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RÉSUMÉ
Technique très présente dans les laboratoires et l’industrie, la spectrophotométrie d’absorption dans l’ultraviolet et le visible (UV-VIS) a bénéficié de nombreuses améliorations technologiques ces dernières années. Les principes, ainsi que l’instrumentation (organisation des composants, sources de rayonnement, cellules d’absorption, etc) et les paramètres instrumentaux sont tout d’abord introduits. Ensuite, la vérification des performances, et la validation des données sont passées en revue : exactitudes, résolution spectrale, bruit et rectitude de la ligne de base. Enfin, la conduite d’une analyse est proposée, puis les domaines d’application possibles terminent cet article.
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Lire l’articleAuteur(s)
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Dominique DI BENEDETTO : Professeur honoraire à l’École Nationale Supérieure des Mines de Saint-Étienne
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Philippe BREUIL : Ingénieur de recherches à l’École Nationale Supérieure des Mines de Saint-Étienne
INTRODUCTION
La spectrophotométrie d’absorption dans l’ultraviolet et le visible (UV-VIS) est une technique d’un âge respectable encore très utilisée dans les laboratoires et dans l’industrie. Elle a bénéficié des progrès technologiques récents – miniaturisation, fibres optiques – et des moyens de calcul apportés par l’outil informatique. De plus, c’est une technique bien adaptée aux moyens de contrôle et de validation qui permettent de produire des données de qualité reconnue et quantifiée.
La terminologie utilisée dans le domaine de la spectrophotométrie d’absorption moléculaire n’est pas encore normalisée. On peut se reporter à la norme AFNOR NF X 02-206 et à l’IUPAC (International Union of Pure and Applied Chemistry ) pour la terminologie en anglais, dont le site est donné dans . Les anglo-saxons utilisent plutôt le terme « spectroscopy ».
Si cette technique est encore largement utilisée, c’est qu’elle présente des qualités qui seront développées dans ce dossier, dont on peut citer les plus évidentes :
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technique d’un coût raisonnable, de l’ordre de 10 000 à 30 000 € ;
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vérification et validation des données bien documentées ;
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travail entre deux « bornes » : 0 et 100 % de transmission, facilement vérifiables ;
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de nombreuses espèces à l’état gazeux, liquide ou solide absorbent dans l’UV-VIS, soit directement, soit après développement d’espèces absorbantes ;
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on dispose d’une abondante bibliographie et de notes d’applications dans de nombreux domaines ;
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on peut obtenir de bonnes sensibilités, soit par préparation des échantillons, soit en modifiant des paramètres physiques comme la longueur du trajet optique par exemple ;
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les temps de réponse peuvent être très courts, même pour l’enregistrement de spectres complets ;
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on trouve sur le marché des composants miniatures, des fibres optiques et des cellules couplées qui permettent de faire des mesures déportées, ce qui permet d’adapter facilement la technique à des problèmes particuliers ;
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les méthodes modernes de traitement des données permettent de résoudre des problèmes difficiles d’analyse multi-composants ou de suppression des interférences ;
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on peut coupler la spectrométrie UV-VIS avec d’autres techniques comme la chromatographie.
Ces caractéristiques seront développées dans ce dossier, ainsi que les limitations qui sont principalement que :
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la dynamique (gamme de mesures) est réduite par la loi logarithmique et la lumière parasite ; il existe, de plus, les phénomènes de diffusion et de fluorescence ;
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les interférences spectrales ne sont pas toujours maîtrisées, de même que les effets physico-chimiques comme le pH, les effets du solvant, la température… ;
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c’est une méthode d’analyse essentiellement quantitative, surtout lorsque plusieurs espèces absorbent, ce qui rend difficile la reconnaissance de la signature spectrale ;
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les logiciels ont tendance à présenter des résultats qui donnent confiance, mais attention à l’effet « boîte noire », surtout quand la composition des échantillons varie : les méthodes d’analyse multivariable ne permettent plus de tracer la bonne vieille loi de Beer-Lambert. Il faudra donc vérifier les données fournies avec des échantillons de caractéristiques connues, et dans tout le domaine de concentrations que l’on risque de trouver dans les échantillons inconnus.
