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EnglishRÉSUMÉ
Cet article traite de la mesure des rayonnements optiques et des références primaires que sont les étalons élaborés d'après les définitions des unités fondamentales ou dérivées du Système international d'unités. Après une revue des grandeurs radiométriques et des détecteurs utilisables, le radiomètre cryogénique, étalon primaire, est décrit en détail. Les mesures de flux effectuées par cet instrument ont les meilleures incertitudes. Un autre instrument, le PQED (Predictable Quantum Efficiency Detector), nouvellement développé, est plus précis mais restreint au domaine spectral "visible". Le transfert et l'application des capacités de ces étalons primaires de flux aux autres grandeurs radiométriques, photométriques ou pyrométriques sont développés, et les incertitudes sont explicitées.
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Bernard ROUGIÉ : Ingénieur de recherche, responsable du laboratoire de rayonnements optiques - Laboratoire commun de métrologie LNE-Cnam, Conservatoire national des arts et métiers, Saint-Denis, France
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Jeanne-Marie COUTIN : Ingénieur de recherche, responsable des références de sensibilité des détecteurs - Laboratoire commun de métrologie LNE-Cnam, Conservatoire national des arts et métiers, Saint-Denis, France
INTRODUCTION
Le sujet, tel que présenté dans le titre, est très large ; il convient d'abord de le préciser : c'est essentiellement le caractère énergétique du rayonnement qui sera envisagé ici, avec son application importante en photométrie. Seuls les détecteurs utilisés comme référence seront considérés ainsi que leur application à l'étalonnage des lampes avec de meilleures incertitudes.
La grandeur à quantifier est donc la puissance du rayonnement, appelée « flux », exprimée en watt, mesurée par un détecteur placé sur le trajet du rayonnement. Le domaine spectral habituellement inclus dans ce que l'on nomme un peu improprement le « rayonnement optique » s'étend de l'ultraviolet, 200 nm, à l'infrarouge, 2 500 nm.
Le détecteur primaire est un instrument capable de réaliser des mesures en ne se référant qu'à la définition du système international d'unités (SI). Ce sont deux instruments de ce type qui font l'objet principal du présent article. Le radiomètre cryogénique est depuis la fin des années 1980 la meilleure référence autant pour sa faible incertitude que pour l'étendue de son domaine spectral (200 nm à 15 µm, voire au-delà) qui couvre largement le domaine des rayonnements optiques. Une nouvelle génération de photodiodes promet d'être un concurrent aussi précis et beaucoup plus simple d'emploi dans un domaine spectral plus réduit allant de 400 nm à 900 nm.
Ces objets de laboratoire de métrologie étant difficiles d'emploi, ils sont remplacés par des instruments de transfert et des instruments spécialisés adaptés à la grande variété des grandeurs utilisées en matière de mesure du rayonnement. Quelques méthodes d'étalonnage d'autres détecteurs, de mesures de grandeurs autres que le flux (éclairement, luminance) et les applications aux mesures concernant l'étalonnage de sources de rayonnement sont présentées, au moins dans leur principe.
Il n'est pas possible en métrologie de parler de « référence » sans évoquer la question de la confiance à lui attribuer. Les incertitudes seront donc étudiées pour chacun des instruments de référence et pour les méthodes de transfert.
Le lecteur pourra s'appuyer sur un article généraliste [R 6 410] Radiométrie, photométrie des Techniques de l'Ingénieur.
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6. Application des détecteurs étalons à d'autres grandeurs photométriques et radiométriques
L'utilisation des références décrites précédemment va nécessiter l'emploi d'instruments de transfert adaptés à chaque grandeur, donc très variés. Cet article va se limiter à l'étalonnage en lien direct avec les références primaires de sources ou détecteurs de transfert pour les grandeurs spectrales et globales de luminance, éclairement et intensité. L'application aux mesures pyrométriques sera aussi présentée. Les mesures spectrales sont systématiquement énergétiques (exprimées en watts et déclinées selon les grandeurs angulaires ou d'espace) tandis que les mesures globales feront aussi référence aux unités photométriques, candela, lumen et lux.
6.1 Mesures spectrales
Les mesures spectrales nécessitent, outre le détecteur de référence, un instrument de sélection spectrale, filtre ou monochromateur. Le nom très général de « spectroradiomètre » est attribué à cet instrument. Ses caractéristiques métrologiques sont la stabilité et la valeur de sa sensibilité et de la longueur d'onde sélectionnée ainsi que la largeur spectrale définie qui introduit une modification (convolution) de la densité spectrale de la source.
HAUT DE PAGE
L'éclairement, c'est-à-dire le flux par unité de surface, est une des grandeurs spectrales les plus utilisées. Même si cette grandeur caractérise l'éclairement d'une surface, elle est aussi utilisée pour mesurer « l'éclairement d'une source ». Ce terme quelque peu impropre doit être compris comme l'éclairement produit par une source à une distance et dans une direction déterminées.
L'intensité I d'une source sera déduite de l'éclairement d'après la loi de Bouguer :
l'intensité I d'une source, c'est-à-dire...
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Application des détecteurs étalons à d'autres grandeurs photométriques et radiométriques
BIBLIOGRAPHIE
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(1) - BOYD (R.W.) - Radiometry and the detection of optical radiation. - John Wiley and sons (1983).
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(2) - PUTLEY (E.H.) - Thermal Detectors. - Dans « Optical and Infrared Detectors » – (ed. R. J. Keyes) – Chapter 3, Springer-Verlag, Berlin and New York (1980).
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(5) - Electrically calibrated thermal detectors of optical radiation (absolute radiometers). - Publication CIE, n° 65 (1985).
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(6) - HENGSTBERGER (F.) - Absolute...
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NORMES
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Caractérisation des performances des luxmètres et des luminancemètres. - ISO/CEI 19476 - 2014
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