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1 - SERVICES ET ARCHITECTURES RÉSEAU DE TOIP

2 - TRANSPORT DE FLUX DANS LE PLAN USAGER : CODECS ET PROTOCOLES

3 - RECOMMANDATIONS DE L’ITU-T : H.323

4 - STANDARDS IETF : SIP

5 - L’ARCHITECTURE MGCP

6 - LES SOLUTIONS ÉCONOMIQUES

7 - CONCLUSION

Article de référence | Réf : H5365 v1

Standards IETF : SIP
Téléphonie sur IP

Auteur(s) : Frédéric RÉMI, Cyril TESSEREAU

Date de publication : 10 avr. 2007

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RÉSUMÉ

L’intégration des flux téléphoniques, signalisation et communications comprises, est largement répandue dans les réseaux informatiques. Un seul réseau est alors utilisé pour véhiculer de la voix et des données dans un système dit de « voix sur IP ». De nombreux avantages, tels que la simplicité de l’administration et la baisse des coûts de déploiement, justifient l’intérêt pour cette technologie. Les concepts généraux des architectures de réseau nécessaires pour mettre en œuvre un système de ToIP sont présentés, ainsi que les protocoles utilisables pour transporter des flux multimédia et de données.

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ABSTRACT

The integration of telephone flows including signaling and communications is widespread in computer networks. A single network is then used in order to transmit voice and data in a system called "voice on IP". Numerous advantages, such as easy management and the decrease in deployment costs justify the interest for this technology. The general concepts of the network architectures required in order to implement a ToIP system are presented, as well as the protocols in order to transport multimedia and data flows.

Auteur(s)

INTRODUCTION

Depuis l’invention du premier téléphone par Alexandre Graham Bell, en 1869, les systèmes de téléphonie ont considérablement évolué : de la commutation de circuit à la commutation par paquet, puis ensuite, à la voix sur IP, au GSM, à la voix sur IP sur réseau mobile. La téléphonie vit aujourd’hui l’une des périodes les plus critiques de son évolution technologique.

Un intérêt grandissant s’est fait ressentir ces dernières années pour assurer la convergence des systèmes de téléphonie classiques vers les réseaux informatiques. L’intégration des flux téléphoniques, signalisation et communications comprises, est aujourd’hui largement répandue dans les réseaux informatiques. Un seul réseau est alors utilisé pour véhiculer de la voix et des données dans un système dit de « voix sur IP » (« Voice over IP » ou VoIP) [16].

De nombreux avantages, notamment la simplicité de l’administration et la baisse des coûts de déploiement, justifient l’intérêt des éditeurs de logiciel pour cette technologie. Depuis le début des années 80, ils cherchent à utiliser le réseau informatique pour y véhiculer de la voix. L’émergence des protocoles H.323 ou SIP a progressivement poussé les constructeurs du monde des Télécommunications à intégrer cette dimension IP à leurs solutions dans une optique de convergence voix-données. Dans un premier temps, cette convergence a pris la forme de cartes optionnelles à intégrer dans les PABX (« Private Automatic Branch eXchange ») existants, pour être proposée aujourd’hui de façon native. Au-delà de l’établissement d’appels vocaux, l’objectif est de substituer le réseau IP à l’infrastructure téléphonique, y compris les équipements fax et modem et les services de SMS/MMS, de visiophonie, etc. Ceci constitue un ensemble plus large alliant plusieurs techniques dans une même architecture de téléphonie sur IP (« Telephony over IP » ou ToIP). La ToIP est, de fait, la première alternative réelle aux réseaux traditionnels de téléphonie qui utilisent la technologie de commutation de circuits vieille de plus de 100 ans.

