Présentation
EnglishAuteur(s)
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Patrick BELLOT : Docteur d’État en Informatique - Professeur à l’École Nationale Supérieure des Télécommunications
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Bernard ROBINET : Professeur des Universités - Directeur Scientifique de l’École Nationale Supérieure des Télécommunications
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Lire l’articleINTRODUCTION
La diversité des architectures matérielles et des systèmes d’exploitation pose le problème général de la portabilité des logiciels. La définition de la portabilité est donnée par la norme NF ISO/CEI 9126 Z67-133 d’octobre 1992 : un ensemble d’attributs portant sur l’aptitude du logiciel à être transféré d’un environnement à l’autre, l’environnement pouvant être organisationnel, matériel ou logiciel. La définition, bien vague, recouvre des problèmes conceptuels et techniques qui n’ont pas de solutions définitives et absolues. Comme le soulignait B. Meyer en 1981 [12], la portabilité est à 99 % un problème ouvert. En une décennie, la situation n’a guère évolué, le signe le plus évident étant l’absence quasi totale d’écrits spécifiques sur le sujet. Si le but à atteindre est évident, les problèmes, les moyens et les solutions sont mal identifiés car trop fréquemment dépendants du logiciel concerné. La portabilité des logiciels est un facteur économique majeur de l’industrie informatique et les méthodes permettant de l’obtenir représentent un acquis fondamental du génie logiciel.
Au sein des entreprises, le problème de la portabilité se pose avec acuité car il est à présent rare qu’elles se contentent d’un seul constructeur, de ses machines et de ses systèmes d’exploitation propriétaires. Il importe donc que les applications développées dans l’entreprise ou acquises par elle soient portables. De même, pour toute société désirant commercialiser un logiciel de sa conception, la rentabilité de son développement et de sa commercialisation suppose la portabilité. Pour les constructeurs, l’effet induit est une uniformisation obligée de leurs gammes de machines et de systèmes d’exploitation. AUA (Architecture Unifiée d’Applications) d’IBM [13] et [14], est un exemple typique de cette approche puisqu’elle propose un ensemble d’outils, de langages et de services disponibles sur une gamme complète d’ordinateurs. Les développeurs, quant à eux, sont conduits à utiliser des méthodes permettant à leurs programmes de s’exécuter dans des contextes variés.
Les quatre premiers paragraphes ont abordé la portabilité des logiciels tant du point de vue technique de la programmation et des langages que de celui plus méthodologique de l’organisation du logiciel et de son développement. Le langage Java connaît une explosion médiatique peu commune. L’une de ses caractéristiques est la portabilité de ses exécutables obtenue grâce au concept de machine virtuelle [10]. Ce concept qui n’est pas nouveau mais remis au goût du jour par Java est l’objet de cet article. Nous le comparons avec les deux autres techniques de mise en œuvre des langages que sont la compilation et l’interprétation.
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3. Méthodes de développement
Alors que les choix précédents relèvent du bon sens et de l’information, les principes suivants relèvent de la méthodologie et sont relativement indépendants de l’application.
3.1 Langages
Le choix des langages dans lesquels sera développée l’application est très important. Si ces langages ne sont pas portés, l’application ne le sera pas non plus sans une réécriture.
HAUT DE PAGE3.1.1 Utiliser un langage normalisé
Une première solution est d’utiliser un langage connu pour sa portabilité. Il faut prendre garde que les meilleures réputations sont parfois surfaites. Certaines données techniques du langage sont souvent dépendantes de l’architecture matérielle qui les supporte. Ainsi, un entier peut être représenté sur 16, 32 ou 64 bits selon les processeurs. De même, on peut utiliser certaines caractéristiques relatives aux appels de sous-programmes qui ne seront pas universellement respectées par tous les compilateurs. Ces deux problèmes ont été rencontrés lors du portage d’un programme conséquent écrit en langage C, pourtant l’un des plus portables, depuis OS/2 1.3 vers OS/2 2.0. Le compilateur du langage C pour OS/2 1.3 était réalisé par Microsoft tandis que celui pour OS/2 2.0 l’était par IBM. On peut arguer que les fournisseurs des compilateurs n’ont pas effectué un excellent travail mais ce n’est pas exact car deux remarques s’imposent. La première est que le fournisseur du compilateur est lié par des contraintes matérielles imposées par l’architecture et par des objectifs d’efficacité. Si le code généré par son compilateur n’était pas efficace, il ne serait pas utilisé. La deuxième est que, moyennant quelques précautions, il est néanmoins possible d’écrire un code relativement portable au prix de quelques sacrifices sur les performances.
Donc, si le choix se porte sur un langage existant, il est nécessaire de vérifier les différentes versions du compilateur qui seront utilisées, d’en mesurer les performances et d’en isoler les caractéristiques techniques : format des données, réalisation des appels de sous-programmes, limitations diverses telles que taille des programmes et des sous-programmes,...
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Méthodes de développement
BIBLIOGRAPHIE
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(1) - ANDRÉ (E.), al - CONCERTO. - Revue Génie Logiciel, no 18, 1990.
-
(2) - ANDRIEU (P.), al - Relations entre l’environnement HOOD et les autres dans CONCERTO. - Première Conférence HOOD, H. Habrias et M. Lai éds., 1991.
-
(3) - AUBERT (J.-P.), DIXNEUF (P.) - Conception et programmation par objets. - Masson, 1991.
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(4) - BARAN (N.), HAYES (F.) - A guide to GUID. - Byte, juil. 1989.
-
(5) - BELLOT (P.), LEGRAND (R.) - Miles, un langage pour l’intelligence artificielle. - Université d’été de l’Afcet 1988, Rabat (Maroc), juil. 1988.
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(6) - BELLOT (P.), JAY (V.) - Differences ? You say differences ? IBM Prolog for OS/2. - IBM PSC Report, Paris, déc. 1990.
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NORMES
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Technologies de l’information. Évaluation des produits logiciels. Caractéristiques de qualité et directives d’utilisation. - NF ISO/CEI 9126 - 10-92
ANNEXES
FRIEDMAN-HILL (E.J.) - Java : Visuel pro : pour construire des programmes Java portables. - 2001.
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