Présentation

Article

1 - BACTÉRIES

2 - BIOFILM

3 - NOTIONS DE CORROSION

4 - BACTÉRIES ET CORROSION DES MÉTAUX FERREUX

5 - BACTÉRIES ET CORROSION DES MÉTAUX NON FERREUX

  • 5.1 - Nickel
  • 5.2 - Cuivre et alliages
  • 5.3 - Aluminium et alliages
  • 5.4 - Argent

6 - BACTÉRIES ET CORROSION DES MATÉRIAUX NON MÉTALLIQUES

7 - INHIBITION DE LA CORROSION PAR LES BACTÉRIES

8 - TECHNIQUES D'ÉTUDES ET D'ÉVALUATION

9 - PROTECTION CONTRE LA CORROSION

  • 9.1 - Protection cathodique
  • 9.2 - Biocides et peintures antisalissures

10 - CONCLUSIONS

Article de référence | Réf : COR130 v1

Notions de corrosion
Biocorrosion

Auteur(s) : Catherine DAGBERT

Date de publication : 10 déc. 2009

Pour explorer cet article
Télécharger l'extrait gratuit

Vous êtes déjà abonné ?Connectez-vous !

Sommaire

Présentation

Version en anglais En anglais

NOTE DE L'ÉDITEUR

La norme NF EN ISO 8044 de novembre 1995 citée dans cet article a été remplacée par la norme NF EN ISO 8044 (A05-001) : Corrosion des métaux et alliages - Vocabulaire (Révision 2020)
Pour en savoir plus, consultez le bulletin de veille normative VN2003 (Avril 2020).

02/06/2020

La norme ISO 8044 de septembre 2015 citée dans cet article a été remplacée par la norme ISO 8044 : Corrosion des métaux et alliages - Vocabulaire (Révision 2020)
Pour en savoir plus, consultez le bulletin de veille normative VN2001 (Février 2020).

16/03/2020

RÉSUMÉ

L’analyse ou l'étude des phénomènes liés à la corrosion bactérienne sont importantes, non seulement pour mieux appréhender les modifications des structures métalliques, mais aussi pour aider les industriels dans le choix de matériaux adaptés. Tous les secteurs industriels sont confrontés à ces phénomènes de dégradation des propriétés mécaniques des matériaux sous l’effet de cette corrosion bien particulière. Le terme biocorrosion est celui retenu pour nommer l'action des micro-organismes sur tout type de matériaux, qu'il soit métallique, minéral ou encore organique. Les recherches dans ce domaine nécessitent une collaboration intensive entre plusieurs disciplines (métallurgie, chimie, électrochimie, microbiologie, biochimie...), ce qui ne facilite pas son développement.

Lire cet article issu d'une ressource documentaire complète, actualisée et validée par des comités scientifiques.

Lire l’article

ABSTRACT

Biocorrosion

The analysis or the study of the phenomena linked to bacterial corrosion is of significant importance in order to gain better understanding of the modifications of metallic structures and also in order to assist industrialists in choosing suitable materials. All industrial sectors are confronted with these degradation phenomena of the mechanical properties of materials induced by this specific type of corrosion. The term biocorrosion has been selected in order to name the action of microorganisms on any type of materials, be they metallic, mineral or even organic. The research conducted in this field requires the extensive collaboration of several disciplines (metallurgy, chemical, electrochemical, microbiology, biochemistry, etc.) which do not facilitate its development.

Auteur(s)

  • Catherine DAGBERT : Docteur d'État - Maître de conférences (École centrale Paris)

INTRODUCTION

La corrosion conduisant à des modifications des propriétés mécaniques d'un matériau est préjudiciable pour la résistance des structures métalliques qui se dégradent. Tous les secteurs industriels y sont plus ou moins confrontés. C'est pour des raisons de coûts importants de maintenance, d'indisponibilités d'installations et de risques pour la sécurité des biens et des personnes que les phénomènes de corrosion sont largement étudiés depuis plusieurs siècles. Quant à l'influence des micro-organismes sur l'évolution de la corrosion, elle n'est citée dans la littérature française que depuis les années 1980. Chantereau la définit alors ainsi : « la corrosion bactérienne rassemble tous les phénomènes de corrosion où les bactéries agissent directement, ou par l'intermédiaire de leur métabolisme, jouant un rôle primordial, soit en accélérant un processus déjà établi, soit en créant les conditions favorables à son établissement ». Plus récemment, les normes française (NF) et internationale (ISO) (NF EN ISO 8044) définissent la corrosion microbienne comme étant « la corrosion associée à l'action de micro-organismes présents dans le système de corrosion » et la corrosion bactérienne comme « la corrosion associée à l'action des bactéries ».

