Enregistreurs d’images
Instruments optiques d’observation et de mesure

4.1 Couplage d’un instrument d’optique à un enregistreur

Dans tout ce qui précède, que l’observateur regarde l’image de sortie à l’oculaire ou projetée sur écran, il l’examine en temps réel, sans autre mémorisation que par sa propre mémoire. Un examen en temps différé nécessite d’enregistrer une seule image ou une séquence temporelle d’images au moyen d’appareils d’enregistrement tels que appareil photographique, caméra cinématographique, caméscope, système d’acquisition d’image.

Les enregistreurs contiennent un récepteur d’image, fixe ou mobile (film photographique, tube vidéo, mosaïque ou barrette de détecteurs photoélectriques) qui doit recevoir, dans leur plan, l’image réelle à enregistrer. À partir d’un instrument à oculaire pour lequel l’image de sortie est à l’infini, l’image réelle peut s’obtenir de deux manières :

• en tirant l’oculaire pour que son foyer s’éloigne de l’image qu’il recevait (figure 16 a ), le récepteur étant placé à la distance convenable pour que l’image finale le recouvre au mieux ;

• en introduisant entre l’oculaire et le récepteur un objectif auxiliaire, ayant le récepteur dans son plan focal image (figure 16 b ) ; dans ce cas, la focale de cet objectif est à choisir pour que les dimensions de l’image finale s’adaptent au mieux à celles du récepteur.

En ce qui concerne la résolution, elle n’est pas plus limitée par la vision de l’observateur qui n’interviendra que lors de la restitution de l’image enregistrée. Les limites sont celles imposées à l’instrument par la diffraction et/ou les aberrations résiduelles ainsi qu’au récepteur d’image par ses propriétés internes ou sa nature discontinue. La résolution est alors caractérisée par une courbe de la fonction de transfert de modulation (FTM) dite aussi de transmission des fréquences spatiales, qui représente le contraste de l’image enregistrée d’une mire à profil d’intensité sinusoïdal, en fonction de la fréquence spatiale (inverse du pas de la mire).