La ToIP n’est pas de la téléphonie sur Internet, malgré une confusion souvent entretenue dans les médias. Le terme « Téléphonie sur Internet » est spécifiquement utilisé lorsqu’on se sert du réseau public Internet pour établir des communications téléphoniques. L’Internet que nous utilisons tous les jours est un réseau de réseaux qu’aucune organisation ne contrôle ou ne gère dans son ensemble et qui ne garantit pas de qualité de service. A contrario, la téléphonie sur IP est confiée à un réseau géré par une entité unique, une entreprise pour ses besoins internes ou un opérateur de télécommunications.

Le chapitre qui suit présente les concepts généraux des architectures de réseau nécessaires pour mettre en œuvre un système de ToIP. Les protocoles utilisables pour transporter des flux multimédia et de données seront détaillés ensuite. Ces éléments communs étant définis, les chapitres suivants présenteront les solutions majeures disponibles sur le marché : H.323 [26], SIP [9], MGCP [11] et les solutions économiques.

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DOI (Digital Object Identifier)

https://doi.org/10.51257/a-v1-h5365


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4. Standards IETF : SIP

SIP (Session Initiation Protocol) [9] est un standard de l’IETF (voir Encadré 3) définissant la partie signalisation du transport de flux multimédia sur IP, c’est-à-dire un protocole de contrôle de la couche application. Il s’agit, en l’occurrence, d’un protocole en ligne de commande (à l’instar d’autres standards de l’IETF comme SMTP, HTTP ou Telnet, les messages SIP sont encodés en texte).

Comme H.323, seul le contrôle de la signalisation est spécifié : les données multimédia, en elles-mêmes, transitent via des sessions RTP standards.

Une des particularités de SIP, au regard de ses capacités de signalisation, est l’intégration de capacités de mobilité. Ces capacités sont obtenues en découplant la notion de numéro de celle de terminal.

Plus qu’un numéro, l’identifiant de terminal manipulé par SIP est une adresse conçue sur le modèle des adresses de courrier électronique.

En s’inspirant des principes courants dans la messagerie, une adresse SIP permet de référencer plusieurs terminaux différents à la manière d’une liste de diffusion, tout comme un terminal peut en héberger plusieurs simultanément à la manière d’alias.

Ceci autorise notamment un utilisateur à conserver un « numéro » unique sur plusieurs terminaux physiquement différenciés.

Ultimement, la notion de numéro ou d’adresse est liée à l’utilisateur, ou à des groupes d’utilisateurs, plutôt qu’à des terminaux.

Le schéma qui définit les adresses SIP, dit SIP-URL, se présente sous la forme générique « sip:[email protected] ». La partie « user » de l’adresse peut être bâtie de différentes façons : couramment à partir d’un numéro E.164 ou d’une adresse de messagerie électronique.

Encadré 3 – Historique du standard SIP

Étant issu des travaux de l’IETF, SIP [9] a donné lieu à un ensemble de RFC dont la première, la RFC 2543, date du 17 mars 1999. La même année, un groupe de travail dédié à SIP a été inauguré afin de continuer à développer le standard. La dernière version de SIP est actuellement spécifiée par la RFC 3261 de juin 2002. À l’origine, SIP...

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BIBLIOGRAPHIE

  • (1) -   Temps de transmission dans un sens  -  . ITU-T G.114 (mai 2003).

  • (2) -   Modulation par impulsions et codage (MIC) des fréquences vocales  -  . ITU-T G.711 (nov. 1988).

  • (3) -   Codage audiofréquence à 7 kHz à un débit inférieur ou égal à 64 kbit/s  -  . ITU-T G.722 (nov. 1988).

  • (4) -   Codeur vocal à double débit pour communications multimédias acheminées à 5,3 kbit/s et à 6,3 kbit/s  -  . ITU-T G.723.1 (mai 2006).

  • (5) -   Codage de la parole à 16 kbit/s en utilisant la prédiction linéaire à faible délai avec excitation par code  -  . ITU-T G.728 (sept. 1992).

  • (6) -   Codage de la parole à 8 kbit/s par prédiction linéaire avec excitation par séquences codées à structure algébrique conjuguée  -  ....

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