Pour exprimer cet effet des bactéries vis-à-vis de la corrosion des matériaux, plusieurs noms sont employés. Certains utilisent le terme CIM : corrosion influencée par les micro-organismes, venant de la traduction de l'anglais MIC : microbially induced corrosion. Pour simplifier, le mot « biodétérioration » est proposé pour généraliser l'action des micro-organismes sur tout type de matériaux, qu'il soit métallique, minéral ou encore organique. Dans ce document, seuls seront considérés les matériaux métalliques, c'est pourquoi le terme « biocorrosion » sera utilisé, ce qui est d'usage classique pour ces conditions.

Il est aussi important de préciser que l'action des bactéries ne conduit pas à une nouvelle forme de corrosion, mais provoque une modification de la cinétique des réactions de corrosion, où elle favorise un type de corrosion qui, en l'absence des bactéries, n'aurait pas de raison pour se manifester.

Une des raisons pour lesquelles l'étude de l'action des micro-organismes sur la corrosion a beaucoup de peine à se développer est due en partie au fait que ce domaine est multidisciplinaire par excellence. La microbiologie étudie le monde du vivant – les micro-organismes – et la corrosion s'intéresse aux éléments inertes : les matériaux. Cependant, une spécialité scientifique les unit, c'est l'électrochimie dans le domaine aqueux. Malheureusement, le vocabulaire employé par les spécialistes de ces deux disciplines n'est pas toujours identique pour exprimer une même notion. C'est pourquoi une traduction de certains termes couramment employés dans les deux disciplines sera donnée.

L'eau est l'élément indispensable au développement des micro-organismes (sans elle, ils ne peuvent survivre qu'à l'état de dormance) et à la corrosion aqueuse. Un autre élément est aussi très important, c'est le dioxygène.

Cet article est réservé aux abonnés.
Il vous reste 94% à découvrir.

Pour explorer cet article
Téléchargez l'extrait gratuit

Vous êtes déjà abonné ?Connectez-vous !


L'expertise technique et scientifique de référence

La plus importante ressource documentaire technique et scientifique en langue française, avec + de 1 200 auteurs et 100 conseillers scientifiques.
+ de 10 000 articles et 1 000 fiches pratiques opérationnelles, + de 800 articles nouveaux ou mis à jours chaque année.
De la conception au prototypage, jusqu'à l'industrialisation, la référence pour sécuriser le développement de vos projets industriels.

DOI (Digital Object Identifier)

https://doi.org/10.51257/a-v1-cor130


Cet article fait partie de l’offre

Bioprocédés et bioproductions

(161 articles en ce moment)

Cette offre vous donne accès à :

Une base complète d’articles

Actualisée et enrichie d’articles validés par nos comités scientifiques

Des services

Un ensemble d'outils exclusifs en complément des ressources

Un Parcours Pratique

Opérationnel et didactique, pour garantir l'acquisition des compétences transverses

Doc & Quiz

Des articles interactifs avec des quiz, pour une lecture constructive

ABONNEZ-VOUS

Version en anglais En anglais

3. Notions de corrosion

La biocorrosion n'étant pas une nouvelle forme de corrosion, la description détaillée de celle-ci, parue dans de nombreux ouvrages traitant les différents phénomènes de corrosion  [M 150] , n'en sera pas donnée dans ce texte. Seules quelques notions permettant de mieux appréhender les influences bactériennes seront rappelées.

La corrosion aqueuse des métaux se fait par voie électrochimique suivant deux principes : la thermodynamique qui permet de définir des potentiels électrochimiques et la cinétique des réactions électrochimiques liées à la loi de Faraday. Cette loi permet de relier l'intensité du courant (nombre d'électrons libérés par le départ des cations métalliques en solution) à la vitesse de corrosion.

