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1 - UTILISATION DES RADIOÉLÉMENTS PRÉEXISTANTS

2 - AJOUT DE RADIO-ISOTOPES OU D’ISOTOPES STABLES

3 - IRRADIATION DE LA MATIÈRE

4 - ANALYSES RADIOCHIMIQUES ET ISOTOPIQUES. APPLICATIONS

Article de référence | Réf : P2595 v3

Irradiation de la matière
Méthodes d’analyses radiochimiques et isotopiques

Auteur(s) : Gilles REVEL

Date de publication : 10 sept. 2003

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RÉSUMÉ

Les méthodes d'analyse radiochimiques et isotopiques s'appuient sur des mesures des propriétés du noyau de l'atome. Elles servent à déterminer de la matière en très faibles quantités dans le domaine des microgrammes aux fractions de picogramme. Les méthodes radiochimiques et nucléaires conservent leur raison d’être car elles sont souvent plus simples et plus aisées à mettre en œuvre. Elles ont l'avantage de nécessiter un appareillage moins onéreux que celui de techniques concurrentes, non radioactives, et les résultats obtenus moins sujets à erreur. De plus, les radioactivités à manipuler  pour ces techniques sont faibles et parfaitement contrôlées.

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Auteur(s)

  • Gilles REVEL : Docteur ès sciences Physiques - Directeur de Recherche Émérite - Laboratoire Pierre-Süe CEA-CNRS

INTRODUCTION

Les méthodes d’analyses radiochimiques et isotopiques sont nombreuses et variées. Elles ont en commun le fait que les mesures concernent les propriétés du noyau de l’atome et non son cortège électronique. Elles s’affranchissent ainsi de la liaison chimique. Ces mesures sont très sensibles et très sélectives qu’elles portent soit sur les rayonnements émis par les isotopes radioactifs, soit sur la masse des isotopes stables. Aussi, les méthodes d’analyse radiochimiques et isotopiques sont le plus souvent utilisées pour la détermination de très faibles quantités de matière dans le domaine des microgrammes aux fractions de picogramme. Elles s’appliquent à la détermination de la plupart des éléments. Elles sont souvent multiélémentaires, simples et rapides à mettre en œuvre. Elles peuvent être très efficaces dans les études sur la spéciation.

Nous avons classé ces méthodes en trois groupes :

  • celles qui utilisent la mesure d’isotope préexistant dans le milieu à caractériser ;

  • celles qui utilisent l’ajout d’un isotope stable ou radioactif au milieu à caractériser ;

  • celles qui utilisent l’irradiation du milieu à caractériser pour y générer soit des rayonnements mesurés pendant l’irradiation, soit des isotopes radioactifs mesurés après la fin de l’irradiation.

Les méthodes radiochimiques et nucléaires d’analyse ont connu leur apogée en 1960-1970 avec la généralisation des moyens d’irradiation dans le monde (réacteurs nucléaires, accélérateurs de particules, sources isotopiques) et l’apparition d’une électronique de mesure performante (détecteurs à semi-conducteurs et micro-ordinateur) autorisant le développement des analyses sans traitement chimique et leur automatisation. Depuis, d’autres méthodes très performantes, reposant sur d’autres principes d’excitation et de détection, ont vu le jour et/ou ont été développées (excitation par plasma, laser, rayonnement cyclotron, etc., mesures par spectrométrie de masse avec accélérateur, fluorescence résolue en temps, spectroscopie photoacoustique, etc.). Ces méthodes peuvent atteindre des sensibilités de détection équivalentes et apporter des informations complémentaires. Elles ont surtout l’avantage de ne pas utiliser d’éléments radioactifs et d’échapper ainsi aux contraintes croissantes engendrées par leur usage. Les méthodes radiochimiques et nucléaires conservent leur raison d’être car elles sont souvent plus simples et plus aisées à mettre en œuvre. L’appareillage utilisé est dans beaucoup de cas moins onéreux et les résultats obtenus moins sujets à erreur. Il est à retenir que les radioactivités à manipuler sont faibles et qu’elles sont parfaitement contrôlées. L’accident de Chernobyl et le problème posé par le stockage des déchets nucléaires relance depuis une dizaine d’années les recherches dans le domaine de la radiochimie qui dépasse largement le cadre de cet exposé [1]. Nous n’aborderons pas dans cet article les marquages isotopiques en dehors de leur utilisation en analyse élémentaire quantitative, pas plus que l’utilisation des radioéléments en diagnostic médical (imagerie, étude de métabolisme) ou pour les traitements thérapeutiques.

