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Article

1 - RÉGLEMENTATIONS

2 - DÉFINITION DE « BIOLUBRIFIANT »

3 - PROPRIÉTÉS DES DIFFÉRENTES CLASSES D’HUILES DE BASE

4 - APPLICATIONS

  • 4.1 - Huiles hydrauliques
  • 4.2 - Automobile
  • 4.3 - Fluides de travail
  • 4.4 - Huiles lubrifiantes pour turbines

5 - CONCLUSION

6 - SIGLES, NOTATIONS ET SYMBOLES

Article de référence | Réf : TRI1800 v3

Réglementations
Biolubrifiants - Réglementations, familles d’huiles de base, propriétés « éco » et applications

Auteur(s) : Mathias WOYDT

Date de publication : 10 oct. 2019

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RÉSUMÉ

Les biolubrifiants sont définis à l´échelle internationale, où un certain consensus sur des critères écotoxicologiques clefs voit le jour. Les lois et décrets ont permis de réduire les risques pour l'environnement, de protéger les ressources naturelles et d´améliorer la qualité des eaux. Cependant, des lubrifiants « neutre à l'environnement » existent et ont acquis une petite part du marché des lubrifiants. Cet article compare les différentes exigences écotoxicologiques avec leurs évolutions historiques, analyse les propriétés des différentes familles de biolubrifiants et détaille leurs différentes applications.

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Auteur(s)

  • Mathias WOYDT : Docteur en Sciences des Matériaux de l’Université Technique de Berlin - Directeur de la division « Tribologie et protection contre l’usure » à l’Institut fédéral pour la recherche et l’essai des matériaux (BAM), Berlin - Associé gérant de MATRILUB – Matériaux, Tribologie, Lubrification, Berlin, Allemagne

INTRODUCTION

Les huiles perdues, les fuites accidentelles et les lubrifiants perdus rejoignant les sols et les eaux (comme ce fut le cas pour le lac de Constance par exemple) sont l’un des points de départ de la mise en route des lubrifiants « neutres pour l’environnement ». Ils se trouvent dorénavant dans le portfolio de tous les formulateurs et fabricants de lubrifiants.

Malgré les voies du recyclage, la combustion dans les moteurs et les fuites connues, environ 30 % (entre 20 % et 40 %, selon les études ) du volume des lubrifiants sont rejetés dans l’environnement par des voies non maîtrisées ou sont probablement mis en décharge de manière illégale. Ces rejets non contrôlés posent un problème majeur de suivi et de maîtrise de la qualité des eaux potables ou non.

Avec de tels chiffres publics, les arguments des lobbyistes de l’industrie pétrochimique, affirmant que, dans la plupart des applications, les fluides sont enfermés dans des réservoirs clos et étanches, ne convainquent pas les politiques. C’est aussi peut-être parce qu’en Allemagne, environ 60 % des particuliers changent leur huile moteur par eux-mêmes.

Dans une année d’économie normale, environ 4,1 millions de tonnes de lubrifiants neufs sont consommés dans l’Europe des 27.

Au début des années 1990, un ensemble de lois et décrets sur l’environnement, ainsi que des normes techniques, ont été imposés en Allemagne, Autriche, Suisse, Suède et ont trouvé entre-temps leurs homologues européennes. La tendance a été, dans un premier temps, de réduire les risques pour l’environnement et de protéger les ressources d’eau potable, les forêts et la nature contre des fluides hasardeux émis en cas de fuites, d’avaries et de vidanges par les industries, les particuliers et les chantiers de constructions. Le « scope » de la norme ISO 15380 pour huiles hydrauliques souligne au niveau international cette approche.

