Présentation
Auteur(s)
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François CABANNES : Professeur émérite de l’Université d’Orléans (École Supérieure de l’Énergie et des Matériaux ESEM)
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Lire l’articleINTRODUCTION
L’auteur de cet article étant décédé avant l’impression, les épreuves ont été relues par François GERVAIS, sous-directeur du Centre de Recherches sur la Physique des Hautes Températures, CNRS Orléans.
La mesure des températures de surface pose souvent des problèmes délicats. S’il s’agit de la surface d’un matériau très bon conducteur thermique comme un métal, une méthode par contact peut être envisagée. Sinon, une méthode de mesure sans contact est préférable.
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L’utilisation du rayonnement d’émission thermique présente de nombreux avantages, qui sont dus à l’absence de contact matériel, ce qui entraîne :
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pas, ou peu, de perturbation des échanges entre la surface et le milieu environnant ;
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la possibilité :
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de mesures sur de très petites surfaces (quelques millimètres carrés),
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de mesures sur des objets fragiles ou dangereux (haute tension, corrosion, etc.),
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d’établissement de cartes thermiques, à grande distance (télédétection),
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de mesures à grande vitesse de réponse (quelques microsecondes) et sur des objets en mouvement,
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de mesures de très hautes températures (au‐delà des températures de fusion des matériaux les plus réfractaires : 3 000 K).
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À côté de ces avantages, se présentent aussi des inconvénients et des difficultés :
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l’instrument de mesure ne fournit qu’une température de rayonnement (température de luminance, température de couleur) qui diffère d’autant plus de la température vraie que l’émissivité de la surface s’écarte de l’unité 2.3.2 ;
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les instruments de mesure (radiomètres, pyromètres) sont relativement fragiles et onéreux, et cela d’autant plus qu’on les veut plus fiables, plus précis et utilisables dans des conditions extrêmes (petites surfaces, grandes vitesses de réponse, faibles températures).
Des artifices permettent de réduire l’influence de l’émissivité de la surface, mais ils ont tous l’inconvénient de perturber plus ou moins les conditions d’échange thermique sur la surface, et donc sa température.
Dans l’industrie, les instruments peuvent être utilisés pour repérer les conditions d’un processus de fabrication. Dans des conditions expérimentales bien précisées et reproductibles, la mesure d’une température de rayonnement est généralement suffisante. Les conditions les plus importantes à respecter sont la bande spectrale de l’instrument et la réflexion du rayonnement environnant sur la surface 2.3.1. Pour de tels repérages, si l’instrument de contrôle est toujours le même, seule est importante sa fidélité. L’exactitude du résutat de mesure ne devient nécessaire que si l’on risque de changer l’instrument.
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VERSIONS
- Version archivée 1 de avr. 1981 par François DESVIGNES
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1. Grandeurs relatives
Le lecteur se reportera utilement aux articles [16], [17], [18], [19] des Techniques de l’Ingénieur.
La mesure de température de surface, par observation du rayonnement d’émission, fait intervenir le transfert de l’énergie rayonnée par la source vers un capteur, et par suite les grandeurs relatives au rayonnement transporté dans un faisceau « lumineux ».
1.1 Grandeurs relatives au rayonnement (flux, luminance, exitance, éclairement)
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Pour définir l’énergie transportée dans un faisceau, c’est‐à‐dire le flux Φ (exprimé en watts), il faut décomposer le faisceau en pinceaux élémentaires. Le pinceau est formé des rayons qui traversent deux surfaces élémentaires dS et dS ’ (figure 1). Le flux élémentaire qu’il transporte est le produit d’un terme géométrique, l’étendue géométrique, et d’un terme photométrique, la luminance L. Son expression est :
ou :
l’angle solide dΩ définissant l’ouverture du pinceau qui s’appuie sur l’élément de surface dS.
La relation [1] définit la luminance L (exprimée en W · m–2 · sr–1), comme le flux émis dans la direction normale par une surface élémentaire unité et dans l’angle solide unité.
Le flux émis par la surface S dans l’angle solide Ω s’écrit :
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En plus...
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