Article de référence | Réf : J3982 v1

Conclusions
Bioremédiation des sols

Auteur(s) : Timothy M. VOGEL

Date de publication : 10 juin 2001

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  • Timothy M. VOGEL : Professeur en Écologie microbienne à l’Université Claude-Bernard (Lyon 1)

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INTRODUCTION

Le traitement biologique, qu’il concerne des terres excavées ou des sols et nappes phréatiques encore en place, consiste à utiliser des micro-organismes pour transformer des substances chimiques toxiques en substances non toxiques. Les micro-organismes sollicités sont souvent des bactéries bien que les champignons jouent un rôle dans certains traitements ex situ. La bioremédiation du sol et de la nappe phréatique implique la mise en œuvre, ou au moins la participation, de processus divers tels que la diffusion et l’advection (qui en somme sont souvent nommé la dispersion), la sorption et la désorption, et la biodégradation. Pour que la dépollution biologique du sol ait lieu, les micro-organismes spécifiques et les composés visés doivent se trouver en contact pour initier la réaction. De plus, si le nombre de micro-organismes est insuf-fisant, ou s’ils ne sont pas assez actifs, aucune ou peu de dégradation sera constatée. Les traitements biologiques du sol ne dépendent pas seulement des conditions favorables à la biodégradation des polluants, il faut également que les techniques fonctionnent avec une efficacité, une vitesse et un coût acceptables. Une bonne maîtrise des procédés demande donc des connaissances dans les domaines des sciences du sol et du génie des procédés.

Les traitements biologiques ont l’avantage :

  • d’être des procédés destructifs qui évitent donc les transferts de pollution ;

  • de se situer parmi les traitements les plus rentables ;

  • d’avoir un impact positif sur l’opinion publique.

Cette technique de dépollution n’est applicable :

  • que pour les composés biodégradables, non inhibiteurs et non toxiques, car certains métabolites peuvent être plus toxiques (pour les micro-organismes et pour l’homme) et parfois plus stables que le contaminant de départ ;

  • que pour une application in situ, car il faut que la perméabilité du sous-sol soit supérieure à 10 –6 m/s ;

  • que lorsque la durée de traitement n’est pas gênante, car elle s’étend généralement sur plusieurs mois voire, dans certains cas, sur plusieurs années.

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DOI (Digital Object Identifier)

https://doi.org/10.51257/a-v1-j3982


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4. Conclusions

Le traitement biologique du sol et de la nappe phréatique « bio-remédiation » est maintenant bien accepté par les spécialistes de la dépollution et par les gouvernements européens. Il s’agit toutefois d’un traitement long mais peu coûteux qui nécessite les compétences dans les domaines de la géologie, de la microbiologie et de la science du sol, et, également, en génie de procédés.

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BIBLIOGRAPHIE

  • (1) - ADRIAENS (P.), VOGEL (T.M.) -   Biological treatment of chlorinated organics. In : Microbial Transformation and Degradation of Toxic Organic Chemicals,  -  Eds. YOUNG (L.Y.) et CERNIGLIA (C.E.). Wiley-Liss Publishers, New York, États-Unis, 1995.

  • (2) - BALLERINI (D.), GATELLIER (G.), VOGEL (T.M.) -   L’état de l’art du traitement biologique du sol.  -  ADEME, Angers, France, 1998.

  • (3) - COOKSON (J.T.) -   Bioremediation Engineering.  -  McGraw Hill Publisher, New York, États-Unis, 1995.

  • (4) - NORRIS (R.D.), HINCHEE (R.E.), BROWN (R.), McCARTY (P.L.), SEMPRINI (L.), WILSON (J.T.), KAMPBELL (D.H.), REINHARD (M.), BOUWER (E.J.), BORDEN (R.C.), VOGEL (T.M.), THOMAS (J.M.), WARD (C.H.) -   Handbook of Bioremediation.  -  Lewis Publishers, Ann Arbor, MI, États-Unis, 1994.

  • (5) - PELMOUNT (J.) -   Bactéries et environnement.  -  Presses Universitaires de Grenoble, Grenoble, France, 1993.

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