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En anglaisRÉSUMÉ
La fragmentation est l’opération par laquelle on cherche à réduire la taille et/ou à augmenter la surface spécifique de particules solides. Ce phénomène résulte de l’action d’un champ de contraintes engendré par des forces de contact (compression, cisaillement, torsion, flexion, attrition, plus rarement traction). Son efficacité est toujours évaluée par une mesure de l’accroissement de la finesse. La fragmentation cherche à satisfaire des exigences en vue d’une utilisation précise, comme la réduction des dimensions, l’homogénéisation de mélanges ou l’attribution de spécifications de texture. Parfois, il en découlera d’autres effets pénalisants.
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Lire l’articleABSTRACT
Auteur(s)
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Pierre BLAZY : Professeur honoraire - Ancien Directeur de l’École nationale supérieure de géologie (ENSG)
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Jacques YVON : Docteur ès sciences - Professeur à l’ENSG, Institut national polytechnique de Lorraine (INPL) - Directeur du laboratoire Environnement et Minéralurgie (LEM) - INPL-CNRS UMR 7569
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El-Aïd JDID : Docteur ès sciences - Ingénieur de recherche au Laboratoire environnement et minéralurgie (LEM) - INPL-CNRS UMR 7569
INTRODUCTION
La fragmentation est l’opération par laquelle on cherche à réduire la taille et/ou à augmenter la surface développée de l’unité de masse (surface spécifique) de particules solides. Son efficacité est toujours évaluée par une mesure de l’accroissement de la finesse. Les sollicitations mécaniques accroissent l’énergie libre des matériaux, qui va se convertir sous différentes formes. L’énergie de contrainte élastique est ainsi convertie en énergie élastique des défauts de réseau ponctuels (à l’échelle atomique), linéaires (dislocations, macles), plans (défauts d’empilement, joints de grains) ou volumiques (désordres structuraux). La conversion de plus grandes quantités d’énergie libre en énergie de surface engendre la fracturation. D’autres modes de dissipation d’énergie se manifestent par des effets mécanochimiques comme l’amorphisation (massique ou superficielle), l’agglomération, les transitions polymorphiques, etc.
La fragmentation peut avoir des finalités diverses :
-
réduire les dimensions, soit pour faciliter la manutention, le conditionnement ou l’utilisation, soit pour libérer les constituants avant une opération séparative ;
-
éliminer, avant une mise en œuvre, des zones de rupture potentielles (libération d’unités quasi monocristallines) ;
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augmenter la réactivité vis-à-vis de processus dont la cinétique dépend de la finesse ou du degré de désordre ;
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homogénéiser (mélanges, dilutions solides, dosages) ;
-
conférer des spécifications de forme, de texture, de distribution granulaire ;
-
modifier la fonctionnalité, soit sous l’effet de l’activation mécanochimique, soit en profitant de la création de nouvelles surfaces pour y implanter les groupes fonctionnels désirés.
La fragmentation cherche toujours à satisfaire des exigences relatives à des utilisations ultérieures et vise, généralement, au moins un des buts prioritaires parmi ceux mentionnés précédemment. Les autres effets, généralement inévitables, seront pénalisants s’ils engendrent des comportements indésirables, mais valorisants si on peut les mettre à profit pour améliorer les propriétés d’usage des substances.
Ce dossier est le premier d’une série. Les suivants traiteront :
-
de la technologie ;
-
des applications à l’industrie des minerais métalliques ;
-
des applications aux minéraux industriels et à diverses fabrications.
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2. Quantification des phénomènes de la fragmentation
Les tentatives de quantification ont fait l’objet de multiples travaux théoriques recouvrant aussi bien les aspects énergétiques et morphologiques que ceux des transformations ayant lieu dans les appareils de fragmentation.
2.1 Lois énergétiques
Trois principales théories ont été émises pour décrire la relation liant l’énergie consommée E par le matériau et la réduction de la dimension D de ce matériau lors de la fragmentation. Jusqu’à présent, les hypothèses avancées pour élaborer cette relation ne sont pas rigoureusement prouvées puisque l’on ne sait toujours pas mesurer la quantité d’énergie réellement absorbée par les particules au cours de leur fragmentation. On ne peut mesurer que l’énergie totale consommée par l’appareil de fragmentation.
HAUT DE PAGE
Von Rittinger postule que l’énergie consommée E est directement proportionnelle à la quantité de surface nouvellement créée. Il écrit alors la relation :
avec :
- Kr :
- constante qui dépend à la fois du matériau et de l’appareil de fragmentation
- S1 et S2 :
- surfaces des particules, respectivement avant et après fragmentation.
Si l’on considère l’énergie spécifique , par unité de volume, on peut écrire :
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BIBLIOGRAPHIE
-
(1) - ALLEN (T.) - Particle size measurement. - 3rd éd., Chapman & Hall, Londres ; p. 678 (1982).
-
(2) - ANDRES (M.) - Désintégration des roches par impulsions électriques. - In « Nouvelles Techniques de Broyage et Économies d’Énergie », éd. AFME, tome 2, pp. 423-436 (1990).
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(3) - ANSELM (W.) - Zerkleinerungstechnick und staub. - V.D.I. Verlag (1946).
-
(4) - AOUADJ (O.) - Étude du broyage humide de la muscovite. - Thèse de doctorat de l’université de Haute Alsace, Mulhouse, p. 113 (1994).
-
(5) - AUSTIN (L.G.) - Introduction to the mathematical description of grinding as a rate process. - Powder Technology, 5, pp. 1-17 (1971/72).
-
(6) - AUSTIN (L.G.), KLIMPEL (R.R.) - The theory of grinding operations. - Ind. Eng....
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