Article de référence | Réf : FPR379 v1

Mise en œuvre
Coagulants

Auteur(s) : Sébastien ROUSTEL

Date de publication : 10 mai 2024

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RÉSUMÉ

Cette fiche procédé traite de la fabrication des coagulants d’origine animale, microbienne et fermentaire. Après une brève description des produits et de leur environnement économique, les diagrammes de fabrication qui dominent actuellement sont présentés ainsi que les différentes opérations mises en œuvre. Pour chacune des étapes d’élaboration, les paramètres de pilotage sont précisés. Enfin, la dernière partie traite des spécificités des produits finis.

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ABSTRACT

Coagulants

This process sheet deals with the manufacture of coagulants from animal, microbial and fermentative origin. After a brief description of the products and their economic environment, the manufacturing diagrams which currently dominate are presented as well as the various operations implemented. For each of the stages of development, the control parameters are specified. Finally, the last part deals with the specificities of the finished products.

Auteur(s)

  • Sébastien ROUSTEL : Ingénieur en chef des ponts, des eaux et des forêts (ICPEF) - En disponibilité de la fonction publique, Château-Chalon

INTRODUCTION

La fabrication conventionnelle de fromages met en œuvre une étape de coagulation du lait. Ce passage de l’état liquide à l’état gel, préalable à l’étape d’égouttage s’effectue, à part pour quelques exceptions, par l’ajout d’enzymes (protéases) coagulantes dans le lait. Si historiquement, ces enzymes provenaient de la mise en contact direct du lait avec les parois de caillettes de bovidés lors du stockage et du transport du lait, au milieu du XIXe siècle les premières présures (solutions liquides contenant les enzymes) ont été fabriquées par extraction d’enzymes à partir de caillettes animales .

L’évolution de la consommation mondiale de fromages a nécessité le développement d’autres sources de coagulants. Ces derniers avaient pour finalité d’une part de répondre à la demande croissante de volume – que la disponibilité de caillettes animales ne pouvait satisfaire – et d’autre part, de mettre à disposition des coagulants plus spécifiques et plus adaptés aux attentes des marchés (réglementation, amélioration des fonctionnalités des fromages, des rendements…). Ainsi, au cours du XXe siècle, de nombreuses alternatives ont été testées avec plus ou moins de succès. Depuis les années 1990 trois grandes origines de coagulants sont disponibles sur le marché : animale, microbienne et FPC (Fermented Produced Chymosin, introduites sur le marché en 1990) issues de fermentation à partir de micro-organismes génétiquement modifiés. À ces trois origines s’ajoutent les coagulants d’origine végétale dont les volumes sont plus marginaux.

Les coagulants employés lors de la fabrication des fromages contribuent également, par leurs propriétés protéolytiques, à l’affinage des fromages. Ainsi, le choix d’un coagulant doit être appréhendé par des considérations avant tout techniques… c’est loin d’être une simple commodité .

Cette fiche procédé présente les tenants et les aboutissants de la fabrication des coagulants, avec leurs spécificités de fabrication. Leur propriété coagulante au regard de leur propriété protéolytique globale est aussi traitée. Cette fiche contient également une brève description de la diversité des produits existant sur le marché et une présentation de l’environnement économique où les acteurs sont relativement concentrés.

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MOTS-CLÉS

enzyme fromage coagulant

KEYWORDS

enzyme   |   cheese   |   coagulant

DOI (Digital Object Identifier)

https://doi.org/10.51257/a-v1-fpr379


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3. Mise en œuvre

3.1 Coagulants d’origine animale

  • Étape 1 – Réception des matières premières

    Les coagulants d’origine animale (figure 2) sont obtenus par macération d’une partie ou de la totalité de l’estomac de ruminants. Dans le cas des présures c’est uniquement la caillette (4e partie de l’estomac) qui est utilisée. Après abattage des animaux, les caillettes sont congelées puis expédiées chez les fabricants de coagulants (présuriers). À réception, la qualité des caillettes est contrôlée et une analyse de la teneur en chymosine et pepsine peut être réalisée afin de les orienter en fonction des coagulants fabriqués. Les caillettes sont stockées sous forme de pains congelés et conservées à – 20 °C dans des chambres de froid négatif.

  • Étape 2 – Formulation

    En fonction de la teneur en chymosine et pepsine des différents lots de caillettes, le présurier peut formuler, mélanger les différentes caillettes pour obtenir le rapport chymosine/pepsine recherché. Ce rapport est plus élevé chez les jeunes ruminants : à la naissance, le taux de chymosine est maximal avec des teneurs de l’ordre de 98 % ; puis après quelques jours apparaît la pepsine, dont le taux ne fait que croître avec l’âge. Ainsi, l’âge de l’animal lors de son abattage impacte directement la qualité de la présure fabriquée, au même titre que son alimentation. À 2 mois, s’il n’a consommé que du lait, la proportion de chymosine chute à environ 95 % ; ce taux peut être bien plus faible dans le cas d’une alimentation mixte ...

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BIBLIOGRAPHIE

  • (1) - COLLIN (J.C.) -   Présures et coagulants de substitution : comment faire le bon choix.  -  Édition Quae (2015).

  • (2) - FOX (P.F.), McSWEENEY (P.L.H.) -   Rennets: their role in milk coagulation and cheese ripening.  -  Microbiology and Biochemistry of cheese and milk fermented, Second ed. Blackie academic and Professional, London, p. 1-48 (1997).

  • (3) - FOX (P.F.), GUINEY (J.) -   Casein micelle structure: susceptibility of various casein systems to proteolysis.  -  J. Dairy Res., 40, p. 229 (1973).

  • (4) - DRONSE (H.B.), FOLTMANN (B.) -   Specificity of milk clotting enzymes towards bovine K-casein.  -  Biochim. Biophys. Acta., 995, p. 221-224 (1989).

  • (5) - KAMINOGAWA (S.) et al -   Degradation of casein components by acid protease of bovine milk.  -  Journal of dairy science, 63(5), p. 701-704.

  • ...

1 Réglementation

Décret du 25 mars 1924, art. 24, modifié par le décret n° 69-475 du 14 mai 1969 : définit les différents types de présure animale et dérivés, leur composition en chymosine et pepsine.

Arrêté du 5 septembre 1989 relatif à l’emploi de préparations enzymatiques dans la fabrication de certaines denrées et boissons destinées à l’alimentation humaine. Cet arrêté concerne notamment les protéases acides de Cryphonectria parasitica, Rhizomucor pusilus et Rhizomucor miehei. Selon l’arrêté, la dénomination de ces préparations doit être « Enzyme coagulante d’origine microbienne pour fromagerie », champ d’application : « Fromages fabriqués avec du lait de vache uniquement et ne bénéficiant pas d’une appellation d’origine ».

REMCAT ou Relative milk-clotting activity test (IDF Standard 157A:1997) : détermination de l’activité totale de coagulation du lait dans la présure de bovins à partir d’une chymosine recombinée. Ce standard a été revisité (IDF standard 157:2007/ISO 11815). Cette même méthode a été normalisée pour les coagulants d’origine microbienne (IDF standard 176:2002), ainsi que les autres coagulants d’origine animale, ovin et caprin (par exemple, IDF standard 199:2006).

Méthode officielle française, publiée au JORF par arrêté du 20 janvier 1981 pour la détermination de la teneur en chymosine et pepsine bovines d’un point de vue quantitatif et qualitatif.

Méthode FIL 110 dans sa version actuelle (B:1997) qui présente...

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