Les huiles non dommageables pour l’environnement avaient, dès le début, retenu l’attention des ministères de l’Agriculture plus par la vision « agrolube/-agrilube », ou « biosourcés », que par le souci d’approvisionner le marché en « biolubrifiants ». Il s’agissait de maintenir une activité économique en agriculture, de créer et soutenir des emplois ainsi que d’assurer la gestion des territoires. En conséquence, les esters à base de ressources végétales étaient favorisés, même si les définitions de « biobasées » incluent les ressources végétales et animales, ainsi que marines. Les huiles végétales se trouvent en abondance dans la nature sous formes d’esters gras appelés triglycérides tels que :

  • le colza et le tournesol (Europe) ;

  • le colza, le tournesol, le soja, le coco, l’olive, la palme (Chine, Malaisie, Thaïlande, Russie, Argentine, Philippines, Indonésie) ;

  • le jatropha (régions semi-arides telles que l’Inde et l’Afrique) ;

  • les algues ;

  • les huiles alimentaires recyclées.

Les aspects scientifiques et technologiques, ainsi que les relations structure-propriétés des huiles de base, répondant aux critères des « biolubrifiants », sont détaillés dans les références pour les esters, pour les polyglycols et plus généralement dans .

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VERSIONS

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DOI (Digital Object Identifier)

https://doi.org/10.51257/a-v3-tri1800


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1. Réglementations

1.1 Réglementation européenne

La réglementation européenne recouvre aujourd’hui les réglementations nationales, en particulier :

  • la directive 67/548/CE du 27 juin 1967 concernant le rapprochement des dispositions législatives, réglementaires et administratives relatives à la classification, l’emballage et l’étiquetage des substances dangereuses (JOCE L196 du 16 août 1967) ;

  • la directive 1999/45/CE du 31 mai 1999 concernant le rapprochement des dispositions législatives, réglementaires et administratives des États membres relatives à la classification, à l’emballage et à l’étiquetage des préparations dangereuses, modifiée par la directive 2006/8/CE du 23 janvier 2006 ;

  • la directive 2004/35/CE du 21 avril 2004 sur la responsabilité environnementale en ce qui concerne la prévention et la réparation des dommages environnementaux (principe du « pollueur payeur »).

Jusqu’à présent, la directive 67/548/CE a été modifiée dix fois (10e amendement directive 2008/1272/CE) et adaptée vingt-huit fois au progrès technique (28e adaptation au progrès technique – directive 2001/59/CE et 2009/2/CE). Elle a été remplacée le 1er juin 2015 avec l’entrée en vigueur de la nouvelle directive 2008/1272/CE (voir le système mondial général harmonisé de classification et d’étiquetage des produits chimiques (SGH) de l’Organisation des Nations unies). Un des changements concerne le remplacement des « phrases de risques » Rxx (systèmes de classification, d’étiquetage et d’emballage des produits chimiques) par des « mentions de danger » Hxxx (SGH).

La mise en œuvre de la directive européenne d’étiquetage de substances dangereuses entraînera le développement du marché des lubrifiants bio-no-tox, si ceux-ci sont favorisés par les -autorités nationales, car la législation européenne met l’accent sur les propriétés écotoxicologiques sans émettre de préconisations sur la nature des huiles de base. Cela reste opposé aux intérêts nationaux, qui pour la plupart préconisent des esters. Le marquage avec le symbole « N » distingue, lorsqu’il est correctement appliqué, une formulation dangereuse pour l’environnement...

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BIBLIOGRAPHIE

  • (1) - KOLSHORN (K.U.), WIESERT (P.), GÖTZ (R.), RIPPEN (G.) -   Ermittlung von Ölvermeidungspotentialen (Détermination des potentiels pour réduire les huiles usagées),  -  Forschungsbericht 103 60 11 (rapport de recherche), UBA-FB 97-034, Texte du Umweltbundesamt 16-97, ISSN 0722-186X.

  • (2) - TOCCI (L.) -   Re-refinning’s next wave,  -  LubeśńGreases, p. 28-33, May 1999.

  • (3) - PEDENAUD (M.) al. -   Collection and disposal of used lubricating oil,  -  Report no. 5/96, CONCAWE, Brussels, November 1996.

  • (4) - LECOINTRE (E.) -   La filière huiles usagées – Bilan de l’année 2008  -  ADEME, juillet 2009.

  • (5) - RANDLES (S.J.) -   Esters,  -  In : Synthetics, Mineral Oils and Bio-Based Lubricants, chapter 3, Taylor&Francis, ISBN 1-57444-723-1.

  • ...

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