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EnglishRÉSUMÉ
La surveillance environnementale requiert des approches complémentaires aux méthodes physico-chimiques. Dans ce contexte, les biocapteurs apparaissent comme des solutions pertinentes. Ces outils, de par les mécanismes de reconnaissance biologique mis en œuvre, permettent d’appréhender la métrologie environnementale sous un angle différent : soit au travers de méthodes simplifiées permettant un usage terrain, soit en s’intéressant à des mesures spécifiques telles que la biodisponibilité, la persistance ou la toxicité. Cet article s’intéressera, en premier lieu, au principe et à l’architecture des biocapteurs, avant de présenter des exemples illustrés d’applications dans l’environnement.
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Sulivan JOUANNEAU : Maitre de Conférences - Université de Nantes, UMR CNRS 6144 GEPEA, La Roche-sur-Yon, France
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Gérald THOUAND : Professeur des Universités - Université de Nantes, UMR CNRS 6144 GEPEA, La Roche-sur-Yon, France
INTRODUCTION
La préservation et l’amélioration de la qualité de l’environnement sont des préoccupations majeures pour nos sociétés. Les moyens mis en œuvre pour la surveillance et la mesure de la qualité de l’environnement, dans ces différents compartiments (air, eau, sol), reposent, pour l’essentiel, sur des approches physico-chimiques.
Ces dernières sont particulièrement sensibles et spécifiques pour identifier et évaluer avec précision les concentrations en présence dans les échantillons analysés. Néanmoins, elles sont contraintes par leur champ d’action qui est limité à la gamme des composés susceptibles d’être mesurés. De plus, ces approches requièrent généralement des équipements complexes et onéreux, ainsi que du personnel hautement qualifié induisant des coûts relativement élevés. Ce dernier point est un frein à leur déploiement dans l’environnement, au vu de la complexité et de la diversité des matrices (sol/air/eau), et contraint généralement les campagnes de mesure à des zones géographiques limitées et/ou avec un maillage grossier de l’espace d’étude.
Dans ce contexte, les biocapteurs apparaissent comme des alternatives technologiques susceptibles de répondre à ces limitations en permettant de renseigner des informations non disponibles via les approches physico-chimiques (toxicité, biodisponibilité, biodégradabilité). Aussi, depuis plusieurs décennies, les chercheurs s’intéressent à ces approches pour des applications de monitoring environnemental. Plusieurs voies ont été explorées reposant sur des architectures différentes tant au niveau des mécanismes biologiques impliqués dans le processus de détection (ADN, protéines, cellules) qu’au niveau des signaux recueillis.
Cet article reviendra, dans un premier temps, sur la définition et sur le principe de fonctionnement d’un biocapteur avant de présenter, en détail, les grandes familles de biocapteurs. Les deux premières sections se focaliseront, respectivement, sur le principe et l’architecture des biocapteurs en s’appuyant notamment sur des illustrations et des schémas. La troisième section de l’article abordera, quant à elle, l’aspect applicatif de ces stratégies métrologiques dans le contexte de la mesure environnementale.
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1. Principe des biocapteurs
Depuis le premier biocapteur décrit par Leland C. Clark, Jr. et Champ Lyons en 1962 dédié à la mesure du glucose (biocapteur enzymatique), les stratégies analytiques implémentées dans les biocapteurs se sont largement diversifiées afin de couvrir un champ d’actions très étendu, de l’agroalimentaire [F 4 010] à la santé en passant pas l’environnement [BIO 7 100]. Cet article se focalise uniquement sur les stratégies déployées dans les domaines de la surveillance et du diagnostic dans l’environnement.
Un biocapteur est définit par l’IUPAC (Union internationale de chimie pure et appliquée) comme un dispositif intégré capable de fournir des informations spécifiques quantitatives ou semi-quantitatives grâce à un élément de reconnaissance d’origine biologique en contact direct avec un élément de transduction.
Ce dispositif analytique est, par conséquent, la résultante de la synergie entre un élément de reconnaissance biologique immobilisé (bioélément) et un capteur physique : le transducteur ...
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Principe des biocapteurs
BIBLIOGRAPHIE
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Qualité de l’eau – Détermination de l’effet inhibiteur d’échantillons d’eau sur la luminescence de Vibrio fischeri (Essai de bactéries luminescentes) – Partie 1 : Méthode utilisant des bactéries fraîchement préparées - ISO 11348-1 - 2007
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Qualité de l’eau – Détermination de l’effet inhibiteur d’échantillons d’eau sur la luminescence de Vibrio fischeri (Essai de bactéries luminescentes) – Partie 2 : Méthode utilisant des bactéries déshydratées - ISO 11348-2 - 2007
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Qualité de l’eau – Détermination de l’effet inhibiteur d’échantillons d’eau sur la luminescence de Vibrio fischeri (Essai de bactéries luminescentes) – Partie 3 : Méthode utilisant des bactéries lyophilisées - 11348-3 - 2007
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ANNEXES
Décret n° 2001-1220 du 20 décembre 2001 relatif aux eaux destinées à la consommation humaine, à l’exclusion des eaux minérales naturelles.
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