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Pierre LAGOUTTE : Expert en Réseaux de télécommunication Direction technique de Thomson-CSF/Communications
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Lire l’articleINTRODUCTION
Le métier militaire et, par extension, les métiers liés à la sécurité civile ont mis en œuvre de tout temps d’importants moyens d’acquisition et d’échange d’informations pour remplir leurs missions de manière à :
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acquérir les informations essentielles à l’appréhension des rapports de forces et décider des orientations stratégiques ;
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comprendre les situations tactiques et diriger l’action des groupes d’intervention disséminés sur le terrain ;
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et, marginalement, contrôler les informations pouvant motiver le comportement des populations face aux événements.
Les progrès des technologies de l’information n’ont pas transformé fondamentalement ces objectifs. Toutefois ces avancées ont largement transformé les solutions techniques proposées pour les atteindre, et il est devenu essentiel de disposer d’une vision d’ensemble de ceux-ci pour comprendre les nouveaux systèmes de télécommunication militaires déployés pour y faire face.
La circulation de l’information sur les théâtres d’opérations est un facteur fondamental de l’efficacité des forces armées. Les systèmes d’armes et d’information modernes s’appuient sur des moyens de communication performants et complexes, satisfaisant des exigences militaires précises :
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disponibilité immédiate en cas de crise et capacité de « projection » (mobilité géographique) sur très court préavis requérant légèreté et simplicité des moyens à mettre en œuvre ;
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souplesse du déploiement nécessaire pour adapter les moyens à la diversité des missions et des structures de commandement. La modularité du système de communication doit permettre la modification des structures de commandement, même en cours de mission, et une très grande mobilité du dispositif ;
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réactivité indispensable à l’adaptation à la nature de l’action, des théâtres d’engagement, des lieux et du moment de l’engagement, à la nature interarmée ou multinationale des forces avec ses différences de langage ou de procédure. Il faut, en particulier, être capable de gérer des dispositifs dispersés sur de larges espaces non contrôlés, tout comme de répondre à la problématique du combat urbain ;
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interfonctionnement (ou interopérabilité) des moyens de télécommunication entre eux, et avec ceux des forces alliées, qui est une exigence des interventions d’aujourd’hui ;
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sécurité des communications ;
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enfin, exigences anciennes, le commandement à la voix en toutes circonstances et la permanence des liaisons dans la communauté militaire qui restent complètement d’actualité.
La signification des sigles mentionnés dans cet exposé est donnée dans le tableau en fin d’article.
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3. Technologies spécifiquement militaires
Si les technologies civiles sont largement utilisées par les systèmes de télécommunication militaires, ceux-ci présentent un ensemble de spécificités techniques liées à leurs contraintes particulières, qui leur font exercer un leadership technique dans plusieurs domaines (cf. paragraphes suivants).
3.1 Utilisation du milieu libre hertzien
Les radiocommunications militaires utilisent des canaux hertziens de transmission HF et VHF dont la fréquence relativement basse (au mieux quelques dizaines de mégahertz) et dont les portées visées rendent le bilan de liaison délicat en fonction des conditions d’utilisation sur le terrain (guerre électronique). Ces canaux de transmission, dont le débit binaire est la plupart du temps inférieur à 10 kbit/s, possèdent « naturellement » un taux d’erreur bit élevé (parfois moins bon que 10–3).
Les modulations numériques modernes permettent d’optimiser le débit utile des canaux hertziens en fonction des conditions d’utilisation. Celles-ci ont toutefois nécessité le développement de techniques particulières (cf. § 3.1.1, § 3.1.2 et § 3.1.3).
HAUT DE PAGE3.1.1 Discrétion électromagnétique
Il est essentiel de dissimuler le trafic hertzien, tant pour contribuer à la sécurité physique des sites d’émission en retardant leur localisation, que pour assurer la confidentialité des informations échangées. Cette nécessité a conduit à étaler ce trafic sur un large spectre, limité par la technologie, et par la largeur de la bande allouée aux usagers militaires. Plusieurs techniques ont été développées, sous le nom générique de SSMA (Spread Spectrum Multiple Access ).
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L’évasion...
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