inventée par l’Américain James Martin, cette méthode offre des avantages importants :
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la forte implication des futurs utilisateurs de l’application permet de garantir l’adéquation entre les besoins exprimés et le logiciel produit ;
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la logique économique qu’elle implique interdit le développement de fonctionnalités « inutiles » ;
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l’utilisation judicieuse des outils informatiques disponibles oriente vers la production d’une documentation nécessaire et suffisante ;
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le respect strict de l’enveloppe budgétaire et des délais permet d’avoir une vision stratégique efficace.
Le principe fondamental du RAD est le suivant : il s’agit de fixer, dès l’initialisation du projet, une enveloppe temps/argent dans laquelle le projet doit impérativement s’inscrire. Le projet étant construit intégralement avec les utilisateurs, c’est à eux, avec l’aide d’un animateur RAD, qu’incombe la tâche de faire cadrer le projet avec le budget défini. L’ensemble des phases du projet est couvert par le RAD et réalisé avec les futurs utilisateurs du système : de la phase de conception de la base de données jusqu’à la mise au point des écrans et des états produits, par itérations successives de prototypage. Il en résulte alors l’obligation de ne développer que des fonctionnalités « utiles », en éliminant les développements particuliers n’emportant pas l’adhésion générale. Il est souvent demandé par des utilisateurs des versions multiples d’une restitution (qu’elle soit imprimable ou consultable à l’écran) : dans le cas d’un projet RAD, on cherche à produire une restitution unique, rassemblant l’ensemble des informations et permettant d’emporter les suffrages de chacun des participants au projet.
Le RAD ne permet pas de traiter des projets dont la charge prévisible est trop importante (supérieure à trois années/homme). Dans ce cas, un lotissement est nécessaire afin de découper le projet en autant de sous-projets compatibles avec les exigences de la méthode. Il est en effet extrêmement délicat d’animer des réunions RAD mettant en cause un trop grand nombre d’utilisateurs différents sur un même projet (les risques de « dérive » des réunions sont alors importants).
Si le RAD a été d’abord conçu pour mener des projets de type transactionnel (permettant à une entreprise d’acquérir de nouvelles données grâce à des fonctionnalités de saisie et de mise à jour), d’autres types d’applications peuvent également s’inspirer largement de la méthode pour gagner en efficacité. La mise en place d’un système informatique décisionnel nécessite la même implication importante des utilisateurs afin de garantir l’adéquation exacte du produit livré aux besoins à couvrir.
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3. Acteurs
3.1 Structure de l’équipe
De par la nécessité absolue de communiquer, la composition et le mode de fonctionnement de l’équipe doivent tenir compte de la méthode RAD. Il est important de mettre en place une structure transfonctionnelle, assurant une communication optimale entre les membres de l’équipe et la hiérarchie de l’entreprise (figure 10). Deux aspects sont à prendre en compte :
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l’aspect tactique : le comité de pilotage est chargé de faire appliquer la stratégie de l’entreprise ;
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l’aspect opérationnel du projet : c’est la réunion des compétences utilisateurs et informatiques pour réaliser le projet.
Le comité de pilotage est impliqué dans l’aspect opérationnel. Il fait partie de l’équipe projet.
HAUT DE PAGE3.2 Comparatif des étapes
Le tableau 2 présente d’une part le parallèle entre les étapes d’un développement rapide et un développement classique et d’autre part l’intervention des acteurs lors des phases successives.
HAUT DE PAGE3.3 Acteurs
Les acteurs suivants constituent l’équipe :
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l’animateur ;
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les utilisateurs ;
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le chef de projet informatique ;
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le chef de projet utilisateur ;
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les développeurs ;
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le rapporteur ;
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des participants éventuels.
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Animateur
Il est le maillon essentiel de l’équipe RAD. C’est de sa compétence à préparer, conduire, animer les réunions RAD que dépend en grande partie le succès du projet.
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Profil
Il connaît impérativement la méthode RAD et en maîtrise les contraintes et les enjeux.
Il connaît une méthode de conception (Merise ou autre).
Il possède des compétences dans les techniques de conduite de réunion. Il possède donc au minimum des qualités de...
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BIBLIOGRAPHIE
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(1) - MARTIN (J.) - Rapid Application Development. - MacMillan Publishing (1991).
-
(2) - * - Séminaires James Martin. Savant Institute, Carnforth, Lancashire, Royaume-Uni.
-
(3) - CUSUMANO (M.A.), YOFFIE (D.B.) - Software Development on Internet Time. - Computer, p. 60-69, oct. 1999.
-
(4) - SILVESTRE (P.), VERLHAC (D.) - Le Développement des systèmes d’information de Mérise à RAD. - Hermès (1996).
-
(5) - SOBERMAN (M.) - Le Développement rapide d’applications. - Hermès (1996).
-
(6) - LANTZ (K.S.) - The Prototyping Methodology. - Prentice Hall (1986).
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(7)...
ANNEXES
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