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VERSIONS

Il existe d'autres versions de cet article :

DOI (Digital Object Identifier)

https://doi.org/10.51257/a-v3-p2595


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3. Irradiation de la matière

3.1 Généralités

De nombreuses méthodes de caractérisation et d’analyse utilisent l’irradiation de la matière par un faisceau de particules. Ces méthodes sont souvent dites « nucléaires » car elles concernent pour la plupart le noyau de l’atome et s’affranchissent ainsi de son environnement chimique. La figure 4 schématise quelques-unes des interactions particules-atomes couramment utilisées en analyse.

Certaines de ces interactions et leurs applications à l’analyse font l’objet d’un article spécial, aussi seul le principe général est décrit ici, le lecteur étant renvoyé à l’article concerné pour plus de détail (tableau 6). Du point de vue de l’utilisateur, les informations obtenues et le matériel à mettre en œuvre différent suivant que la mesure est faite en cours d’irradiation ou après la fin de l’irradiation.

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3.2 Mesures en cours d’irradiation

Ces méthodes permettent le dosage et la localisation de tous les éléments de l’hydrogène à l’uranium, à la surface ou au voisinage de la surface des échantillons. Elles font souvent appel à de petits accélérateurs de particules, quelques MeV, associés à des ensembles de détection de raies X (Si[Li], Ge HP), de raies gamma (NA[l], Ge[Li]) de particules (détecteurs à barrière de surface).

  • La fluorescence X induite par particules (connue sous le nom de PIXE : Particle Induce X-ray Emission) concerne le cortège électronique. Elle n’est donc pas à proprement parler nucléaire. Elle est analogue dans son principe à la fluorescence X classique induite par un faisceau d’électrons, mais la masse de la particule incidente étant trois ordres de grandeur supérieure à celle de l’électron. Le bruit de fond électronique est fortement réduit et la trajectoire des particules incidentes demeure linéaire. Il en résulte des limites de sensibilité beaucoup plus basses, d’au moins deux ordres de grandeurs et la possibilité de faire une localisation latérale à l’échelle du micromètre. L’épaisseur d’échantillon concerné par l’analyse...

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BIBLIOGRAPHIE

  • (1) - GUILLAUMONT (R.), BLANZAT (B.) -   Radiochimie : matière radioactive et rayonnements ionisants  -  . Académie des Sciences. Rapport sur la science et la technologie n 4, Technique et Documentation, 382 p., Paris, 2000.

  • (2) - TYKVA (R.), SABOL (J.)  -   Experimentals Arrangements for Low Radioactivities dans Low-Level Environmental radioactivity : Sources and Evaluation  -  . Techomic Publisching AG, chap. 2, p. 125-270, 1995.

  • (3) - KNOLL (F.G.) -   Radiation Detection and Measurement  -  . 3e édition. J. Wiley & Sons, Inc, chap.20, p. 757-775, 1999.

  • (4) - REYSS (J.L.), SCHMIDT (S.) , LEGELEUX (F.), BONTE (P.) -   Large, low background well-type detectors for measurements of environmental radioactivity  -  . Nucl. Inst. and Meth., A357, p. 391-397, 1995.

  • (5) - BOURLAT (Y.), MILLIES-LACROIX (J.C.) , ABT (D.) -   Measurement of low-leved radioactivity in the Modane underground laboratory  -  . Nucl. Inst. and Meth., A339, p. 309-317, 1994.

  • ...

1 Laboratoires

  • Laboratoires susceptibles d’effectuer des irradiations en France .

  • Laboratoires susceptibles de faire des datations par le carbone 14 en France .

    • Centre de datation par le radiocarbone. Université de Lyon 1 (Villeurbanne)

    • Laboratoire de mesure du carbone 14 (LMC 14)-CEA(Saclay)

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2 Fournisseurs

(liste non exhaustive)

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