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1 - BASES THÉORIQUES

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Article de référence | Réf : P2175 v2

Acquisition et gestion des données
Chronopotentiométrie

Auteur(s) : Gérard PICARD, Fouad CHOUAIB, Sylvie SANCHEZ

Date de publication : 10 mars 2003

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Auteur(s)

  • Gérard PICARD : Directeur de recherche au Centre national de la recherche scientifique (CNRS), Laboratoire d’Électrochimie et de chimie analytique, École nationale supérieure de chimie de Paris.

  • Fouad CHOUAIB : Maître de conférences à l’université de Paris-sud (Paris-XI)

  • Sylvie SANCHEZ : Chargée de recherche au Centre national de la recherche scientifique (CNRS), - Laboratoire d’Électrochimie et de chimie analytique, École nationale supérieure de chimie de Paris.

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INTRODUCTION

Les techniques électroanalytiques font intervenir essentiellement trois grandeurs (ou une fonction qui en dérive, par exemple l’impédance électrochi-mique) qui sont le courant i, le potentiel E et le temps t. Etymologiquement, la chronopotentiométrie est une mesure du potentiel E en fonction du temps t. Cependant, d’après les recommandations de l’IUPAC (International union of pure and applied chemistry), elle se limite aux techniques pour lesquelles :

  • d’une part, le signal d’excitation i est constant ou variable avec le temps t (tout au moins lors d’une première impulsion dans le cas de trains d’impulsions) et non nul (ce qui implique au moins une réaction électrochimique) ;

  • et d’autre part, le transfert de matière est assuré par la seule diffusion.

Ceci exclut les techniques de potentiométrie et de titrages potentiométriques à courant nul, et à courant constant en cas de régime de diffusion forcée (agitation de la solution).

Dans le cas considéré, c’est-à-dire dans celui de l’existence d’une réaction électrochimique en régime de diffusion pure, la modification transitoire des espèces électro-actives qui en résulte entraîne une variation temporelle de la réponse à toute excitation électrique appliquée à l’électrode indicatrice.

Il est possible – comme l’a montré précédemment Reinmuth [4] – de visualiser en trois dimensions cet aspect. La figure 1 fournit en effet la relation qui existe entre les trois grandeurs fondamentales : courant i, tension E et temps t (ce diagramme a été tracé dans le cas général d’un système électrochimique rapide correspondant à la réduction d’une espèce oxydante – Ox – soluble en une autre espèce soluble). Elle permet de faire la liaison entre les différentes techniques électrochimiques faisant intervenir un signal d’excitation monotone.

C’est ainsi par exemple que la chronopotentiométrie à courant constant conduit à des réponses E = f(t) – appelées chronopotentiogrammes – obtenues par l’intersection de la surface (en bleu sur la figure 1) par un plan horizontal. Ces chronopotentiogrammes sont indiqués en pointillés, et projetés sur le plan tension-temps, sur lequel on met en évidence l’existence du « temps de transition » τ (cf. § 1.2, équation [10]).

Une intersection de cette surface par un plan parallèle au plan courant-tension (plan vertical) définit les réponses obtenues en voltamétrie à échantillonnage du courant (à temps constant), tout à fait analogues aux courbes courant-tension obtenues en régime de diffusion convective (voltamétrie). Les réponses relatives à la voltamétrie à balayage linéaire (i = f(t)) s’obtiennent par l’intersection de la surface (i, E, t) par un plan oblique dont l’angle avec le plan courant-tension définit la vitesse de variation de la tension. D’une façon analogue, la chronopotentiométrie à variation linéaire du courant fournit des chronopotentiogrammes dont l’allure est fournie par l’intersection de la surface (i, E, t) par un plan oblique dont l’angle avec le plan courant-tension définit la vitesse de variation du courant.

Nous verrons dans le paragraphe 1 que les signaux d’excitation peuvent être cycliques ou périodiques. Dans le cas de signaux périodiques rapides, la technique de chronopotentiométrie est alors à rapprocher de celle de la spectroscopie d’impédance à courant alternatif imposé.

Enfin, la chronopotentiométrie est à comparer aux techniques coulostatiques qui font appel à une intégration du courant, ces techniques étant souvent mêlées dans le cas d’applications particulières comme nous le verrons aux paragraphes 2.4 et 2.5.

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VERSIONS

Il existe d'autres versions de cet article :

DOI (Digital Object Identifier)

https://doi.org/10.51257/a-v2-p2175


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3. Acquisition et gestion des données

3.1 Mesures et appareillages

  • Dispositif général

    L’obtention de chronopotentiogrammes et la détermination de temps de transition ne nécessitent que peu de moyens. En revanche, une étude électrocinétique de mécanismes réactionnels impose l’usage d’appareillages plus sophistiqués. Dans tous les cas, un montage à trois électrodes doit être réalisé (cf. figure 14) pour obtenir des mesures précises et pour pouvoir appliquer les relations précédemment données.

    La nature des électrodes à utiliser dépend essentiellement des réactions électrochimiques impliquées dans une méthode d’analyse ou étudiées dans le cas d’une étude électrocinétique.

    Concernant l’utilisation de la chronopotentiométrie dans un but d’analyse chimique, des électrodes inertes sont privilégiées (par exemple, les électrodes de platine, tungstène, carbone vitreux, or...) en se rappelant toutefois que le caractère « inerte » d’une électrode dépend fortement de la nature de l’électrolyte et de l’atmosphère gazeuse en équilibre. Des électrodes à métal liquide (renouvellement de surface et production d’alliages) pourront également être utilisées : électrode de mercure, à goutte pendante ou nappe, électrode de bismuth à plus haute température... Elles sont particulièrement préconisées pour les analyses de traces car on peut réaliser une pré-concentration de l’élément à doser dans la goutte avant d’en faire l’analyse par redissolution anodique. Par ailleurs, la grande surtension observée en réduction sur l’électrode de mercure est intéressante pour l’analyse d’éléments dont le potentiel rédox est très petit. Cependant, la limite du domaine d’électroactivité en oxydation est fixée par l’oxydation anodique du mercure. Par conséquent, il ne pourra être utilisé que dans un domaine restreint de potentiel.

    Le choix de l’électrode indicatrice est donc imposé par la nature de l’élément à analyser et notamment par son pouvoir rédox (potentiel rédox dans les limites du domaine d’électroactivité accessible par le matériau d’électrode et stabilité chimique de l’électrode...

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BIBLIOGRAPHIE

  • (1) - GALUS (Z.) -   Fundamentals of Electrochemical Analysis  -  . Ellis Horwood Limited (1994).

  • (2) - TREMILLON (B) -   Électrochimie analytique et réactions en solution, tome 2, réactions et méthodes électrochimiques  -  , Masson (1993).

  • (3) - BARD (A.J.), FAULKNER (L.R.) -   Electrochemical methods – Fundamentals and Applications  -  . J. Wiley & Sons (1980).

  • (4) - REINMUTH (W.H.) -   *  -  Anal. Chem., no 32 p. 1509 (1960).

  • (5) - SAND (H.J.S.) -   *  -  Phil. Mag., no 1 p. 45 (1901).

  • (6) - HURWITZ (H.), GIERST (L.) -   *  -  J. Electroanal. Chem., no 2 p. 128 (1961).

  • ...

ANNEXES

  1. 1 Fournisseurs

    1 Fournisseurs

    (liste non exhaustive)

    Radiometer Analytical S.A.

    http://www.radiometer-analytical.com

    ROUCAIRE

    PERKIN ELMER Instruments

    http://www.perkinelmer.com

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