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1 - PROPENSION DE LA FOOD SUPPLY CHAIN À GÉNÉRER DES PRATIQUES COMMERCIALES DÉLOYALES

2 - NÉCESSAIRE ACTUALISATION DES PRATIQUES COMMERCIALES DÉLOYALES AU SEIN DE LA FOOD SUPPLY CHAIN

3 - CONCLUSION

4 - GLOSSAIRE

5 - SIGLES ET ABRÉVIATIONS

Article de référence | Réf : F1265 v1

Sigles et abréviations
Pratiques commerciales déloyales au sein de la Food Supply Chain

Auteur(s) : Nicolas VOLPI

Date de publication : 10 avr. 2022

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RÉSUMÉ

Cet article traite des pratiques commerciales déloyales au sein de la Food Supply Chain (FSC).  Ces caractéristiques structurelles inhérentes créent un terrain propice à leur apparition, au risque de déstabiliser la chaîne de valeur et l’investissement qui s’y porte, et de mettre en péril l’approvisionnement en produits agricoles/alimentaires. En réaction, les pouvoirs publics, français et européens, arment juridiquement la Food Supply Chain, au fur et à mesure de l’épée et du bouclier. Ce contexte mouvant appelle des solutions juridiques novatrices, qui pourraient être accompagnées par de récentes évolutions technologiques.

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ABSTRACT

Unfair trade practices in the Food Supply Chain

This article discusses unfair trade practices within the food supply chain. Its inherent structural features create a fertile ground for their emergence, with the risk of destabilizing the value chain and the investment that goes into it, and jeopardizing the supply of agricultural/food products. In response, the French and European public authorities are legally arming the food supply chain, as the game of the sword and the shield does not seem to be over. This shifting context calls for innovative legal solutions, which could be accompanied by recent technological developments.

Auteur(s)

  • Nicolas VOLPI : Élève-avocat et officier de réserve École d’avocats du sud-est et IAE Aix-Marseille/laboratoire GREDEG, France

INTRODUCTION

La Food Supply Chain (FSC) regroupe un ensemble de parties prenantes, principalement agriculteurs, industriels agroalimentaires (IAA) et distributeurs, dont les activités successives permettent la production, la transformation et la distribution de produits alimentaires aux consommateurs, ultimes parties prenantes situées à l’extrême aval alimentaire de la FSC et reliés à elle par un contrat Business to Consummers (BtoC). D’autres opérateurs économiques, des courtiers, des transporteurs, des restaurateurs, ainsi que les pouvoirs publics, appartiennent également à la FSC. L’ensemble de ces parties prenantes est lié par des contrats de vente successifs, formant une chaîne de contrats Business to Business (BtoB) qui arme juridiquement la FSC, et qui est soumise à des contraintes éminemment singulières. Le dénominateur commun de ces contrats de vente, le produit agricole/alimentaire, est effectivement une denrée aussi périssable que vitale, et soumise à des variations de prix fortes et imprévisibles. Or, en ces temps de dérèglement climatique d’origine anthropique, l’offre agricole/alimentaire, soumise en temps normaux à des aléas naturels, par nature imprévisibles, tend à être de plus en plus déstabilisée. Une sécheresse, un incendie, une inondation peuvent venir raréfier drastiquement cette offre, et engendrer de grandes tensions sociales, phénomènes qui pourront s’intensifier à l’avenir. À l’inverse, une offre agricole/alimentaire trop importante diminue les revenus agricoles, et met par conséquence les agriculteurs dans une position délicate. La FSC agglomère des intérêts qui sont différents, voire opposés.

L’environnement économique dans lequel s’insère la FSC est par ailleurs caractérisé par un important déséquilibre structurel entre les parties prenantes se rencontrant aux différents points de contacts contractuels qui la composent, la rendant propice aux risques de hold-up et d’asymétrie d’informations entre elles. Le déséquilibre et l’insécurité contractuels qui résultent de cette situation de fait compliquent la transmission des prix d’un contrat à l’autre, de l’amont agricole à l’aval alimentaire. Des points de blocage ponctionnant de la valeur pour certaines parties prenantes apparaissent et menacent l’investissement qui peut être injecté sur la FSC, et donc la sécurité alimentaire. La dégradation de la marge nette permet alors, de moins en moins, voire plus du tout, de couvrir les coûts de production. La solidité d’une chaîne se mesure à celle de son maillon le plus fragile, donc le plus susceptible de craquer face aux contraintes qui lui sont extérieures. Les tensions sur les prix, notamment, peuvent pousser les parties prenantes à adopter des comportements tendant à s’éloigner de l’intérêt collectif de la FSC, malgré leur interdépendance.

