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1 - CINÉMATOGRAPHIE ET MODES D’ENREGISTREMENT

2 - CAMÉRA ÉLECTRONIQUE

3 - PERFORMANCES OPTOÉLECTRONIQUES

4 - CHAÎNE DE MESURE ET D’ACQUISITION

  • 4.1 - Enregistrement par film photographique
  • 4.2 - Enregistrement par caméra à capteur de type CCD

5 - L’EXPÉRIENCE ET SON ENVIRONNEMENT

6 - APPLICATIONS

7 - CONCLUSION

Article de référence | Réf : R6732 v1

Caméra électronique
Cinématographie ultrarapide - Caméras électroniques

Auteur(s) : Noël FLEUROT

Date de publication : 10 juin 2006

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RÉSUMÉ

Les techniques de cinématographie électronique permettent de nos jours de manipuler les images bien au-delà des limites imposées par les systèmes d’analyse purement optiques. Une caméra optique est constituée d’un convertisseur d’images basé sur la double conversion photons-électron puis électron-photons. Leur résolution temporelle atteint sans difficulté la picoseconde et leur gamme spectrale couvre le spectre électromagnétique depuis l’infrarouge jusqu’au domaine du rayonnement des rayons X.

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Auteur(s)

  • Noël FLEUROT : Docteur de 3 cycle de sciences physiques (génie électronique) Commissariat à l’Énergie Atomique (CEA-DAM) Bruyères le Châtel

INTRODUCTION

Afin de décomposer les mouvements d’objets trop rapides pour être saisis par l’œil, la cinématographie optique a depuis ses origines [1] mis à profit trois dimensions contenues dans chaque image (deux dimensions d’espace et une d’intensité). La « base de temps » qui fournit la succession régulière des images permet de localiser l’évolution d’un objet à différents instants et d’accéder à la mesure de sa vitesse, voire de son accélération ; dans le cas où il se déforme, la vitesse de déformation pourra être mesurée. Transposée en milieu industriel ou au laboratoire, cette technique permet également les mesures de chronométrie et de synchronisation d’événements. La dimension d’intensité lumineuse, lorsqu’elle est rattachée à des informations spectrales, peut également donner accès à l’évolution de la température des objets observés.

Les années 1950 ont rendu accessibles les temps d’analyse allant de la milliseconde jusqu’au domaine de la microseconde pour les équipements spécifiques les plus élaborés de l’époque. De nombreuses applications de type industriel correspondent à cette gamme de temps.

Les années 1960 ont vu ces caméras optiques atteindre progressivement leurs limites ultimes de résolution. Elles ont alors cédé la place aux caméras électroniques, temporellement plus résolvantes, qui mettent en œuvre la double conversion photons-électron puis électron-photons dans un tube électronique dit « convertisseur d’images ». L’accroissement de rapidité apporté grâce à la manipulation électronique de l’image intermédiaire donne accès au domaine des temps compris entre la microseconde (10−6 s) et la picoseconde (10−12 s) pour les caméras standards, dégageant ainsi un champ d’application particulièrement vaste au niveau des laboratoires.

Les caméras les plus performantes atteignent actuellement une résolution temporelle voisine de quelques centaines de femtosecondes (1 femtoseconde = 10−15 s) en mode dit « balayage de fente », ce qui reste encore deux à trois ordres de grandeur au-dessus des impulsions lumineuses les plus brèves actuellement produites.

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DOI (Digital Object Identifier)

https://doi.org/10.51257/a-v1-r6732


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2. Caméra électronique

Une caméra électronique se présente généralement à l’utilisateur sous la forme d’un ensemble compact ou au maximum de deux blocs (tête de caméra et bloc électronique). Fonctionnellement, elle est constituée de plusieurs sous-systèmes assemblés, éventuellement dissociables (figure 2) :

  • un bloc optique O2, démontable et adaptable à l’expérience à réaliser ;

  • un bloc tube, supportant le tube convertisseur d’image TCI (composant actif de la caméra) et les circuits électroniques de commande ;

  • un bloc d’enregistrement de l’image, équipé d’un chargeur de film photographique ou préférentiellement d’une caméra d’enregistrement de type caméra CCD scientifique (capteur refroidi à très faible bruit relié à un microordinateur réalisant les fonctions de stockage et de traitement).

2.1 Optique d’entrée

Toute caméra est en principe livrée par le fabricant avec son optique d’entrée O1 qui forme l’image de l’objet à analyser sur la photocathode du tube convertisseur de la caméra. Cette optique contribue à déterminer la sensibilité limite de détection par son ouverture ; elle agit également sur la profondeur de champ et peut corriger l’éventuelle courbure de la photocathode.

En mode « image intégrale », l’image de l’objet peut être formée directement par O1 sur la photocathode de la caméra ou relayée par une optique extérieure O2 (figure 2) qui sera adaptée à chaque expérience.

En mode « balayage de fente », O1 assure le relais optique de la fente de sélection F avec le tube détecteur de la caméra. L’optique externe O2 sera donc pratiquement toujours nécessaire pour former l’image de l’objet sur la fente.

Dans tous les cas, on veillera à déterminer les caractéristiques (focale et ouverture numérique) en fonction...

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BIBLIOGRAPHIE

  • (1) - MIQUEL (J.C.) -   L’observation en vidéo rapide  -  . TEC et DOC.

  • (2) -   Solid State Camera Product  -  . 1989 EG and G RETICON.

  • (3) - FLEUROT (N.), GEX (F.), CAVAILLER (C.), al -   S1 photocathode designed for streak camera image converter tubes  -  . Review of Scientific Instruments. Vol. 54, p. 161-164, fév. 1983.

  • (4) - FLEUROT (N.), CAVAILLER (C.), SAUNEUF (R.), al -   Cinématographie ultra-rapide dans le domaine spectral X destinée aux expériences d’interaction laser-matière  -  . Premier Congrès Européen de cinéradiographie par photons ou particules. SPIE, vol. 312, p. 93-100, Paris, 19-21 mai 1981.

  • (5) - CAVAILLER (C.) -   The evolution of high speed photography and photonics techniques in detonics experiments  -  . XIXth International Congress on high speed photography and photonics, SPIE, vol. 1358, part 1, p. 220-222, Cambridge (UK), sept. 1990.

  • ...

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