Même influencée par les bactéries, la réaction d'ionisation du métal ne change pas. La réaction partielle anodique (qui a lieu à l'anode) de corrosion est une oxydation :

Cette réaction d'oxydation des atomes métalliques a lieu s'il y a simultanément sur la surface métallique la réduction d'un oxydant présent dans l'électrolyte afin que...

Cet article est réservé aux abonnés.
Il vous reste 95% à découvrir.

Pour explorer cet article
Téléchargez l'extrait gratuit

Vous êtes déjà abonné ?Connectez-vous !


L'expertise technique et scientifique de référence

La plus importante ressource documentaire technique et scientifique en langue française, avec + de 1 200 auteurs et 100 conseillers scientifiques.
+ de 10 000 articles et 1 000 fiches pratiques opérationnelles, + de 800 articles nouveaux ou mis à jours chaque année.
De la conception au prototypage, jusqu'à l'industrialisation, la référence pour sécuriser le développement de vos projets industriels.

Cet article fait partie de l’offre

Bioprocédés et bioproductions

(161 articles en ce moment)

Cette offre vous donne accès à :

Une base complète d’articles

Actualisée et enrichie d’articles validés par nos comités scientifiques

Des services

Un ensemble d'outils exclusifs en complément des ressources

Un Parcours Pratique

Opérationnel et didactique, pour garantir l'acquisition des compétences transverses

Doc & Quiz

Des articles interactifs avec des quiz, pour une lecture constructive

ABONNEZ-VOUS

Lecture en cours
Notions de corrosion
Sommaire
Sommaire

BIBLIOGRAPHIE

  • (1) - MEYER (A.), DEIANA (J.), LECLERC (H.) -   Cours de microbiologie générale.  -  Biosciences et techniques. Éd. Doin, Paris (1994).

  • (2) - WOESE (C.) -   Phylogenetic trees : Whither microbiology ?  -  Current Biology, vol. 6, Issue 9, p. 1060-1063 (1996).

  • (3) -   *  -  http://bioinfo.bact.wisc.edu/themicrobialworld/chemoc.html] Consulté le 18 mars 2009.

  • (4) - HARAS (D.) -   Biofilms et altérations des matériaux : de l'analyse du phénomène aux stratégies de prévention.  -  Matériaux et Techniques, Hors Série, 93, p. 27-41 (2005).

  • (5) - BELLON-FONTAINE (M.-N.), BRIANDET (R.) -   Le biofilm, une stratégie de survie pour les microbes.  -  Salles Propres, 9, p. 46-56 (2000).

  • (6) - MEYLHEUC (T.) -   Influence de biosurfactants sur l'adhésion de Listeria...

NORMES

  • Corrosion des métaux et alliages – Termes principaux et définitions (indice de classement : A05-001) - NF EN ISO 8044 - 2000

  • Principes généraux de la protection cathodique en eau de mer (indice de classement : A05-669) - NF EN 12473 - 2000

Cet article est réservé aux abonnés.
Il vous reste 95% à découvrir.

Pour explorer cet article
Téléchargez l'extrait gratuit

Vous êtes déjà abonné ?Connectez-vous !


L'expertise technique et scientifique de référence

La plus importante ressource documentaire technique et scientifique en langue française, avec + de 1 200 auteurs et 100 conseillers scientifiques.
+ de 10 000 articles et 1 000 fiches pratiques opérationnelles, + de 800 articles nouveaux ou mis à jours chaque année.
De la conception au prototypage, jusqu'à l'industrialisation, la référence pour sécuriser le développement de vos projets industriels.

Cet article fait partie de l’offre

Bioprocédés et bioproductions

(161 articles en ce moment)

Cette offre vous donne accès à :

Une base complète d’articles

Actualisée et enrichie d’articles validés par nos comités scientifiques

Des services

Un ensemble d'outils exclusifs en complément des ressources

Un Parcours Pratique

Opérationnel et didactique, pour garantir l'acquisition des compétences transverses

Doc & Quiz

Des articles interactifs avec des quiz, pour une lecture constructive

ABONNEZ-VOUS