VERSIONS
- Version archivée 1 de oct. 1987 par Bernard MALINGREY
DOI (Digital Object Identifier)
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4. Vérification des performances, validation des données, BPL
Il existe des moyens pour vérifier les caractéristiques présentées dans le paragraphe précédent 3, certaines procédures étant normalisées ou réglementées. La spectrophotométrie d’absorption se prête bien à ces vérifications, et il existe une littérature abondante sur le sujet.
Même dans le cas où l’on ne serait pas soumis à des réglementations ou à des procédures d’assurance qualité, il est impératif de bien connaître les performances de sa technique. On trouvera toutes les informations détaillées soit auprès des constructeurs de spectrophotomètres, soit auprès d’organismes ou de comités dont les coordonnées sont citées dans les références Internet de .
Dans ce paragraphe, nous ne présenterons que les vérifications essentielles à faire sur son spectrophotomètre, laissant au lecteur concerné par un domaine ou des règlements particuliers le soin de les récupérer sur les sites Internet. En dehors des vérifications techniques, il faut aussi respecter les règles de présentation des résultats, avec le vocabulaire approprié. Pour l’expression et le calcul des incertitudes, on peut s’appuyer sur le guide pour l’expression des incertitudes de mesure publié par l’AFNOR [4], et sur le document Eurachem [5] disponible sur leurs sites Internet.
La plupart des constructeurs fournissent des moyens : logiciels, manuels [6], qui permettent de vérifier les performances des instruments. On trouve aussi des étalons et des matériaux de référence spécifiques à la spectrophotométrie, avec des certificats établis par des organismes officiels comme le NIST américain ( National Institute for Science and Technology ), le LNE français (Laboratoire National d’Essai) ou le NPL anglais ( National Physical Laboratory ). Les vérifications peuvent varier d’un organisme à l’autre, ou bien d’une...
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BIBLIOGRAPHIE
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(1) - BOUCHAREINE (P.) - Spectrométrie Optique - . Techniques de l’Ingénieur. [R 6 310] (1994).
-
(2) - The diode array advantage in UV/VISIBLE spectroscopy - . Document HP (Agilent) No 12-5954-8912 (1988) http://www.chem.agilent.com/scripts/
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(3) - MMS Spectral Sensors - . Publication Zeiss No 79-802-e (1995) http://www.zeiss.de/spectral
-
(4) - Guide pour l’expression des incertitudes de mesure - . NF ENV 13005, classement X07-020 (1999).
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(5) - Quantifying Uncertainties in Analytical Measurement - . EURACHEM/CITAC Guide GC4 2nd ed (2000). http://www.measurementuncertainly.org/mu/QUAM200-1.pdf
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(6) - Fundamentals of UV-visible Spectroscopy - . Document HP (Agilent) No 12-5967-6357 E. http://www.chem.agilent.com/scripts/
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...
ANNEXES
1.1 Association française de normalisation AFNOR :
• Guide pour l’expression des incertitudes de mesure. NF ENV 13005 (1999).
• Spectrophotométrie d’absorption moléculaire – Vocabulaire et généralités. T01-030 (Décembre 1982).
• La chimie analytique – Tome 1 : analyse, normes fondamentales – Tome 2 : échantillonnage, méthodes générales d’analyse et réactifs, ISBN : 2-12-172911 (Janvier 2001).
• L’ AFNOR a normalisé des méthodes d’analyse par spectrophotométrie dans différents domaines avec la classification A06–***.
D’autres guides sont disponibles sur le site du LNE (Laboratoire National de métrologie et d’essais) : http://www.Ine.fr.
L’IUPAC ( http://www.iupac.org/) publie les règles de nomenclature et de vocabulaire de la chimie.
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