Les pratiques commerciales entre les parties prenantes de la FSC approximent effectivement régulièrement le point de bascule entre pratiques commerciales loyales et Pratiques Commerciales Déloyales (PCD), ces dernières étant des pratiques entre entreprises qui s’écartent de la bonne conduite commerciale et sont contraires aux principes de bonne foi et de loyauté. Dans ce contexte, le contrat est potentiellement le siège de la cristallisation de manifestations de déséquilibre significatif entre les parties, autrement dit de PCD. Les pouvoirs publics français ont progressivement découvert l’existence de dizaines de clauses abusives. Le contrat devient la caisse de résonance du déséquilibre économique, et le lieu de la cristallisation de PCD, que les pouvoirs publics tentent ensuite tant bien que mal de réguler et d’assainir. Une série d’efforts législatifs vient agencer les rapports contractuels entre parties prenantes au sein de la FSC, dont l’ordonnance n° 2019-359 du 24 avril 2019 portant refonte du titre IV du livre IV du Code de commerce relatif à la transparence, aux pratiques restrictives de concurrence et aux autres pratiques prohibées. L’architecture de l’arsenal législatif français y est approfondie, dans le but de permettre aux parties prenantes de préserver leurs relations commerciales en les protégeant de PCD, et ainsi d’assurer un bon fonctionnement de la FSC. Partout, le constat est le même. Les pouvoirs publics européens, eux aussi, à travers la directive (UE) 2019/633 du Parlement européen et du Conseil du 17 avril 2019 sur les PCD dans les relations interentreprises au sein de la chaîne d’approvisionnement agricole et alimentaire, portent leur attention sur la FSC en créant un plancher juridique de loyauté des pratiques commerciales pour les contrats BtoB. Au final, à la vue des multiples interventions des pouvoirs publics et de leur fréquence élevée sur la période, existe-t-il une voie permettant d’exempter la FSC des PCD ?

Force est de constater que de par sa nature même, la FSC est propice à développer des PCD (§ 1). Cet état de fait appelle une action prospective et assumée des pouvoirs publics, rôle qu’ils s’attellent à tenir en ne cessant d’innover (§ 2), ce qui double le caractère stratégique de la FSC d’un angle de vue technique d’ingénierie juridique absolument passionnant. Cet article présente ainsi l’intérêt, en termes universitaires, d’apprécier la qualité des réponses qu’apportent progressivement les pouvoirs publics aux problématiques propres de la FSC. Au plan juridique, ces actions successives cristallisent un droit des contrats spécial, corpus juridique qui se veut adapté aux contraintes particulières de la FSC. Du point de vue opérationnel, surtout, il est ici question d’apprécier pourquoi la FSC est propice aux tensions, comment celles-ci se matérialisent, et comment, en l’état actuel et projeté du droit des PCD, y faire face. Cet article constitue, enfin, un point de situation du droit des PCD dans la FSC, qui pourra être mis en perspective, en temps utile, avec ses évolutions futures.

Le lecteur trouvera en fin d’article un glossaire et un tableau des sigles et des abréviations utilisés.

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KEYWORDS

significant imbalance   |   abrupt break-up of commercial relations   |   benefit without consideration   |   value distribution

DOI (Digital Object Identifier)

https://doi.org/10.51257/a-v1-f1265


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BIBLIOGRAPHIE

  • (1) - CORDIER (J.), ERHEL (A.), PINDARD (A.), COURLEUX (F.) -   La gestion des risques en agriculture de la théorie à la mise en œuvre : éléments de réflexion pour l’action publique.  -  Notes et études économiques, ministère de l’Agriculture, de l’alimentation, de la pêche, de la ruralité et de l’aménagement du territoire, p. 33-71 (2008).

  • (2) - JANCOVICI (J.M.) -   Énergie et changement climatique.  -  Cours à l’École des Mines (2019) https://www.youtube.comwatch?v=xgy0r W0oaFI&list=PLMDQXkItOZ4LPwWJkVQf_ PWnYHfC5xGFOhttps://slides.pimoid.fr/jancovici/mines_2019/https://drive.google.com/drive/folders/1fqoACrCFtlXKonP266DkFUcmMVj22yj_

  • (3) - JANCOVICI (J.M.) -   Dormez tranquilles jusqu’en 2100, et autres malentendus sur le climat et l’énergie.  -  Odile Jacob (2015).

  • (4) - MATHIEU (Q.) -   Volatilité des matières premières agricoles : le nécessaire retour de l’interventionnisme ?  -  Analyses et Perspectives Économie agricole, n° 1604, juil. 2016.

  • ...

1 Traités, règlements et directives européens

Directive (UE) 2019/633 du Parlement européen et du Conseil du 17 avril 2019 sur les pratiques commerciales déloyales dans les relations interentreprises au sein de la chaîne d’approvisionnement agricole et alimentaire (JOUE L111 du 25 avril 2019).

Traité sur le fonctionnement de l’Union européenne, ou TFUE (ou traité de Lisbonne) signé le 13 décembre 2007 et entré en vigueur le 1er décembre 2009.

Directive 2005/29/CE du Parlement européen et du conseil du 11 mai 2005 relative aux pratiques commerciales déloyales des entreprises vis-à-vis des consommateurs dans le marché intérieur (JOUE L149 du 11 juin 2005).

Règlement (CE) 178/2002 du Parlement européen et du conseil du 28 janvier 2002 établissant les principes généraux et les prescriptions générales de la législation alimentaire, instituant l’Autorité européenne de sécurité des aliments et fixant des procédures relatives à la sécurité des denrées alimentaires (JO L31 du 1er février 2002) dit règlement Food Law.

...

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